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Le président du Parlement des enfants déplore le nombre important d’enfants dont le droit à l’éducation n’a pas été réalisé

Ouagadougou, 27 juin 2023 (AIB)-Le président du Parlement des enfants du Burkina Ollo Da a déploré mardi à Ouagadougou le nombre élevé d’enfants qui n’ont pas vu leur droit à l’éducation se réaliser, a constaté un journaliste de l’AIB.

« Nous savons que des efforts sont accomplis en notre faveur ; nous vous en sommes très reconnaissants. Mais sachiez que même si c’est bon, ce n’est toujours pas arrivé. Un nombre important d’enfants n’ont pas vu leur droit à l’éducation se réaliser », a indiqué le président  du Parlement des enfants du Burkina, Ollo Da.

Pour M. Da « certains de nos camarades ayant eu la chance de fuir avec leurs parents les atrocités des terroristes n’ont malheureusement pas pu poursuivre leur scolarité par manque de place ou de moyens financiers ».

Le président du parlement des enfants s’exprimait mardi à Ouagadougou à l’occasion de la journée  mondiale contre le travail des enfants 2023, célébrée en différé sous le thème « justice sociale pour tous, éliminons le travail des enfants ».

A cette occasion, il a formulé le vœu de voir les autorités prendre des mesures pour protéger les enfants rencontrés sur le champ de bataille et également  pour leur « prise en charge psychosociale ».

Il a également plaidé pour « rendre effectif l’accès de tous les enfants sans exception des déplacés internes pour leur permettre de poursuivre leur cursus scolaire et de suivre des formations en apprentissage de métiers ».

Selon lui, il faut rouvrir et sécuriser progressivement des écoles fermées pour minimiser le nombre d’enfants qui ne vont plus à l’école.

Pour lui, il faut également appuyer les parents vulnérables à développer des activités décentes afin de s’occuper efficacement de leurs enfants.

Le ministre en charge du travail, Basolma Bazié, reste « persuadé que l’invulnérabilité des ménages mettra un terme au travail précoce des enfants, et partant, ses conséquences pour eux, leur famille et la nation toute entière ».

Pour M. Bazié la persistance du travail des enfants prend ses racines notamment dans l’insuffisance d’emplois et d’activités décents pour les adultes, l’insuffisance de la protection sociale y compris l’insuffisance de l’offre éducative et l’inadaptation du système scolaire au marché.

Pour lui, la résolution de ces maux exige un changement de paradigme à travers des reformes législatives et politiques visant directement l’élimination du travail des enfants et la promotion de la justice sociale.

Selon la récente enquête nationale sur le travail des enfants réalisés en décembre 2022 par l’institut national de la statistique et de la démographie 40,3% des enfants de 5 à 17 ans sont économiquement actifs. Les enfants astreints au travail dommageables représentent 31,9% de l’ensemble des enfants, soit une baisse de 7,4% par rapport au taux de 2006.

La stratégie nationale 2019-2023 de lutte contre les pires formes de travail des enfants arrive à échéance le 31 décembre prochain « a connu une réalisation encourageante », selon le ministre Bazié.

« Aussi, je voudrais vous mobiliser pour son évaluation future et l’élaboration d’une nouvelle stratégie qui tienne suffisamment compte de la situation des enfants dans les zones affectées par l’insécurité », a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
Dnk/as/ata/

 

 

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