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Le Burkina Faso «s’inscrit parfaitement» dans la démarche du Pacte des migrations de Marrakech (ministre)

Marrakech, 11 déc. 2018 (AIB) – Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo a confié à un journaliste de l’AIB mardi à Marrakech que son pays «s’inscrit parfaitement» dans la démarche des objectifs contenus dans le Pacte des migrations sûres, signé lundi dans la ville Rose du royaume chérifien.

«C’est un Pacte qui va servir de cadre», a déclaré le ministre Paul Robert Tiendrébéogo, précisant que le Burkina Faso s’inscrit parfaitement dans cette démarche».

Il mentionne que «nous sommes un pays traditionnellement d’immigration parce qu’en plus de ceux que nous recevons chez nous, nous avons une bonne dizaine de millions de Burkinabè à l’extérieur».

Ce document qui n’est ni une convention, ni un traité, encore moins un pacte contraignant, est un cadre flexible et volontaire qui tient compte de la souveraineté des Etats et qui va permettre à chaque Etat d’organiser les migrations avec en ligne de conduite le respect des droits des migrants.

Les actions à entreprendre pour gérer ces Burkinabè migrants vont être une continuité, selon M. Tiendrébéogo, parce que «nous faisons déjà beaucoup, aussi bien pour accompagner ceux qui, officiellement et légalement veulent migrer, que ce que nous faisons aussi pour ceux qui sont de retour».

«Nous travaillons avec le ministère de l’action sociale, avec l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) pour accueillir les migrants volontaires ou forcés. Nous allons donc dans le cadre de ce Pacte, continuer cette action-là», a indiqué le ministre Tiendrébéogo.

Il assure que le Burkina Faso mettra l’accent surtout sur «la maitrise des données parce que pour pouvoir gérer un problème il faut le maitriser», même si pour l’instant le pays ne dispose pas de données fiables sur le nombre de réfugiés, sur le nombre des migrants, aussi bien sur les départs qu’en transit.

Le pays des Hommes intègres travaille donc à «renforcer les capacités aussi bien de ceux qui sont chargés de gérer la question, que les migrants eux-mêmes, et surtout les forces de défense et de sécurité qui, surtout au niveau des frontières, doivent faire le travail de suivi des migrants qui entrent et qui sortent».

Le ministère que dirige M. Tiendrébéogo, créé en janvier dernier et chargé de la question, a déjà mis en branle un certain nombre d’initiatives de développement.

«Nous avons déjà organisé le forum national de la diaspora qui nous a servi de cadre de lancement de nos activités et qui nous a permis de discuter avec la diaspora, les autorités nationales et avec la société civile qui était là aussi pour voir dans quelles mesures nous pouvons justement mieux intégrer cette composante importante de la communauté nationale», a expliqué le chef du département de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur.

Le Burkina Faso compte entreprendre des «actions concrètes», pour permettre aux Burkinabè de l’extérieur d’effectuer avec des facilités, des opérations au niveau des banques (frais de transfert de fonds pour aider leurs familles), de l’habitat, de l’éducation, de la santé du transport ou dans d’autres projets.

«Notre rôle aujourd’hui c’est de voir comment les aider à réaliser cela. Dans l’autre sens, notre rôle c’est également de travailler avec tous les ministères concernés, notamment le ministère des affaires étrangères pour renforcer la protection aussi bien juridique que sociale de tous ces compatriotes qui sont dans d’autres pays et qui, souvent vivent dans des conditions difficiles».

La Conférence intergouvernementale qui a adopté lundi le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a refermé ses portes dans la soirée du 11 décembre dans la ville multiculturelle du Maroc, Marrakech.

Agence d’information du Burkina (AIB)

AS/ak

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