Burkina : Les produits cosmétiques contenant du mercure seront interdits AU PLUS EN 2025, selon un expert

Ouagadougou, le 26 nov. 2023 (AIB) – En raison de la dangerosité du mercure pour l’homme et l’environnement, le Burkina Faso interdira AU PLUS TARD en 2025 les produits cosmétiques contenant cette substance, notamment ceux utilisés pour la dépigmentation, dans le but de protéger en priorité les femmes et les enfants, a appris l’AIB.

« Le mercure, un métal lourd hautement toxique, constitue une menace pour la santé humaine et l’environnement. Il est particulièrement nocif pour le système nerveux, les poumons, les reins, les yeux, la thyroïde, les gencives, le système immunitaire et la peau. Il peut contribuer à la perte de mémoire, à des troubles du langage, etc. Le mercure peut se transmettre de la mère à l’enfant à travers le placenta, mais également par le lait maternel », a déploré Barthélémy Bationo, inspecteur de l’environnement à la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement (DGPE).

M. Bationo souligne que certaines filles au Burkina Faso utilisent des produits cosmétiques pour la dépigmentation, regrettant cependant l’absence de législation spécifique sur les produits cosmétiques contenant du mercure.

Le Burkina Faso et le Botswana ont proposé un amendement à l’annexe A, partie I et II de la Convention de Minamata sur le mercure lors de la Conférence des Parties, tenue à Genève, en Suisse, du 30 octobre au 3 novembre 2023, au nom de la région Afrique.

Cet amendement vise à déterminer une date après laquelle, la production, l’importation ou l’exportation des produits cosmétiques contenant du mercure ne sera plus autorisée.

L’inspecteur de l’environnement Bationo se réjouit de l’adoption de cette proposition, fixant la date butoir de 2025 pour son entrée en vigueur.

Le Burkina Faso prévoit d’élaborer des stratégies pour décourager la publicité, l’affichage et la commercialisation des produits cosmétiques contenant du mercure.

Dans le cadre du PROJET SPECIFIC INTERNATIONAL PROGRAM avec le Sénégal, le Togo et le Burkina Faso, des textes réglementaires spécifiques seront élaborés pour renforcer le cadre juridique et les capacités institutionnelles.

La DGPE envisage des mesures telles que la sensibilisation du public aux dangers des produits cosmétiques au mercure et l’élaboration d’avis sur la liste des produits à base de mercure.

Pour les entreprises souhaitant s’installer au Burkina Faso, la DGPE recommande l’octroi de licences et d’approbations avec des ingrédients sans mercure. Elle suggère également de « décourager » les polices d’assurance pour les maladies liées à l’utilisation de cosmétiques contenant du mercure.

Barthélémy Bationo souligne qu’après la sensibilisation et la vulgarisation des textes, des poursuites peuvent être envisagées pour punir ceux qui ne respectent pas la réglementation.

Agence d’information du Burkina

DNK/ata

 

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