BURKINA-BOUCLE DU MOUHOUN
Burkina/Balé: plus de 1000 orpailleurs déguerpis, du matériel saisis
Boromo, 8 sept 2023 (AIB)-La direction provinciale de l’environnement des Balé à travers l’unité de gestion des deux Balé, a mené avec succès une opération de déguerpissement de plus de 1000 personnes clandestinement installées dans le parc de la forêt des deux Balé, a appris l’AIB de sources sécuritaires.
L’opération conjointement menée avec plusieurs Forces de défense et de sécurité (FDS) a eu lieu le 6 septembre selon des informations de sources sécuritaires parvenues à l’AIB.
Cette opération de grande envergure a été coordonnée sur le terrain par la direction de l’environnement des Balé à travers l’unité de gestion des deux Balé dirigée par le capitaine des eaux et forets Landegma Ouédraogo.
Une mission de supervision de l’opération conduite par le directeur provincial de l’environnement, le commandant Idrissa Sanou a permis de constater le jeudi 07 septembre le déguerpissement de plus de mille orpailleurs et le désastre écologique de leurs activités dans le parc de la forêt des deux Balé.
Selon M. Sanou, c’est un spectacle de désolation constaté dans le parc. Les images parlent d’elles mêmes.
Partout les orpailleurs ont abattu des arbres, creusé de grands trous à ciel ouvert, construit des centaines de hangars, jeté dans la nature, des tonnes de déchets plastiques, des produits polluants.
Ainsi ces individus menaient des activités illégales d’orpaillage et de commerce annexes malgré la fermeture depuis mars 2023 des sites d’orpaillage par le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.
En plus les orpailleurs exerçaient dans le parc, une aire protégée. Face à ces actes, la direction de l’unité de gestion a multiplié les démarches de sensibilisation sur le site abritant les orpailleurs dans le village de Baporo.
En effet c’est la situation administrative du site d’accueil qui semble être la principale difficulté pour toute intervention. Le village de Baparo relève de la région du Centre-ouest. Il fait frontière avec le parc. C’est la zone de transite des orpailleurs selon les agents forestiers. On y trouve des milliers d’orpailleurs venus des 4 coins du pays.
Pour le capitaine Landegma Ouédraogo, les hommes de son unité arrêtent quotidiennement des orpailleurs en flagrant délit, saisissent leurs matériels. Mais ces derniers payaient les amendes puis retournaient dans la forêt.
Face à l’urgence de sauver la forêt des deux Balé fortement menacée, une mission de répression s’imposait.
C’est ainsi qu’une soixantaine d’hommes, notamment des agents de la direction provinciale de l’environnement, de l’unité de gestion des deux Balé et une trentaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont pris d’assaut la forêt pour une vaste mission de répression.
Les opérations de désinstallation prévues pour trois jours ont été accomplies avec succès grâce à l’engagement des hommes en moins de quarante huit heures (48h).
Le bilan de l’opération est satisfaisant en ce sens qu’elle a permis de libérer la forêt, selon le directeur provincial M. Sanou.
Les orpailleurs ont fui les lieux sans résistance devant la détermination des soldats qui ont détruit aussi des milliers de hangars servant de dortoirs.
Ils ont également saisis plusieurs motos, des tricycles, des piqueurs, des groupes électrogènes, des compresseurs, des poulies, des plaques solaires, des batteries et des sacs de minerais abandonnés par les orpailleurs dans leur fuite.
Le commandant Sanou a traduit toute sa satisfaction aux vaillants agents de l’environnement, de l’unité de gestion et aux VDP au nom de sa hiérarchie et des autorités administratives de la province qui les ont soutenus dans cette mission régalienne.
Toutefois il a lancé un appel aux autorités nationales, aux bonnes volontés et aux partenaires locaux afin de les appuyez en ressources humaines, matérielles et financières pour multiplier les sorties dans la forêt des deux Balé.
« La sécurisation de la forêt participe à la lutte contre l’insécurité. Nous comptons jouer notre partition sans aucun calcul « a t-il dit.
Agence d’information du Burkina
OM/as/ata