Burkina-Cohésion sociale : le ministre de la culture félicite les initiateurs de l’alliance à plaisanterie entre ressortissants de Manga et de Kaya

Manga, 5 mai 2025 – (AIB) Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pengdwendé Gilbert Ouédraogo a félicité, dimanche, à l’occasion de la cérémonie de clôture du festival rakiiré Mang-Kaya, le chef de Manga, Naaba Kiiba II et le chef de Kaya, Sanmanteng Naaba Koom qui ont permis, avec le concours de l’ex-gouverneur Casimir Segueda, d’instaurer une alliance à plaisanterie entre les ressortissants de Manga et de Kaya mettant fin à une relation conflictuelle de 32 ans.

« Dans la plupart des situations de crise que nous connaissions, les dirigeants que nous sommes peuvent être la solution tout comme l’obstacle à leur résolution. Pour le cas de la crise entre Kaya et Manga qui a duré plus de 30 ans, les chefs ont décidé de trouver la solution définitive au problème et c’est pourquoi je voudrais ici féliciter les chefs de Manga et de Kaya pour avoir permis cela », a indiqué, dimanche, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pengdwendé Gilbert Ouédraogo.
Le ministre s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de clôture de la première édition du festival rakiiré Mang-Kaya, organisée du 2 au 4 mai 2025, à Manga.

Il faisait allusion, dans son intervention, à l’amitié entre les ressortissants de Manga et de Kaya qui a été scellée, depuis le 22 février 2020, par l’alliance à plaisanterie, une valeur traditionnelle qui garantit la paix et la cohésion entre groupe d’individus tout en proscrivant tout acte belliqueux entre eux.

L’ex gouverneur du Centre-sud puis du Centre-nord, Casimir Segueda, le chef de Manga, Naaba Kiiba II et le chef de Kaya, Sanmanteng Naaba Koom, sont les acteurs principaux de l’instauration de l’alliance à plaisanterie entre les ressortissants de Kaya et ceux de Manga mettant fin à la longue discorde entre eux et qui a duré 32 ans.

La crise, aujourd’hui reléguée au passé et entérinée par l’alliance à plaisanterie, était née d’un affrontement survenu en 1988, en fin de match de football entre l’équipe de Kaya et celle de Manga et qui a occasionné une perte en vie humaine et des dégâts matériels dont l’incendie du car de l’équipe sportive de Kaya.

Pour le ministre en charge de la Culture, le cas de Manga et de Kaya démontre à suffisance que la tradition possède des ressorts qui permettent « d’éviter et de résoudre les crises qu’elles soient entre individus ou groupe d’individus et quelque soit sa complexité ».

Pengdwendé Gilbert Ouédraogo a déploré que cette valeur traditionnelle soit « aujourd’hui méconnue de nombreux Burkinabè ». Une méconnaissance, selon lui, qui fait le lit à certains comportements déviants de Burkinabè dont certains ont osé se mettre aux côtés d’ennemis contre leurs frères et la mère patrie.

« Mon département va s’efforcer à vulgariser les valeurs comme la parenté à plaisanterie pour promouvoir davantage la cohésion sociale et le vivre-ensemble harmonieux entre les filles et les fils du Burkina Faso », a soutenu le ministre.
Pengdwendé Gilbert Ouédraogo a, au demeurant, encouragé la tenue du festival rakiiré Mang-Kaya tout en promettant aux organisateurs de prêter une oreille attentive à leurs doléances d’inscrire l’évènement dans les programmes d’activité du ministère et d’ériger à Manga un monument symbolique de l’alliance à plaisanterie entre Kaya et Manga après leur crise de 32 ans.

Agence d’information du Burkina
MZ/ak

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