Burkina-DossierSankara-France-Implication
Dossier Sankara: L’Affaire Sankara doit être l’occasion pour la France de faire définitivement le deuil de la France-Afrique moribonde, avocat
Ouagadougou, 7 avr. 2022 (AIB)-Me Prosper Farama, avocat de la famille Sankara, dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons, a soutenu jeudi que la declassification «effective» des archives français concernant cette affaire est l’occasion pour la France de faire définitivement le deuil de la France-Afrique moribonde, tant réclamé.
« Si la France veut retrouver des relations apaisées avec les peuples africains, ne serait-ce que la sérénité dans ses relations avec les peuples africains, forcement il faut faire le deuil de la France Afrique», a déclaré Me Farama.
Et cette affaire Sankara doit être l’occasion de faire définitivement le deuil de cette France-Afrique moribonde comme le clament tous les présidents français, soutint-il.
Sur ce, Me Farama a lancé un appel au prochain chef d’Etat français a véritablement déclassifier et remettre à la justice burkinabè tous les documents qui puissent permettre de savoir exactement le rôle qu’à jouer la France dans l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons le 15 octobre 1987.
Il s’exprimait jeudi à l’occasion de la conférence de presse animée par le collectif des avocats de la famille Sankara.
«S’il peut faire en sorte de lever le poids de secret défense sur tous les éléments qui peuvent nous permettent de savoir qu’est ce qui a été l’implication de la France dans l’assassinat d’un président burkinabè, africain, ça sera la meilleure forme et preuve que c’est un jour nouveau qui se lève sur les relations entre l’Afrique et la France», a dit l’avocat.
Il a expliqué que le procès Thomas Sankara qui a connu son épilogue hier mercredi 6 avril 2022 avec la condamnation à la prison à vie pour les principaux accusés Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré, ne concernait que le volet interne.
Le volet international n’a pu être pris en compte car dit-il la promesse du président français Emmanuel Macron au peuple burkinabè de déclassifier les archives afin de contribuer à élucider l’affaire n’a pas été tenue dans toute sa rigueur.
« Les documents déclassifiés qui devaient venir de Paris ne sont pas venus à temps. Quand ils nous ont parvenus, malheureusement nous avons eu le sentiment que le poids du secret défense a pesé dessus parce que rien que quelques indices nous ont permis de dire qu’il y a d’autres documents susceptibles d’impliquer la France dans cette affaire qui nous ont pas été transmis », a affirmé Me Farama.
Agence d’information du Burkina
KR/JO/ata