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Jamaïque : Bunny Wailer, la légende du reggae mondial, est mort
Ouagadougou, 3 mars 2021 (AIB)-La ministre jamaïcaine de la Culture Olivia Grange a annoncé mardi, dans un communiqué, la mort du chanteur et percussionniste jamaïcain Bunny Wailer.
Fondateur avec Bob Marley et Peter Tosh du groupe The Wailers, Bunny Wailer est décédé ce mardi à l’âge de 73 ans au Andrew’s Memorial Hospital de Kingston. La cause de son décès n’a pas été communiquée.
Il était le dernier des Wailers. Celui qui, avec Bob Marley (décédé en 1981) et Peter Tosh (décédé en 1987), a fait du reggae un phénomène mondial.
De son vrai nom Neville Livingston, le musicien avait été victime d’un premier accident vasculaire cérébral en 2018, puis d’un second en juillet 2020.
Né en 1947 à Nine Mile, au nord de la Jamaïque, Bunny Wailer y a rencontré, dès l’enfance, Bob Marley, avec lequel il s’est lié d’amitié. Plus tard, son père deviendra le compagnon de la mère de Bob Marley.
Ils déménageront à Trench Town, quartier de Kingston, où ils seront influencés par leur rencontre avec Joe Higgs, considéré par beaucoup comme le «père du reggae», qui les encouragera à former un premier trio avec Peter Tosh.
Le groupe changera de nom plusieurs fois, avant de sortir son premier album en 1965, «The Wailing Wailers». Il marque l’émergence d’un son, au rythme diabolique, marqué par la musique américaine, notamment le R&B, mais aussi par la culture jamaïcaine.
Personnage charismatique, portant toujours barbe et chapeau, adepte des principes du mouvement religieux rastafariste, Bunny Wailer joue un rôle déterminant dans l’élaboration de cette identité musicale.
Les Wailers publieront plusieurs autres albums avant d’entamer leur collaboration avec le producteur Chris Blackwell.
Le fondateur du label Island Records fera sensiblement évoluer le son du groupe, pour lui donner une sonorité plus électrique de nature à plaire, selon lui, à un public plus international.
Bunny Wailer sera des albums «Catch a Fire et Burnin’» qui transformeront le reggae en mouvement musical majeur.
Mais il quittera ensuite le groupe, de même que Peter Tosh, lassé d’un rôle de faire-valoir de Bob Marley dans lequel il se sentait enfermé.
Il lancera alors sa carrière solo avec l’album «Blackheart Man», considéré aujourd’hui comme un classique du genre.
Durant les années 1990, il recevra trois Grammy Awards, les récompenses de l’industrie musicale américaine, dont deux pour l’album reggae de l’année.
Agence d’information du Burkina
WIS/ata
Source : RFI
Photo : Cameroon Magazine