Burkina : Lancement du Programme de Mobilité Pastorale Transfrontalière Apaisée et Stabilité Sociale au Sahel, phase 2
Bobo-Dioulasso, (AIB)-La gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, a officiellement lancé la deuxième phase du Programme de Mobilité Pastorale Transfrontalière Apaisée et Stabilité Sociale au Sahel. C’était le vendredi 1er décembre 2023, en présence de son collègue du Sahel, le lieutenant-colonel Fabien Sorgho.
Après une première phase du programme jugée satisfaisante, les initiateurs ont décidé de reconduire la deuxième phase du Programme de Mobilité Pastorale Transfrontalière Apaisée et Stabilité Sociale (MOPSS), lancée le vendredi 1er décembre 2023 à Bobo-Dioulasso par la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté.
Les acquis de la première phase (2019 à mars 2023) ont justifié le lancement de cette deuxième phase, qui se déroulera d’avril 2023 à mars 2026, selon le représentant du chef de file du consortium des partenaires du MOPSS, Marcel Da, également conseiller en économie rurale à SNV Burkina.
Marcel Da note, parmi les acquis, le renforcement des capacités opérationnelles de gouvernance des organisations régionales de producteurs, l’adaptation de l’environnement politique et juridique au contexte spécifique du pastoralisme, ainsi que la réalisation d’infrastructures pastorales telles que des couloirs de transhumance transfrontalière et des forages pastoraux.
Le contexte sécuritaire, les changements climatiques et les questions foncières ont constitué les principaux obstacles de la première phase du MOPSS, selon les confidences du représentant du chef de file du consortium.
L’objectif général de cette deuxième phase du programme, selon Mariama Konaté, est de contribuer à la cohésion sociale des communautés dans les zones de transhumance transfrontalière au Sahel et dans le golfe de Guinée, à travers une résilience accrue aux chocs climatiques et sécuritaires, une mobilité apaisée du bétail, et une économie locale inclusive et intégrée. Ainsi, le MOPSS-2 se concentrera sur le développement et la paix en faveur des agro-pasteurs, des pasteurs, ainsi que des Personnes Déplacées Internes (PDI).
La gouverneure des Hauts-Bassins a souligné l’importance de l’appropriation du programme par les différents acteurs et les a encouragés à travailler activement pour sa réussite.
Marcel Da a expliqué que le MOPSS est né de la volonté des partenaires engagés dans le pastoralisme, soucieux de son avenir et de la production animale. Le MOPSS, opérant au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo, accompagne l’ensemble des acteurs à travers des initiatives et des solutions innovantes, endogènes et adaptées pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, et le bien-être des populations bénéficiaires, dans une approche d’équité, d’égalité et de respect de la dignité humaine.
Pour rappel, le pastoralisme au Burkina Faso contribue à hauteur de 24% au Produit Intérieur Brut (PIB). En plus de sa place sociale et économique majeure, l’élevage contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en fournissant des produits tels que le lait et la viande. Le secteur agro-sylvo-pastoral est également une source importante d’emplois pour les populations locales, notamment les jeunes et les femmes.
Agence d’information du Burkina
Kamélé FAYAMA
