Burkina Faso-France-Convention
Burkina: la France finance deux projets à hauteur de 38 milliards de FCFA
Ouagadougou, 12 mars 2019 (AIB)- Le gouvernement burkinabé et l’Agence française de développement (AFD) ont signé mardi, trois conventions dont le montant total est estimé à environ 38 milliards de FCFA pour financer deux projets au Burkina Faso.
Selon l’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, les trois conventions sont relatives à deux projets de développement, inscrite dans les investissements structurants du Plan national de développement économique et social (PNDES), adopté en 2016 par le gouvernement burkinabé.
Pour lui, il s’agit du projet régional d’interconnexion électrique «Dorsale Nord» et le projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE) dont le montant s’élève à 58 millions d’euros soit environ38 milliards de FCFA.
Le diplomate français s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie de signature des trois conventions.
A l’écouter, le projet «Dorsale Nord» s’inscrit dans le cadre du système d’échange d’énergie électrique ouest africain dont le coût global s’élève 600 millions d’euros.
Il a expliqué que ledit projet prévoit la construction de 880 km de lignes de haute tension de Birnin Kebi (Nigeria) à Ouagadougou en passant par Niamey.
«Le coût total du projet pour Burkina Faso est de 260 millions d’euros soit environ 169 milliards de FCFA et sera financé par la Banque mondiale, la Banque africaine du développement, l’Union Européenne et l’Etat burkinabé», a- t-il souligné.
Xavier Lapeyre de Cabanes, a signalé la construction de 381 km de lignes de hautes tensions, la construction des postes reliant la frontière nigérienne au poste de transformation de Ouaga, l’électrification de 150 localités au Burkina.
Au sujet du projet de l’agriculture(PACTE), l’ambassadeur français a mentionné qu’il s’agit d’une subvention d’un montant de 13 millions d’euros soit 8,56 milliards de FCFA.
Il a fait remarquer que l’objectif du PACTE est de promouvoir une agriculture contractuelle et intensifier l’agro-écologique et professionnaliser les acteurs de la filière.
D’après le ministre burkinabè en charge de l’énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo, c’est une opportunité pour le Burkina Faso d’importer de l’énergie à partir du Nigeria, mais aussi d’utiliser le même canal pour exporter l’énergie solaire.
- Ouédraogo a signifié que le pays a des potentialités devant lui permettre de rentrer dans le commerce énergétique afin de réduire le prix du kilowatt pour les populations.
«Aujourd’hui nous avons l’un des kilowatts, le plus cher de la sous-région ce qui fait que nous ne sommes pas compétitifs. Avec la signature de ce projet, cela nous permettra d’avoir accès à l’énergie à plus de 50 % moins cher que notre production locale», a conclu le ministre de l’Energie.
Agence d’information du Burkina
BZ/ak