Burkina-Presse-Revue

Burkina : Politique, justice, à la une des quotidiens

Ouagadougou, 17 déc. 2021 (AIB)-Les journaux du vendredi évoquent, politique, le procès de Thomas Sankara, faits de société et la discorde autour de l’organisation du 8e congrès du (CDP-ex parti au pouvoir), à leur une.

« 8e congrès du CDP : ‘’L’aile futuriste’’ maintient les 18 et 19 décembre », titre le doyen des quotidiens burkinabè, L’Observateur Paalga.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’aile futuriste, était, hier, face aux médias, où le président du parti, Eddie Komboïgo, a déclaré que le congrès aura lieu les 18 et 19 décembre, selon L’Observateur Paalga.

Le journal rapporte qu’accusé par l’aile historique de vouloir changer le logo et la dénomination du parti et éjecter le président d’honneur Blaise Compaoré de sa tête,   Eddie Komboïgo, a déclaré qu’il n’en est rien et cette sortie médiatique est le lieu pour lui de siffler la fin de la récréation.

« Il se définit comme étant l’aile futuriste du parti avec une ambition de faire du CDP un parti dépourvu de haine et de vengeance, combatif et fort de compassion, de construction et de développement », fait savoir le journal.

Dans le journal Le Pays, Eddie Komboïgo soutient que « ceux qui appellent à la non-tenue du congrès ont un agenda caché ».

Dans ses colonnes, M. Komboïgo dit ne pas comprendre l’attitude du premier vice-président du parti, Achille Tapsoba, qui tient de tels propos à son égard et réclame le report du 8e congrès du parti, alors qu’il est le président du comité d’organisation dudit congrès.

« Comment expliquer que celui qui a présidé la validation des documents du congrès aille tenir d’autres propos lors d’une conférence de presse ? », s’est-il indigné.

C’est à juste titre que le journal dans sa rubrique ‘’ombre blanches’’ fait cas de ce ‘’ pot-pourri ’’ du CDP en publiant le contenu de la lettre du 13 décembre des 8 vice-présidents du parti, opposés à Eddie Komboïgo sur la tenue de ce 8e congrès.

L’Expresse du Faso, journal privé, édité à Bobo-Dioulasso, quant à lui, dit de « laisser Eddie organiser sa chose ! ».

Selon le journal, ils se livrent à des querelles de ‘’chiffonniers ’’ au lieu de travailler à reconquérir le pouvoir.

Le quotidien rappelle que si c’est Eddie Komboïgo le problème, comme le soutiennent certains militants, le parti dispose de cadres de concertation pour poser les vraies questions et leur apporter des solutions, car soutient-il, « Eddie n’a pas été parachuté à la tête du parti ».

Les journaux font également cas du procès de l’assassinat de Thomas Sankara,  qui s’est déroulé hier avec l’audience de neufs témoins à la barre.

« Procès Thomas Sankara : Blaise Compaoré était le donneur d’ordre », titre Sidwaya citant le témoin Fidèle Kientéga.

« Même si Blaise Compaoré n’a pas tiré, c’est lui l’assassin », a soutenu le témoin selon L’Observateur Paalga.

L’Observateur Paalga et Le Pays rapportent également le témoignage de Kouma Ilboudo, qui était à l’époque, détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

Il avait servi de fossoyeur des tombes de Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Selon ce dernier, Sankara est mort les poings fermés.

« J’ai pu identifier le corps du président, il avait porté un survêtement rouge et le bras en l’air avec les poings fermés. On était obligé d’enlever la ficelle de son pantalon pour attacher ses mains avant de pouvoir l’enterrer », rapporte l’Express du Faso.

Plus loin le témoin avoue avoir retiré l’alliance du président et l’avoir vendu à 50 000 francs CFA.

Agence d’information du Burkina

HB/wis

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