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Des femmes du Sanguié à fond sur les productions des produits forestiers non ligneux

Koudougou, 12 avr. 2021 (AIB) – Des groupements de femmes de la province du Sanguié dans la région du Centre Ouest se sont lancés dans la production continue des produits forestiers non ligneux et maraichers, sous l’accompagnement financier de la Banque mondiale, a-t-on constaté.

C’est au cours d’une caravane de presse organisée par le réseau Action des journalistes sur l’eau et l’environnement du Burkina Faso (AJEAE-BF), en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature section du Burkina (UICN) que le constat a été fait sur le terrain.

Le premier groupement école de femmes visité par les journalistes à Dassa centre, est l’Union communale des producteurs des produits forestiers non ligneux. Les bénéficiaires directs au nombre de 75 femmes produisent du beurre de karité, du soumbala, de la poudre de moringa, de baobab, de piment, des huiles de balanites et de neem etc. 600 bénéficiaires indirects sont également concernés par le microprojet.

Pour la présidente de l’Union, Bernadette Essié, « cette activité génératrice de revenus nous aide beaucoup. En plus du fait que chaque femme qui vient travailler au siège gagne 5000F par mois, les recettes de la vente qui n’est pas encore à grande échelle, nous permettent d’entretenir nos familles sur le plan alimentaire. On paie également la scolarité et les fournitures de nos enfants à partir de cet argent ».

« Cette activité nous évite d’aller sur le site d’orpaillage », a-t-elle ajouté, mentionnant que ce microprojet, sous les conseils avisés de l’UICN, leur a permis de disposer d’une unité fonctionnelle de production équipée qui leur procure des revenus. Elles disposent également d’un magasin, d’un siège et d’un moulin.

Mme Essié a fait savoir que les membres du groupement se procurent la grande partie de la matière première en l’achetant. Le reste est collecté en brousse, d’où le problème de moyens de transport. Elle a également évoqué le problème de la clôture de leur centre qui va leur permettre de barrer la route aux animaux en divagation et au vent salissant, afin de leur permettre de travailler sereinement. Le site manque également d’eau.

Selon la présidente Essié, les différents produits sont vendus hors des frontières de la commune de Dassa et même hors du pays. Le groupement participe souvent à des foires pour mieux se faire connaitre et promouvoir ses produits.

D’un coût de 9 999 900FCFA et lancé en janvier 2015, ce microprojet a été mis en place pour développer la concertation permanente entre les différentes organisations de base aux fins de définir les orientations et les stratégies de l’amélioration de la transformation et de la promotion des produits forestiers non ligneux dans le cadre de l’accroissement des revenus, et de la sécurité alimentaire.

Il contribue également à la promotion d’une meilleure organisation et d’une professionnalisation des unions communales par l’organisation des actions d’information, de formation, de concertation et de recherche de marché.

La production maraichère, une réalité à Nébia

67 femmes travaillent dans la production maraichère à Nébia (commune de Dassa) sous la houlette du Bureau Yousra multi service (BYM’S) avec le Sous projet de Dassa comme opérateur technique d’appui. Les femmes regroupées autour de la coopérative « Kelaignien », produisent de l’oignon, de l’aubergine, du gombo, du maïs et du niébé.

Selon la présidente  de la coopérative Dasmata Kandiel « depuis le démarrage de notre activité il y a trois ans, notre vie a beaucoup changé. Nous sommes toutes engagées pour travailler d’avantage car il y a cette volonté au sein du groupe ».

Le Projet d’appui aux populations dépendantes de la forêt (PAPF), bras financier, de l’activité l’a subventionné à hauteur de 30 900 000FCFA. Cette somme est utilisée dans les formations pour améliorer les productions, l’achat du matériel de travail, l’installation d’une pompe solaire etc.

Pendant la saison pluvieuse ces femmes font de la culture vivrière (maïs, pomme de terre, niébé etc.) et en contresaison, ce sont les produits maraîchers.

En 2020, le groupement a produit dans ce jardin d’un hectare, en période humide 125 kg de maïs et 261 kg de niébé, pour une recette de 107 000FCFA. En période sèche la production maraîchère a donné 48 sacs d’ognon dont 22 ont été vendus à 132 000FCFA.

Le 1er adjoint au maire de Dassa Jean-Baptiste Badiel se satisfait du soutient du projet qui « soulage toute la commune. Les femmes sont mobilisées pour le travail. Elles ne vont plus au site d’orpaillage. Avant c’était le cas et elles avaient toujours des problèmes avec leur mari parce qu’elles revenaient tard à la maison ».

Un 2e jardin de la même valeur a été également construit dans un 2e village de la commune pour ces femmes et le bourgmestre ne cesse de remercier les donateurs.
Agence d’information du Burkina (AIB)
as/

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