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Burkina : l’Eid-El Adha célébré à Ouagadougou sous le signe de la paix
Ouagadougou, 28 juin 2023 (AIB) – La communauté musulmane du Burkina Faso et plusieurs fidèles de la ville de Ouagadougou ont prié mercredi à la place de la Nation dans la capitale burkinabè pour implorer Dieu afin que la paix revienne dans le pays, en proie aux attaques terroristes depuis près de 8 ans, a-t-on constaté sur place.
C’est l’Imam Abdallah Ouédraogo au lieu du Cheick Aboubacar Sana souffrant, qui a dirigé cette prière de l’Eid-El-Adha ou fête de la Tabaski devant des milliers de fidèles, des autorités burkinabè et les représentants des religions sœurs venues soutenir les musulmans.
Dans son sermon, l’Imam Ouédraogo n’a cessé de prononcer le mot paix, afin d’implorer Dieu, le Tout Puissant, Créateur du ciel et de la terre, pour que le Burkina Faso retrouve sa joie d’antan.
Le Président de la communauté musulmane du Burkina Faso El Hadj Moussa Kouanda a entonné la même trompette après la prière, « que la paix revienne au Burkina Faso », ajoutant que « nous prions pour ceux qui sont tombés, pour les blessés, les veuves et les orphelins de ceux qui sont tombés ».
Il a expliqué que « aujourd’hui c’est un acte de foi pour une soumission totale à Allah ». Il a remercié les membres du Gouvernement, les Catholiques, les Protestants et les gardiens de la tradition qui ont effectué le déplacement de la place de la Nation pour les soutenir.
Garder le cap
Le ministre d’Etat, ministre de Fonction publique, du travail et de la protection sociale Basolma Bazié à la tête d’une délégation gouvernementale a effectué le déplacement de la place de la Nation pour féliciter la communauté musulmane « pour l’énergie, l’investissement pour que notre pays puisse connaitre une période de paix, de cohésion et de convivialité ». Il les a invités davantage à garder ce cap.
Il a expliqué que « nous traversons une période difficile pour notre pays : tout récemment nous avons encore perdu des frères, des enfants qui se sont sacrifiés pour que le pays reste debout. La douleur est certes forte mais nous allons rester debout ».
Il a promis que « nous allons nous en sortir de cette période difficile. C’est avec grand espoir que nous nous battons. Nous comptons sur les piliers entretenus par des voix qui sont fortes, des voix exemplaires, que ça soit la communauté catholique, la communauté musulmane, la communauté traditionnelle, nous les invitons de ne pas se lasser, de ne pas regarder probablement nos erreurs et nous accompagner toujours pour que cette paix puisse régner dans notre pays ».
Pour le Cardinal Philippe Ouédraogo, « nous sommes sûr que le seigneur ne nous abandonnera pas. Dieu est unique et pour tout le monde. Nous souhaitons que la paix et le pardon soient renforcés dans notre pays ».
Tout en souhaitant que Dieu bénisse le Burkina Faso, il a souhaité que les Burkinabè de tout bord religieux travaillent ensemble pour qu’il y ait la paix au Burkina Faso.
Et au Cheick Mahmoud Bandé de conclure que « il y a une soixantaine d’ethnies au Burkina Faso, mais les Burkinabè sont d’une même famille. Nous sommes donc heureux que les autres religions viennent nous soutenir. Tous ceux qui veulent détruire cette familiarité, que Dieu les en empêche ».
Le Burkina Faso est en proie aux attaques terroristes depuis 2016 avec plusieurs milliers de victimes.
Agence d’information du Burkina
as/ata