Burkina-Justice-Procès

Burkina/Procès Hervé Ouattara et compagnies : La prison ferme requit, le délibéré renvoyé au 22 décembre 

Ouagadougou, 15 déc. 2021 (AIB)-Le parquet a requis mercredi, la prison ferme pour cinq responsables de la manifestation du 27 novembre dernier. Le délibéré a été renvoyé au 22 décembre prochain.

Cinq membres de la Coalition du 27 novembre 2021 ont comparu ce mercredi, à l’Audience correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga I.

Ils sont accusés d’avoir organisé une marche  » illégale  » le 27 novembre 2021 pour soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS) et demander la démission du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Ils sont poursuivis pour fait d’organisation de manifestation illicite ayant entrainé la destruction des biens publics et privés.

Il s’agit de Hervé Ouattara, Mamadou Drabo, Karim Abdoul Bagayan, Marcel Tankoano et Adama Tiendrébogo.

De l’avis des prévenus, en six ans de gestion, le président du Faso a failli à sa mission d’assurer la sécurité des Burkinabè sur toute l’étendue du territoire.

Pour le parquet, ces prévenus comparaissent parce que la manifestation qu’ils ont organisé le 27 novembre dernier, est illicite et a entrainé la destruction des biens.

Mais les prévenus ont confié qu’ils ont déposé une déclaration à la mairie de Ouagadougou pour signifier leur intention.

Et ils ont été confrontés au refus de la mairie de réceptionner leur demande parce qu’elle a trouvé que le document est incomplet pour le fait qu’il ne contient pas l’identité complète d’aux moins trois signataires.

La mairie a justifié son refus de réceptionner la demande, par le fait aussi que le délai prévu de dépôt de la déclaration, 72 heures avant la manifestation, n’a pas été respectée.

Pour la défense des prévenus, il n’y a pas eu organisation de manifestation car leurs clients et leurs militants n’ont pas pu se réunir à la Place de la nation comme prévu pour la marche suivie de meeting.

S’agissant de la destruction des biens, les avocats des accusés confient que le parquet n’a pas fourni les preuves tangibles pour l’attester au cours du procès.

Pour ce faire, ils demandent la relaxation de leurs clients pour infraction non constituée.

Mais pour l’agent judiciaire et le ministère public, il y a belle et bien faute. A cet effet, ils ont demandé que le tribunal puni les prévenus.

Aussi, le parquet a souhaité des peines de 10, 12, 18 et 24 mois de prison ferme et une amende d’un million de francs CFA ferme pour tous les prévenus.

Selon l’un des avocats des prévenus, Me Prosper Farama,  ces poursuites judiciaires sont mal appropriées.

Pour lui, aucune infraction pénale ne peut être retenue contre les prévenus à la barre.

« Ce n’est pas parce qu’il y a eu du vandalisme que du point de vue de la loi, nos clients vont être condamnés pour organisation de manifestation illicite ou interdite » a-t-il dit.

Il a ajouté que le Burkina Faso a un problème avec les droits individuels et collectifs mais aussi un problème avec les activistes.

Par ailleurs,  il a estimé que l’autorité publique se trombe d’ennemis en s’en prenant aux activistes et les organisations de la société civile.

Le délibéré a été renvoyé le 22 décembre prochain.

Agence d’information du Burkina

EY/wis 

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