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Burkina : L’ex-parti au pouvoir invite le gouvernement à corriger les nombreuses insuffisances
Ouagadougou, 1er juin 2020 (AIB)- Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, a déclaré mardi, avoir constaté de nombreuses insuffisances, dans la gestion du gouvernement et l’a invité à corriger les difficultés pour satisfaire les attentes des populations.
Selon le deuxième vice -président de l’ex parti au pouvoir, le député Yakouba Millogo, son parti dit constater de nombreuses insuffisances par rapport à l’adoption des lois lors de la première session ordinaire de l’année de l’Assemblée nationale.
Au sujet des insuffisances, M. Millogo a signalé la prise en charge des indemnités de fin de mandat de la législative 2012 -2014 dans la loi rectificative des finances de l’Etat.
Le député du groupe parlementaire CDP s’exprimait, mardi à Ouagadougou, au cours d’un point de presse sur la participation de son parti à la vie de la 8e législature de la quatrième république.
Il a déploré l’insuffisance de mesures prises par le Premier ministre Christophe Dabiré pour traduire les engagements du président du Faso Roch Marc Christian en actions concrètes sur le terrain.
De l’avis de Yakouba Millogo, des ressources supplémentaires ont été allouées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la prise en charge d’un certain nombre de problèmes sans une explication aux députés nationaux, notamment ceux du CDP.
«Comment vous pouvez mettre en œuvre la politique du chef de l’Etat si vous-mêmes, vous ne prenez pas les mesures pour inscrire à travers la loi de finances les ressources pour faire face à vos besoins?», s’est-il interrogé.
A l’en croire, la mal gouvernance devient «très inquiétante» au Burkina dans divers activités. C’est pourquoi il a exhorté les décideurs politiques à trouver un remède au phénomène.
Quant au président du groupe parlementaire CDP, Achille Tapsoba, il a expliqué que les députés de son parti ont jugé «insuffisantes» les réalisations de l’Etat lors du discours du chef du gouvernement sur la situation de la nation, le 20 mai dernier, au regard de l’immensité des attentes et des besoins des populations.
D’après M. Tapsoba, les députés ont exprimé leurs préoccupations sur des sujets d’intérêts national, sectoriel et local et aux questions de sécurité, de réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de la relance économique.
Il a, en outre, indiqué qu’environ 30 projets de loi ont été adoptés par les députés au cours de la première session de de la représentation nationale.
Concernant la crise qui secoue le secteur de l’Education suite aux réformes du Béret d’études du premier cycle (BEPC) et du Baccalauréat, le patron du groupe parlementaire CDP a exhorté le gouvernement à assumer sa responsabilité.
Achille Tapsoba a appelé le gouvernement à trouver une issue « convenable» à la crise pour le bien-être des enfants, des parents, des enseignants et de la nation.
A l’issue des élections couplées du 22 novembre dernier, le CDP s’en sort avec 20 députés et dévient la principale force d’opposition dirigée par son président, Eddie Komboïgo.
Agence d’information du Burkina
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