Burkina-Sahel-Sécurité-Forum

Burkina : Les Etats sahéliens à la croisée des chemins par manque d’anticipation stratégique  (ministre)

Ouagadougou, 27 juil. 2023(AIB)-Le ministre burkinabè en charge de la Sécurité, Emile Zerbo, a indiqué jeudi que les Etats sahéliens sont à la croisée des chemins pour avoir manqué d’anticipation sur les défis  sécuritaires et autres ruptures stratégiques qui les touchent.

«C’est pour avoir manqué de vision anticipatrice que les Etats sahéliens se retrouvent aujourd’hui à la croisée des chemins », a déclaré le ministre burkinabè de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Emile Zerbo.

M. Zerbo fait allusion aux nombreux défis qui touchent la région sahélienne, notamment l’insécurité, les conflits géopolitiques, les inégalités socio-économiques et les changements climatiques.

Le ministre en charge de la Sécurité s’exprimait jeudi à Ouagadougou, à l’ouverture de la 1e édition du forum sur la recherche stratégique, sous le thème « Ruptures et anticipations stratégique : défis, enjeux et postures pour les Etats ».

M. Zerbo s’est dit convaincu que la rencontre constitue une occasion unique de remettre en question certaines certitudes, d’explorer de nouvelles perspectives et de développer des partenariats solides.

Alors que le Sahel est touché par le terrorisme, le ministre a recommandé que les réflexions dans le domaine de la sécurité ne soient plus uniquement réservées aux Forces de sécurité et de défense.

A l’en croire, le changement souhaité est déjà en marche avec la tenue du présent forum qui réunit des compétences diversifiées, avec la participation effective des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des civils.

«Aussi, je voudrais vous demander d’aller au-delà des débats théoriques pour proposer des actions concrètes sous forme de réponses aux problèmes qui entravent notre progrès collectif, en particulier dans les divers domaines de la gouvernance de nos États », a-t-il renchéri.

Le Directeur général du Centre national d’études stratégique du Burkina Faso (CNES-BF), le général de brigade Aimé Barthélemy Simporé a évoqué l’absence de réactions proactives face aux productions des planificateurs.

Néanmoins, il a salué la création de son centre en 2020 et celle de  l’Agence nationale de renseignement en 2016, des outils stratégiques très importants pour l’architecture de la sécurité nationale.

Le présent forum organisé par le CNES-BF vise selon Barthélemy  Simporé, à contribuer au renforcement de la capacité des Etats africains en général, sahéliens en particulier, à mieux comprendre et anticiper les ruptures et surprises stratégiques, en vue de relever les défis et apporter des réponses appropriées.

La conférence inaugurale a été assurée par le constitutionnaliste burkinabè  de renom, Pr Augustin Loada, en remplacement du Sénégalais Cheick Tidiane Gadio, empêché pour cause de deuil.

Pr Loada est revenu sur le cas du Burkina, «une surprise stratégique», dans la mesure où l’îlot de paix, le pays médiateur des crises de la sous-région, est maintenant dans la tourmente, par manque de réponses adéquates aux alertes.

Il a cité la colonisation, la décolonisation, l’irruption des militaires sur la scène politique,  la Révolution sankariste (1983-1987), le retour à la démocratisation après une décennie de hiatus en 1991, l’insurrection populaire de 2014, du retour des militaires sur la scène politique depuis 2022 et l’irruption des groupes armés terroristes depuis 2015, comme les principales ruptures stratégiques au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina

AO/no/ata

 

 

 

 

 

 

 

 

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