Journée de l’artisan  minier: Des acteurs primés

Gaoua, (AIB)-Des prix  spéciaux et officiels ont été décernés à plusieurs artisans miniers pour leur exemple dans le domaine, à la clôture de la deuxième édition de la Journée de l’artisan minier

Les rideaux sont tombés sur la deuxième édition de la Journée de l’artisan  minier (JAM) à Gaoua par  la nuit  de l’artisan minier le samedi 22 juillet 2023 sous le thème : «Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ? ».

En effet, au cours de la soirée de clôture, plusieurs artisans miniers ont reçu des prix spéciaux et officiels pour leur exemple  de ce secteur. Au total 16 lauréats ont reçu des prix officiels et une vingtaine de prix spéciaux.

  Le premier prix de l’artisan minier a été décerné à Azara Sankara venue de Houndé (chef-lieu de la province du Tuy).

Elle a reçu son trophée des mains du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières Simon-Pierre Boussim.

Il a félicité les lauréats et les a exhortés à continuer dans les bonnes pratiques.

Par ailleurs, le ministre s’est dit satisfait de la réussite de cette édition de la JAM qui a débouché sur des recommandations formulées par les acteurs du secteur de l’artisanat minier.

Ces recommandations sont, entre autres, promouvoir des mécanismes permettant la cohabitation mines industrielles/artisans miniers, promouvoir l’exploitation semi-mécanisée par l’actionnariat populaire, renforcer la sécurité des activités  sur les sites afin de permettre aux responsables des sites de faire respecter les dispositions réglementaires.

Il s’agit également de mettre en place des centres de traitement mutualisés et de formations sur place, de mettre en pratique des techniques de creusage sécurisées pour réduire les impacts négatifs et augmenter la rentabilité de la production.

Le renforcement en ressources humaines les structures en charge de l’encadrement de proximité, l’accentuation de la formalisation des acteurs dans le domaine artisanal des carrières et la révision des taxes liées à l’achat et à la commercialisation de l’or.

A cela s’ajoute, le renforcement des capacités de gestion des structures de l’État en charge du suivi contrôle et l’encadrement, la création des cadres de concertation permanents entre Administration minière, artisans miniers et sociétés minières, l’allégement des procédures, le passage à la notice d’impact environnemental et social pour ce qui concerne les demandes de permis semi-mécanisés, le renforcement de la sécurité des activités sur les sites avec la collaboration des acteurs et de  l’implication des autorités locales dans la prévention des conflits, la mise en place un plan de capitalisation et de suivi évaluation.

 «La formalisation une nécessité»

Les conclusions de cette JAM ne resteront pas lettre morte, foi du premier responsable en charge des Mines.

Un cadre  de concertation permanent a été instauré avec tous les acteurs pour suivre les recommandations et échanger sur les points non consensuels.

M. Boussim s’est réjoui de la délocalisation de cette édition qui vise à rapprocher davantage la manifestation des artisans miniers.

«Les artisans ont pris part massivement aux échanges, ce qui dénote   de l’intérêt qu’ils ont pour le secteur», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il a encouragé les exploitants miniers à aller vers la formalisation.

«La formalisation n’est pas une option mais une nécessité qui relève des engagements patriotiques des artisans miniers », a-t-il fait savoir.

Le Chef du département en charge des Mines nourrit l’espoir que leur engagement patriotique , se  traduira par une formalisation massive.

La situation sécuritaire difficile a amené le gouvernement à la suspension temporaire des activités d’exploitation minière artisanale sur l’ensemble du territoire national.

A la question de savoir, à quand la réouverture des sites, le ministre a souligné qu’en période pluvieuse les textes prévoient la fermeture sites miniers pour éviter les risques d’éboulement.

Si tout va bien, les sites miniers seront rouverts dans le mois d’octobre, a annoncé Simon-Pierre Boussim.

Et de remercier tous  les acteurs pour leurs contributions à la réussite de cette manifestation.

Pour sa part, le parrain de la présente édition de la JAM, le Chef de canton de Gaoua, Bifaté II, a remercié le gouvernement d’avoir délocalisé l’évènement dans la Cité de Bafuji.

« Il y a longtemps que Gaoua a accueilli un tel évènement », a-t-il souligné.

L’organisation de la JAM est à saluer car elle permet de rapprocher l’administration minière des orpailleurs.

Il a invité les acteurs miniers à privilégier le dialogue, en cas de conflit, avant d’exhorter les exploitants miniers à se formaliser.

«On ne peut pas exercer un métier sans être en règle vis-à-vis de l’administration », a-t-il soutenu, tout en  les invitant à s’organiser en coopérative. A l’administration, le Chef de canton  l’a exhorté à toujours sensibiliser ces exploitants.
Agence d’Information du Burkina (AIB)
BJMT/ata

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