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Géorgie : Une loi pour contrôler les financements étrangers des ONG et des médias suscite le rejet des pro-européens

Ouagadougou, 03 juin (AIB) – Le Parlement géorgien a promulguée une loi pour contrer l’influence étrangère, obligeant les médias et les ONG qui reçoivent au moins 20% de leur financement de l’étranger à se faire enregistrer sous 60 jours, ce qui suscite la mobilisation de l’opposition pro-européenne.

Selon l’AFP, l’opposition pro-européenne géorgienne, traditionnellement divisée, a fait un pas vers la formation d’un front commun lundi, alors même que le président du Parlement promulguait une loi sur l' »influence étrangère » que l’opposition juge destinée à la museler.
Le président du Parlement géorgien, Chavla Papouachvili, a promulgué dans la matinée ce texte qui a suscité des manifestations monstres dans la capitale Tbilissi à partir du début du mois d’avril et les critiques des Occidentaux.

Inspiré d’une loi russe, cette loi oblige les ONG et les médias recevant au moins 20% de leur financement de l’étranger à s’enregistrer sous 60 jours en tant qu' »organisation servant les intérêts d’une puissance étrangère » et à se soumettre à un contrôle administratif accru.

L’Union européenne et les Etats-Unis ont prévenu que l’entrée en vigueur de cette législation éloignerait la Géorgie de son objectif inscrit dans la Constitution d’adhérer à l’UE.

Le président du Parlement, membre du parti au pouvoir du Rêve géorgien, a à nouveau assuré lundi que le texte ne visait qu’à « renforcer la solidité des systèmes sociaux, économiques et politiques géorgiens ».

Mais ONG, médias et partis d’opposition sont certains qu’il s’agit de les neutraliser, afin de saper les chances de l’opposition de remporter les élections législatives prévues pour fin octobre.

Le Rêve géorgien, tout en assurant vouloir tenir l’objectif d’une adhésion à l’Union européenne, a, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, multiplié, selon ses détracteurs, les mesures écartant cette ex-république soviétique du chemin européen et la rapprochant de la Russie.

Juste avant l’adoption par le Parlement de la loi sur l' »influence étrangère » le 28 mai, la présidente géorgienne pro-européenne, Salomé Zourabichvili, avait appelé les partis d’opposition, habituellement divisés, à se rassembler autour d’une charte pour créer une « nouvelle réalité politique ».

Agence d’Information du Burkina
Avec AFP

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