La coordonnatrice de l’UCRS-CS, Aimée Yaméogo plaide pour la promotion de l’achèvement des filles en milieu scolaire.

Centre-Sud : plaidoyer pour l’amélioration du taux d’achèvement des filles en milieu scolaire

Manga, 30 novembre 2023 (AIB) – L’Unité de Coordination régionale du SPONG du Centre-Sud, à travers la coalition des projets « Burkin’Yali » et ‘’Tirlem’’, a tenu, jeudi, à Manga (province du Zoundwéogo), après Kombissiri et Pô respectivement dans les provinces du Bazèga et du Nahouri, une rencontre de plaidoyer auprès des leaders coutumiers, religieux et administratifs dans l’objectif de renforcer le taux d’achèvement des filles en milieu scolaire dans les trois provinces de la région du Centre-Sud.

« Il est organisé ce plaidoyer en direction des débiteurs d’obligations que sont les leaders coutumiers, religieux et administratifs dans le cadre de la recherche de réponses adéquates pour l’amélioration du taux d’achèvement des filles en milieu scolaire dans la région du Centre-Sud », a indiqué jeudi la coordonnatrice de l’Unité de Coordination régionale du SPONG du Centre-Sud (UCRS-CS), Aimée Yaméogo. Madame Yaméogo s’exprimait en début de séance d’un plaidoyer tenu à Manga dans la province du Zoundwéogo. L’activité est organisée par l’UCRS-CS à travers la coalition des projets « Burkin’Yali » et « Tirlem » dont la mise en œuvre bénéficie de l’accompagnement financier de Diakonia.

La représentante des élèves filles des établissements scolaires de la région du Centre-Sud, Nayaogué Fatimata, appelle les acteurs du monde éducatif à défendre leur cause.

Cette entrevue a lieu à la suite d’une série de rencontres similaires organisées à Kombissiri et Pô respectivement au Bazèga et au Nahouri, les deux autres provinces de la région du Centre-Sud. Selon Mme Yaméogo, « en milieu scolaire, le nombre de filles est très élevé au préscolaire ; malheureusement, rares sont celles qui atteignent la classe terminale ou le niveau supérieur ».

Elle cite, au titre des raisons qui impactent négativement le cursus scolaire des filles, les mariages forcés, les grossesses et la gestion des menstrues. Ces difficultés ont été relevées dans les résultats d’une étude sur le non-achèvement des filles en milieu scolaire dans les trois provinces de la région menée par l’UCRS-CS, dans le cadre de ses activités de suivi des politiques publiques, a confié la coordonnatrice de l’UCRS-CS.

Aussi, à travers les plaidoyers menés, il s’agit, selon Aimée Yaméogo, de susciter auprès des différents interlocuteurs leur adhésion aux actions de promotion du droit à l’éducation des enfants et surtout des jeunes filles, ainsi que leur engagement notamment écrit pour la promotion de l’achèvement des filles en milieu scolaire dans la région. Pour Mme Yaméogo, œuvrer à une meilleure éducation des filles est dans l’intérêt de tous car « c’est toute la société qui gagne ».

Les élèves filles des établissements scolaires de la région du Centre-Sud, par le biais de leur représentante Nayaogué Fatimata, ont, elles aussi, appelé l’ensemble des acteurs du monde éducatif à prendre fait et cause pour les filles.

L’équipe de plaidoyer s’est entretenue avec les leaders coutumiers, religieux et administratifs du Zoundwéogo mais aussi du Bazèga et du Nahouri.

Cela, affirme Nayaogué Fatimata, afin d’éviter leur absence régulière ou leur abandon des classes à cause, entre autres, du manque de toilettes adaptées pour la gestion hygiénique des menstrues dans les établissements, de leur engagement précoce dans des activités économiques ou des mariages précoces en raison des considérations culturelles et de l’insuffisance de l’accompagnement de l’État avec des mesures de discrimination positive.

Faute de quoi, a-t-elle poursuivi, « il sera difficile pour notre pays d’atteindre l’Objectif de Développement durable n°4 adopté par les Nations Unies en septembre 2015 et qui consiste à ‘’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie’’. »

Le Haut-commissaire de la province du Zoundweogo, Justin Ouédraogo, qui se félicite de l’organisation des plaidoyers, a marqué sa disposition à accompagner les efforts qui sont déployés pour assurer l’augmentation du taux d’achèvement des filles en milieu scolaire.

Il a, par ailleurs, exhorté les acteurs interpelés à s’engager aussi effectivement à cet effet. « J’invite donc chaque responsable administratif, technique et coutumier à s’engager en fonction de ses responsabilités qui seront sollicitées dans ce présent plaidoyer pour des mesures fortes de discrimination positive pour l’augmentation du taux d’achèvement des filles en milieu scolaire dans la région du Centre-Sud et partant du Burkina Faso », a déclaré Justin Ouédraogo.

Agence d’information du Burkina

MZ-OR/ata

 

 

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