Burkina-Presse-Revue
Burkina: La prise de pouvoir par le MPSR s’impose à la une des journaux
Ouagadougou, 25 janv. 2022 (AIB)- Les quotidiens burkinabè dans leurs livraisons de ce mardi, commentent largement le putsch perpétré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
Aujourd’hui au Faso, quotidien privé, affiche : « Coup d’Etat au Burkina : Voici venus les jours du MPSR du Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba ».
Dans ses ‘’News du jour’’, le même journal renseigne que le Premier ministre (PM), Lassina Zerbo, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé et plusieurs ministres se sont réfugiés à la Gendarmerie du camp Paspanga, au centre-ville de Ouagadougou.
« Coup d’Etat au Burkina Faso : Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, le nouvel homme fort », arbore, pour sa part, le journal Le Quotidien qui publie aussi la réaction d’hommes et de femmes politiques.
Ainsi, Me Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), déclare : « Ma réaction à chaud est celle d’une satisfaction débordante ».
Pendant ce temps, Saran Sérémé du Parti pour le développement et le changement (PDC) soutient que « l’armée s’est vue dans l’obligation de répondre au cri de cœur du peuple meurtri ».
De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè s’interroge à sa Une, « Qui est le nouvel homme fort ? », avant de tracer la biographie de Paul-Henri Sandaogo Damiba, un officier de l’armée Burkinabè, âgé de 41 ans, ancien élément de l’ex-RSP, qui a quitté les rangs de cette garde prétorienne de Blaise Compaoré, après les mutineries de 2011.
Pour le quotidien, le nouvel homme fort est de la promotion 92 du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) et de la 7ème promotion de l’Académie militaire Georges Namoano (AMGN).
Le même journal publie le communiqué du MPSR, diffusé hier sur les antennes de la télévision nationale dans lequel les militaires ont expliqué les raisons qui les ont poussés à prendre le pouvoir.
Le quotidien national Sidwaya évoque aussi la déclaration du MPSR, publiant également le communiqué qui informe qu’en raison de la dissolution du gouvernement, les secrétaires généraux sont chargés de l’expédition des affaires courantes.
Sidwaya rend compte de la conférence de presse de quatre centrales syndicales qui s’opposent à la prise de pouvoir par la force.
L’Observateur Paalga revient à la charge pour faire part de la condamnation du putsch par des organisations africaines et sous-régionales telles que la CEDEAO et de l’UA.
Ces institutions, rapporte le journal, se disent préoccupées et condamnent cet acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions règlementaires pertinentes.
Elles appellent l’armée, poursuit L’Observateur Paalga, à assurer l’intégrité physique du Président Roch Kaboré et encouragent le gouvernement et tous les acteurs civils privilégier le dialogue politique comme voie de solution des problèmes.
Un autre quotidien privé, Le Pays se pose deux questions essentielles : « Coup d’Etat au Burkina : Quels lendemains pour notre pays ? » et « Retour des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest : Faut-il s’en inquiéter ? ».
Agence d’information du Burkina
HB/ak
