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Burkina : « La France est disponible pour inventer un avenir avec le Burkina Faso», secrétaire d’Etat
Ouagadougou, 10 janv.2022 (AIB)-La secrétaire d’Etat auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou a déclaré mardi à Ouagadougou que la France n’impose rien au Burkina et qu’elle est disponible pour inventer un avenir commun.
«Personne ne peut dicter ses choix au Burkina Faso. Les Burkinabè l’ont rappelé à plusieurs reprises dans leur histoire y compris à leurs propres dirigeants. Je suis venu porter un message clair : celui de la constance de l’engagement de la France dans un moment existentiel », secrétaire d’Etat française », a indiqué mardi, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou.
Chrysoula Zacharopoulou s’exprimait lors de son voyage au Burkina dans le but d’échanger avec les autorités sur les termes de leur partenariat.
« On a discuté de tout. Comment on peut renforcer le partenariat entre les deux pays notamment la question sécuritaire, ainsi que l’aide humanitaire et les questions de développement », a-t-elle précisé.
Sur le volet sécuritaire, la secrétaire d’Etat a noté que son pays s’engage dans un cadre renouvelé à accompagner le Burkina Faso pour lutter contre le terrorisme.
«La France est engagée au Sahel depuis 2013 et c’était sous la demande des pays de la région. Et comme l’annonçait le président de la République, Emmanuel Macron le 09 novembre dernier à Toulon, nous sommes prêt à poursuivre notre engagement mais dans un cadre renouvelé avec les pays qui le souhaitent », a-t-elle précisé.
Pour elle, il n’est pas question de lutter contre le terrorisme à la place des partenaires mais de le faire avec eux, à leur demande, en appuyant leurs stratégies, en réponse à leurs besoins.
« Concernant ‘’Sabre’’, nous restons présents aussi longtemps que notre présence est souhaitée. Les militaires de Sabres sont bien présents (à Kamboinsin) en accords avec les autorités du Burkina Faso. Nous sommes dans un pays souverain. C’est au pays de déterminer le choix de ses partenaires », a affirmé Mme Zacharopoulou.
Les autorités burkinabè ont souhaité en décembre 2022, un remplacement de l’ambassadeur français au Burkina Faso, Luc Hallade, jugé non fiable.
A propos, la secrétaire Zacharopoulou dit que le message des autorités burkinabè qui ont demandé de nouvelles voix, de nouveaux visages sera traité en bonne attente dans les formes diplomatiques.
« J’ai fait part de ma disponibilité au président Traoré et à ses équipes de poursuivre le dialogue. J’ai aussi rappelé au président Traoré, nos attentes au sujet de la protection de nos ressortissants. Saisissant alors de la situation de notre ambassadeur, nous nous sommes convenu de traiter ce sujet à bonne attente dans les formes diplomatiques », a-t-elle expliqué.
Le coup d’Etat du 30 septembre qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, a occasionné des scènes de saccage des instituts français et de l’ambassade de la France par des manifestants qui accusaient Paris de soutenir le président sortant, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Notons également que depuis ce coup de force, les appels à coopérer davantage avec la Russie dans la lutte contre le terrorisme, se font régulièrement entendre.
Agence d’information du Burkina
HO/ata
