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Diébougou (Sud-ouest): La Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants commémoré en différé
Diébougou, 20 Juin 2022 (AIB)- La Direction régionale du travail et de la protection sociale du Sud-Ouest a commémoré le mardi 14 juin dernier, en différé, à Diébougou, la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, pour faire des plaidoyers en faveur de la cause des enfants.
« Protection sociale et universelle pour mettre fin au travail des enfants », c’est sous ce thème que la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants est commémorée le 12 juin de chaque année.
Selon le Directeur régional du travail et de la protection sociale du Sud-Ouest, Brahima Pakodtogo, l’exploitation économique des enfants est en effet une réalité aussi bien au Sud-Ouest que dans le monde et cela est exacerbé par la prolifération des sites aurifères.
« La forte mobilisation et la participation de la population aux activités entrant dans le cadre de cette commémoration est un symbole de réussite et surtout d’adhésion pour la protection sociale des enfants », a assuré M. Pakodtogo.
La représentante des enfants, Reine Poda, a relevé que, outre l’orpaillage, les enfants sont également exploités précocement dans l’agriculture, le petit commerce de rue, dans les débits boissons et les travaux domestiques.
« La principale cause de cette exploitation précoce serait la pauvreté », a-t-elle expliqué.
Mme Poda a demandé aux autorités et aux partenaires techniques et financiers, plus d’appuis pour vaincre l’exploitation économique des enfants à travers le travail.
Pour la représentante des partenaires techniques et financiers, Awa Kafando, ce n’est pas aux enfants mineurs de travailler pour prendre soins de leurs parents.
« Cette pratique perpétue, la pauvreté dans les familles », renchérit-elle.
Pour Madame Kafando, la meilleure façon de sortir de la pauvreté consiste à accompagner la maturité des enfants dans les écoles afin de leur donner les outils et les armes nécessaires pour faire face aux nombreux défis de la vie à l’âge adulte.
« On assiste de plus en plus à un taux élevé des abandons scolaires au Sud-Ouest au profit des sites d’orpaillage qui peuvent porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des enfants », a indiqué le Haut-Commissaire de la province de la Bougouriba, Emmanuel Zoungrana.
Selon lui, c’est pour enrayer ce phénomène que cette journée commémorée en différé a été organisée comme un cadre d’échange sur la problématique du travail des enfants et de la sensibilisation de la population du Sud-Ouest.
Le Haut-Commissaire a invité la population de la région du Sud-Ouest à prendre conscience que les enfants ont des droits qu’ils doivent respecter afin de leur permettre de grandir en toute sérénité.
Les activités de sensibilisation ont essentiellement porté sur des émissions radiophoniques et un concours de dessins qui ont permis de récompenser les lauréats avec des kits scolaires et des vélos.
La troupe théâtrale de l’Association Nobiel dans une mise en scène dramatique, a permis de toucher du doigt les dommages auxquels sont exposés les enfants victimes de trafic et de la traite dans les grandes villes.
D’autres activités au programme comme le cross, le match de football et la projection d’un film ont été annulées en raison du deuil national.
Agence d’information du Burkina
SND/hb/ak
