Burkina-CEDEAO-Retrait

Las d’attendre la fin de leur suspension, les pays de l’AES quittent eux-mêmes la CEDEAO (papier d’angle)

Ouagadougou, 28 janv. 2024 (AIB) – Tous suspendus des différents organes de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDAO), le Burkina Faso, le Mali et le Niger viennent de couper court à leur mise à l’écart en se retirant purement et simplement de cette institution sous régionale.

Depuis mai 2021 pour le Mali, janvier 2022 pour le Burkina et juillet 2023 pour le Niger, ces pays du Sahel sont écartés des instances de la CEDEAO. Les efforts qu’ils ont consentis pour répondre aux exigences de la CEDEAO, dans un contexte de fragilité marqué par les attaques terroristes, sont loin de satisfaire la Conférence des chefs d’Etat, l’organe suprême de l’institution sous régionale.

Ce 28 janvier 2024, donc, leur décision est tombée tel un couperet, «avec effet immédiat». Les trois membres de l’Alliance des Etats du Sahel ont allumé un contre-feu pour mettre fin aux sanctions que leur a imposées la CEDEAO.

Dans le communique conjoint annonçait leur retrait, les trois pays se disent déçus et regrettent amèrement que la CEDEAO se soit tant éloignée des idéaux des pères fondateurs.

«En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur», ajoutent-ils.

A sa création en mai 1975, la CEDEAO s’est présentée comme un espace de promotion de l’intégration économique entre ses membres.

Dans la foulée, les chefs d’Etat avaient signé en 1978 un protocole d’accord de non-agression puis plus tard un autre protocole d’assistance en matière de défense.

Cette vision est aujourd’hui bien loin des lourdes sanctions punitives décidées entre-temps contre le Mali et qui sont encore en vigueur contre le Niger.

En plus des sanctions économiques et politiques, l’autorité des chefs d’Etat de la CEDEAO avait pris la décision d’attaquer par les armes le Niger en vue de détrôner le Général Abourahamane ayant renversé Mohamed Bazoum de la présidence.

Le Burkina Faso dans un premier temps, puis le Mali, ayant prévenu qu’ils mèneront la guerre au côté du Niger, la CEDEAO a fini par abandonner la solution militaire sans l’écarter publiquement.

Il y a quelques jours, le 25 janvier dernier, une mission de médiation de la CEDEAO à Niamey devant conduire à la levée des sanctions économiques contre le Niger a été ajournée, les émissaires de l’institution n’ayant pas fait le déplacement, à l’exception du Togo.

En maintenant ses sanctions aussi longtemps que possible et en conditionnant leur levée par le retour de ces pays à un ordre constitutionnel de son goût, la CEDEAO met en avant plan les questions de démocratie en détriment du développement économique.

Agence d’Information du Burkina

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