Gourma : Le PUDTR veut prévenir les violences basées sur le genre liées à ses activités
Fada N’Gourma AIB)-Les agents de santé, les travailleurs sociaux et personnels d’association de la région de l’Est ont été outillés du 4 au 6 mai 2023 sur les violences basées sur le genre qui pourraient survenir dans la mise en œuvre des activités du Projet d’Urgence pour le Développement territorial et Résilience (PUDTR).
La mise en œuvre pratique des activités du Projet d’Urgence pour le Développement territorial et Résilience (PUDTR) sur le terrain nécessite la mobilisation d’une main d’œuvre importante dans les zones d’intervention notamment sur les travaux de génie civil ,avec l’afflux d’une population étrangère sur les sites d’implantation des ouvrages.
Cela pourrait contribuer à augmenter les risques de Violences basées sur le Genre (VBG) à l’endroit des femmes, des filles et mêmes des personnes déplacées internes du fait de leur exposition à d’éventuelles formes d’exploitation.
Pour permettre aux agents de santé, les travailleurs sociaux et les personnels d’association des zones d’intervention du projet de jouer pleinement leur rôle dans la prévention et la réponse aux VBG liées aux activités du PUDTR, l’Organisation catholique pour le Développement et la Solidarité , Secrétariat exécutif Diocésain de Fada (OCADES SED Fada) a organisé une formation de soixante-douze (72) heures.
Le renforcement de capacités a porté sur les risques d’EAS/HS/VCEVBG liés au PUDTR, sur la prise en charge médicale des survivantes de VBG et sur le protocole de référencement qui a été adopté par le PUDTR.
Jean Thiombiano de l’OCADES section Fada N’Gourma a relevé que cet atelier de formation vise à prévenir des VGB liées aux activités du PUDTR dans la région de l’Est pour le bonheur des populations.
Selon le formateur Dr Ousmane Soré de la Direction régionale en charge de la Santé de l’Est, par ailleurs pharmacien, au regard du contexte, les acteurs étaient dans le besoin de pouvoir renforcer leur compétence pour ces cas spécifiques de violences (VGB, harcèlements sexuels…)
Cette formation permettra aux agents de prendre efficacement en charge désormais les victimes, a indiqué Dr Soré.
Agents de santé et travailleurs sociaux devraient travailler main dans la main pour pouvoir assurer une prise en charge complète de ces victimes, a-t-il ajouté.
La formatrice Clémentine Koudougou, attachée de santé en sciences obstétricaux-gynécologiques en service à la direction régionale en charge de la santé de l’Est, a souligné que durant cette session de formation, plusieurs modules dont ceux liés à la prise médicale des violences sexuelles, la prise en charge des violences physiques et la prise en charge psychologique pour favoriser l’insertion sociales des survivants, ont été abordés.
Pour Ramatou Nassoussi, coordinatrice provinciale des femmes du Gourma, cette formation est à saluer.
Elle a soutenu que la famille a un rôle prépondérant à jouer dans la prévention des VBG. Donc, elle interpelle les parents à jouer le rôle qui est le leur.
Cette session de formation a été financée par la Banque mondiale à travers le PUDTR.
Agence d’information du Burkina
Kanliéyama Aboubakar COMBARY