Mali-Transition-Nomination

 

Le Mali commémore ses 60 ans d’indépendance avec un nouveau président nommé Bah N’Daw

 

Ouagadougou, 22 sept. 2020 (AIB) – Le Mali commémore ce mardi, le soixantième anniversaire de son indépendance marquée par la nomination, hier, d’un président de Transition en la personne de Bah N’Daw, le président de la junte le Colonel Assimi Goita, lui devient vice-président.

«Je suis très heureux d’annoncer au peuple le choix de Monsieur Bah N’Daw comme président de la Transition et le Colonel Assimi Goita comme Vice-président de la Transition par un collège réuni ce lundi 21 septembre 2020», a indiqué lundi soir à la télévision nationale, le chef de la junte le Colonel Assimi Goita.

Le Colonel Assimi Goita, président du Comité national pour le salut public (CNSP), au pouvoir depuis le coup d’Etat du 18 août dernier,  s’exprimait lundi soir au cours du traditionnel message à la Nation à l’occasion des 60 ans de l’indépendance du Mali.

Bah N’Daw et le colonel Assimi Goïta ont été nommés lundi par un collège de 17 électeurs, choisis par la junte, pour superviser la transition censée aboutir dans 18 mois à de nouvelles élections.

Le Colonel Assimi Goita; Vice-président de la Transition

Le nouveau président est colonel-major à la retraite, ancien pilote d’hélicoptère formé dans l’ex-URSS. Il fut aide de camp du général-président Moussa Traoré (1968-1991), décédé récemment.

Ephémère ministre de la Défense sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, Bah N’Daw a été directeur de l’Office national des anciens combattants, militaires retraités et des victimes de guerre de 2008 à sa retraite en 2012.

Selon  Kaou N’Djim, porte-parole de l’influent imam Mahmoud Dicko qui fut l’un des chefs de file de la contestation politique préalable au putsch du mois dernier, «Bah (N’Daw) est une personnalité intègre (qui) n’a jamais été impliqué dans des affaires de corruption financière».

Ces choix interviennent une semaine après la tenue au Ghana, d’un mini-sommet de la CEDEAO sur la crise malienne au cours de laquelle, les dirigeants avaient insisté sur le fait que les dirigeants de la transition soient des civils.

Ces nominations interviennent à la veille des 60 ans de l’indépendance du Mali proclamé le 22 septembre 1960 par le premier président Modibo Kéita.

A l’occasion, le colonel Assimi Goïta a invité les Maliens à avoir un sentiment de reconnaissance permanent envers leurs «valeureux devanciers» du rang desquels il a cité «le grand homme d’Etat et nationaliste convaincu, le Président Modibo Kéita (et) ses compagnons».

Le colonel Assimi Goïta dit placer cette «fête sous le signe d’un nouveau départ, d’une nouvelle opportunité (…) pour faire grandir le Mali dans la confiance, la cohésion sociale retrouvée et dans la solidarité».

Pour le chef de la junte, leur coup d’Etat, «n’est point le résultat de l’aventurisme juste pour faire une incursion dans la vie publique politique (mais) la résultante du pourrissement de la situation socio-politique persistante dont l’acuité mettait en mal le tissu social».

«Nous travaillerons à ce que nul ne puisse impunément s’enrichir au détriment de l’Etat et des citoyens. Nos institutions ne serviront plus de refuges à ceux qui cherchent, au moyen de certains mécanismes, à se soustraire à l’action de la justice, dévoyant ainsi l’immunité de ses finalités», a-t-il promis.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

Photos : Mali Kanu et RFI

 

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