Burkina Faso : Un projet lancé pour restaurer des terres au Centre-sud et au Centre-est

Manga, (AIB)-L’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN) et le Mécanisme mondial (MM) ont lancé officiellement, jeudi 26 mars 2021, à Manga, le projet «Créer des terres d’opportunités : transformer les moyens de subsistance grâce à la restauration du paysage au Sahel», en vue de restaurer des terres dans les régions du Centre-sud et du Centre-est.

Le projet «Créer des terres d’opportunités : transformer les moyens de subsistance grâce à la restauration du paysage au Sahel» est officiellement entré dans sa phase d’exécution au Burkina Faso. La cérémonie consacrant son démarrage a eu lieu jeudi 26 mars 2021, au terme d’un atelier tenu les 25 et 26 mars 2021 à Manga, dans la région du Centre-sud.

L’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN) est la structure commise par le Mécanisme mondial (MM) pour assister son exécution au Burkina Faso mais aussi dans les deux autres pays bénéficiaires que sont le Ghana et le Niger.

Au «pays des hommes intègres», le projet va durer trois ans et couvrira la région du Centre-est principalement les communes rurales de Zoaga, Zabré et Bittou et la région du Centre-sud dans les communes de Gogo, Gon-Boussougou, Tiébélé et Ziou.

Le Haut-commissaire du Zoundwéogo, Mama Zanfara a expliqué qu’au Burkina Faso, tout comme au Ghana et au Niger, le projet «Créer des terres d’opportunités : transformer les moyens de subsistance grâce à la restauration du paysage au Sahel», se veut surtout être une réponse à la dégradation des ressources naturelles.

Il vise à «contribuer de façon significative et durable à la restauration des paysages du Sahel tout en créant des activités génératrices de revenus pour les communautés locales», a-t-elle dit.

Ainsi, à termes, ce sont «environ 20000 hectares de terres qui seront restaurés pour impacter les moyens de subsistances de 300 000 femmes et jeunes ressortissants des trois pays d’interventions », a précisé le haut-commissaire du Zoundwéogo à propos des ambitions affichées.

Pour Mme Zanfara, un tel projet est d’une importance capitale pour le Burkina Faso. Entre 2002 et 2013, a-t-elle dit, 51 600 km2 représentant 19% de la superficie du pays ont été dégradés, selon le rapport national sur la Neutralité en matière de dégradation des terres (NDT).

Les indicateurs de la NDT révèlent également que 9,3% du territoire en 2013 présentaient des tendances négatives de productivités.

Aussi, le projet opportunités au Sahel se présentant comme une réponse à la sollicitation du gouvernement du Burkina Faso dans sa quête de meilleures approches pour venir en aide aux populations, Mama Zanfara a salué la mobilisation du financement à hauteur de cinq millions d’euro soit environ 3 milliards 280 millions de francs CFA par le Ministère italien de l’Environnement, de la Terre et de la Mer (IMELS) pour sa mise en œuvre au Burkina Faso, au Niger et au Ghana.

Le chef de programme UICN-Burkina, Jacques Somda s’est réjoui lui aussi de savoir que le projet contribuera, au plan national, aux engagements nationaux en matière de gouvernance environnementale particulièrement ceux en lien avec la neutralité de dégradation des terres.

«Durant ces trois ans, des opportunités seront créées et développées dans des domaines en lien avec la terre, des emplois au profit des femmes et des jeunes seront suscités, des renforcements des capacités au plan institutionnel que législatif seront entrepris ainsi que le développement des chaines de valeur des produits afin de créer des parts de marché plus importantes en connectant nos producteurs aux marchés régionaux et internationaux», a-t-il fait remarquer.

Au demeurant, le Chef de programme UICN-Burkina a dit fonder l’espoir sur le soutien des autorités nationales, régionales et locales, des acteurs du monde associatif et du secteur privé ainsi que sur l’accompagnement des partenaires techniques et financiers en vue de concrétiser le projet aussi bien au Burkina Faso qu’au Ghana et au Niger.

Agence d’information du Burkina

Mamady ZANGO

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