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 Epidémie de dengue au Burkina : Un syndicat pointe la responsabilité du FMI et de la Banque mondiale

Ouagadougou, 15 nov. 2023 (AIB) – Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) associe les difficultés liées à l’épidémie de dengue qui sévit actuellement au Burkina Faso aux politiques d’ajustement structurel imposées selon lui par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, dans une déclaration signée ce mercredi 15 novembre à Ouagadougou et consultée par l’AIB.

«Notre système de santé est dans un état de dégradation avancé car résultant des politiques antisociales issues des programmes d’ajustement structurel en cours dans notre pays sous le diktat des grandes puissances impérialistes à travers leurs institutions financières que sont le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale», a indiqué le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha), Bernard Sanon, auteur de la déclaration.

Le syndicat a dénoncé le système de santé au Burkina, le qualifiant être de nature « bourgeoise » et « réactionnaire » et a condamné les programmes d’ajustement structurels et leurs corollaires, «notamment le désengagement de l’Etat du financement conséquent des secteurs sociaux de base, santé, éducation, etc ».

Il a aussi pointé la responsabilité politique des autorités du pays.

A contrario, le Syntsha a salué la gratuité des tests rapides de dépistage de la dengue décidée par le gouvernement de Transition ; une décision qu’il juge « salutaire » mais qui mérite à son avis d’être suivie de mesures conséquentes d’accompagnement.

La maladie de la dengue a provoqué 421 décès notifiés, en l’espace du 1er janvier au 5 novembre 2023. Le syndicat rappelle que ce nombre est supérieur à celui de tous les cas cumulés de décès associés au Covid-19 au Burkina Faso et mérite par conséquent une mobilisation nationale.

Enfin, le Syntsha a salué l’engagement des agents de santé dans la lutte contre cette épidémie et l’engagement des forces qui combattent pour le retour de la sécurité au pays.

Signalée en 1925 au Burkina Faso pour la première fois, la dengue s’est révélée plus inquiétante cette année, avec plus de 42 500 cas probables déjà enregistrés dont de nombreux cas mortels, poussant le gouvernement à organiser et à intensifier la riposte.

Agence d’information du Burkina

CK/ata

 

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