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Burkina: Des syndicats exigent la levée sans délai des sanctions «arbitraires» contre les travailleurs

Ouagadougou, 9 juin 2020 (AIB) – Une coalition de syndicats a exigé lundi, la «levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs», notamment la réintégration des travailleurs des impôts révoqués et la restitution des salaires coupés.

«Les syndicats membres de la Coalition (…) exigent la levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs à savoir la révocation des travailleurs des impôts et la restitution des salaires coupés illégalement», a déclaré lundi, le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, porte-parole de la coalition.

Le secrétaire général de la Confédération générale des Travailleurs (CGT) Bassolma Bazié s’exprimait lundi au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.

Le 27 mai 2020, le gouvernement a prononcé la révocation de trois agents du ministère en charge des finances en conseil des ministres pour «actes d’indiscipline d’extrême gravité».

Dans une vidéo du 20 mars dernier,  qui a circulé sur internet, on voyait ces trois agents en train d’agresser une dame du nom d’Awa Bikienga pour n’avoir pas observé un mot d’ordre de grève lancé par les syndicats.

Pour Bassolma Bazié, «cette décision (la révocation) a été prise après l’échec de multiples tentatives menées par les autorités d’inciter la ‘‘victime’’ à déposer plainte contre sa camarade».

«Elle (la révocation) fait fi de l’initiative menée par le syndicat de réconcilier les deux collègues, ce qui a été matérialisé par une cérémonie solennelle et un procès-verbal rendu public», a-t-il affirmé, précisant que la sanction «vise en réalité à effrayer les travailleurs».

La coalition dirigée par Bassolma Bazié a organisé en mars dernier, une marche-meeting d’une journée et une grève générale d’une semaine pour dénoncer entre autres, l’extension en février 2020, de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des agents publics, déjà appliqué dans le privé et le parapublic.

«Malgré ces démonstrations populaires de rejet des mesures du pouvoir du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir, Ndlr))» et de ses alliés» et «malgré l’annulation de la marche-meeting du 17 mars 2020 (du fait de la maladie à coronavirus), le pouvoir a choisi d’ignorer la Coalition», regrette Bassolma Bazié.

«Aucune réaction au préavis et aux correspondances adressées aux autorités, silence du chef de l’Etat sur les manifestations de la Coalition lors de ses deux adresses à la nation», a-t-il indiqué.

Les mouvements de la coalition ont plutôt eu pour conséquence la coupure des salaires de plus de 675 fonctionnaires à la fin du mois de mars.

Ce qui fait dire à Bassolma Bazié que «la stigmatisation et le mépris des organisations syndicales qui ne chantent pas ses louanges ou ne l’accompagnent pas dans ses errements, constituent un axe majeur de la politique sociale du pouvoir dirigé par Rock Marc Christian Kaboré».

Pour terminer, Bassolma Bazié a invité ses «militants, sympathisants à renforcer la mobilisation et à rester à l’écoute pour des mots d’ordre dont la Coalition précisera la nature et les modalités de mise en œuvre dans les jours à venir».

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

Photo : Lefaso.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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