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Burkina/Fistule : 50 femmes  outillées sur les violences basées sur le genre

Ouagadougou, 10 août  2021 (AIB) – La Fondation Rama en partenariat avec le Fond des nations Unies pour la population (UNFPA) a outillé  mardi à Ouagadougou, une cinquantaine de femmes guéries de fistules obstétricales, dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et leur autonomisation.

Selon la coordinatrice de la Fondation Rama, Mme Rasmata Kabré, la formation qui se tient les 10 et 11 août 2021, va renforcer les capacités de 50 femmes guéries de fistules obstétricales, venues des 45 provinces du pays en vue de leur  réinsertion sociale.

Mme Kabré s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’ouverture d’un atelier d’implication des femmes guéries de la fistule obstétricale, dans la lutte pour l’élimination des Violences basées sur le genre (VBG) et l’autonomisation de la femme et de la jeune fille au Burkina Faso.

Elle a expliqué que la rencontre  consiste à échanger sur la résilience des femmes et établir une feuille de route pour leur implication dans la prévention des VGB.

La la coordinatrice de la Fondation Rama, Mme Rasmata Kabré (droite) a expliqué l’objectif de la formation

De son avis, sa structure identifie les femmes victimes des fistules obstétricales et les ramène au siège de la Fondation, basé à Sabtoana dans la  commune rurale de Komsilga pour leur prise en charge psychologique.

La coordonnatrice a   souligné que les «mères de l’humanité» sont conduites par la suite  dans les centres de santé pour leur intervention chirurgicale avec le soutien du Fond des nations Unies pour la population(UNFPA).

Elle a précisé que sa structure travaille  en partenariat avec l’hôpital Saint Camille dans le cadre de la prise en charge des femmes victimes de fistule obstétricales et prolapsus.

A ses dires depuis 2012, dès  que la femme recouvre totalement sa santé,  la Fondation propose à ses pensionnaires, une activité génératrice de revenus que  sont, en autres, le tissage, l’élevage, la savonnerie…

Mme Kabré a  indiqué qu’après leur apprentissage, les femmes sont dotées de kits d’accompagnement, grâce à l’action de ses partenaires et des bonnes volontés pour mener des Activités génératrice de revenue (AGR) dans leurs villages.

La  chargée de programme  fistule et Mutilations génitales féminines (MGF) de l’UNFPA, Dr  Nadine Ghilat Paré/Belem a noté que sa structure accompagne la Fondation Rama dans la prise en charge des femmes victimes de fistules obstétricales.

Pour Mme Paré, l’UNFPA   fournit à l’hôpital Saint Camille des équipements et de médicaments pour la prise en charge gratuite des femmes souffrant de la maladie.

« Notre soutien va de l’examen pré opératoire,  jusqu’à l’intervention chirurgicale et au suivi post opératoire ainsi que tout ce qui concerne l’hospitalisation de la femme », a-t-elle signifié.

La  représentante du ministère de la Santé,  Dr Clarisse Poda a salué l’initiative de la Fondation Rama  qui œuvre pour le bien-être  des femmes et des filles.

Pour elle, il est temps d’agir, à travers des mécanismes de protection afin de prévenir ces violences afin de  prendre en charge celles qui en sont déjà victimes.

Pour la  porte-parole des femmes guéries de fistules obstétricales, Rasmata Ouédraogo de la commune rurale de Tanghin-Dassouri, la formation est la bienvenue en ce sens qu’elle va  permettre de  renforcer leurs  capacités sur les violences  basées sur le genre et leur autonomisation dans la société.

Créée en 2006, la Fondation Rama a pour objectif d’aider les femmes victimes de fistules obstétricales et à retrouver leur dignité dans la société.

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

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