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Burkina : l’écrivain Béatrice Marie Simporé craint la disparition de la flore locale
Ouagadougou, 16 mars 2019, (AIB)-L’écrivain Béatrice Marie Simporé a exhorté les Burkinabè dans son nouvel essai, à protéger les espèces locales qui renferment selon elle, des vertus médicinales et nutritives mais qui sont en voie de disparition au profit d’espèces modernes.
Selon l’auteur Béatrice Marie Simporé, son ouvrage intitulé «Les enfants et les arbres de la savane» prône une éducation axée sur la préservation de l’environnement pour les générations futures.
Pour elle, la jeunesse d’aujourd’hui doit protéger les espèces locales (arbres) en voie de disparition qui renferment beaucoup de vertus, telles que les valeurs médicinales et nutritives pour les êtres humains.
Mme Simporé qui s’exprimait samedi, au cours de la dédicace de son œuvre, a exhorté la population à ne plus détruire les espèces déjà existantes au profit de celles modernes.
Dans son essai, elle dit avoir mis en relief les ressources floristiques du Burkina Faso, par la présentation d’une quarantaine d’espèces végétales qui sont entre autres le néré, le karité, le résinier, le baobab.
Elle a précisé que son ouvrage compte une cinquantaine de pages et donne les noms scientifiques des différentes espèces du terroir tout en évoquant leur importance sur la vie de l’homme.
Béatrice Marie Simporé a interpellé la population de l’Afrique surtout celle Burkinabé sur la situation des plantes à espèces locales, aux multiples vertus qui sont confrontées au problème de la déforestation.
«Les enfants de la ville ne connaissent pas physiquement ces arbres pourtant ils en consomment leurs fruits. Ce sont des arbres qui ont des vertus et donnent également de bons fruits et de belles fleurs», a-t-elle soutenu.
De l’avis de l’écrivain conteur de l’Association «Burkina lecture», Ousséni Nikièma, l’ouvrage de Mme Simporé constitue un excellent outil pédagogique pour les établissements scolaires en particulier les chercheurs.
M. Nikiéma a salué le document à sa juste valeur, car selon lui, il peut être également un miroir pour présenter la culture et la diversité végétale du pays.
Il a souligné que le combat de l’écrivain mérite l’attention de tous dans une actualité universelle de la gestion catastrophique des ressources naturelles.
A travers cette œuvre littéraire et scientifique, renchérit-il que Mme Simporé nous révèle que l’homme ne peut bien vivre sans les arbres.
«C’est une nécessité pour nous chercher à connaitre les plantes de chez nous, de les prendre en bonne considération, de les protéger efficacement et de les survivre à travers l’héritage que nous laisserons aux générations futures», a- t-il ajouté.
L’écrivain Béatrice Marie Simporé est à son deuxième essai littéraire, après celui de 2012 intitulé «Quand les arbres parlent aux enfants».
Agence d’information du Burkina
NO/ata/ak