Burkina : Le PM Dabiré relève «une mauvaise interprétation» des propos de son ministre de la Défense sur la France

Ouagadougou, 22 Juil. 2019 (AIB) – Le Premier ministre (PM) Christophe Dabiré a déclaré dimanche nuit qu’il y a eu «une mauvaise interprétation» par un «locuteur anglophone», des propos tenus par le ministre en charge de la Défense Chérif Moumina Sy  sur le G5 Sahel et la présence française au Burkina Faso.  

En début du mois de juin dernier, le ministre burkinabè en charge de la défense Chérif Moumina Sy  a déclaré en Afrique du Sud que «le G5 Sahel n’est pas du tout efficace» car «toutes les promesses faites (armes, chars) jusqu’à présent par l’Europe, n’ont pas été tenues».

Chérif Moumina Sy  a exprimé ses sentiments devant un journaliste sud-africain en ce sens que «le G5 ne peut pas réussir car nous (les Etats africains) ne pouvons pas faire confiance aux Européens pour notre sécurité personnelle».

Pour le chef du gouvernement burkinabè, Christophe Joseph Marie Dabiré, son ministre de la défense a «parlé dans un cadre précis avec un locuteur anglophone et on n’est pas surpris qu’il puisse avoir une mauvaise interprétation (du locuteur) sur les idées qu’il a développées à l’époque».

Dans son interview, le ministre burkinabè de la défense s’est également dit surpris que la France n’ait «pas été en mesure d’éradiquer un groupe de terroristes» malgré ses «ressources militaires (environ 4 000 hommes) et technologiques.

«S’ils le voulaient vraiment, ils auraient pu les battre, alors ont-ils un autre agenda? » s’est-il questionné.

 

Pour Christophe Joseph Marie Dabiré, la bonne foi des forces françaises à combattre le terrorisme en Afrique, ne peut pas se mesurer sur la base des effectifs de leurs forces.

Il a rappelé à cet effet que le Burkina Faso à  12 000 hommes qui sont cantonnés dans certains pays en plus de plusieurs milliers de casques bleus et pourtant le terrorisme continuent de se développer dans ces zones.

Selon Christophe Joseph Marie Dabiré, le Burkina a «une coopération efficace avec la France et l’ensemble de l’Union européenne» marquée, selon lui, par «des formations des ressources humaines, (l’acquisition) de logistique et de renseignements» qui leur permettent «de faire du bon travail».

«Je ne crois pas qu’il y ait une duplicité de la part de la France. La France n’intervient que lorsque la partie burkinabè lui fait appel pour pouvoir résoudre un problème précis», a-t-il noté.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak 

Photo Archives (Lefaso.net)

 

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