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Burkina : 90% des barrages sont en état de dégradation avancé selon le ministre de l’Eau (Actualisé)

Ouagadougou, 20 août 2021 (AIB)-Sur 1100 barrages existants au Burkina Faso, 40% sont en état de dégradation très avancé, 50% en état de dégradation avancé et seulement 10% sont en bon état, a relevé mercredi soir le ministre de l’Eau sur la télévision nationale.

Le ministre Ousmane Nacro a indiqué que « parmi ce millier de barrages, 900 présentent une moyenne d’âge de 30 ans et ce sont 451 barrages représentant environ 41% du parc qui se trouvent dans un état de dégradation plus ou moins avancé ».

Il a énuméré plusieurs facteurs pour expliquer la dégradation des barrages notamment le vieillissement du parc de barrages, l’insuffisance de l’entretien courant des barrages par les exploitants et les défaillances dans la conception et la réalisation de certains ouvrages.

A cela, il a ajouté, les effets du changement climatique marqués par de fortes précipitations à des fréquences rapprochées et la présence des crocodiles dans les barrages qui creusent des galeries dans les digues pour s’y loger.

D’autres facteurs, relevés par le ministre Ousmane Nacro, sont le fait des bénéficiaires qui selon ses dires, « ne se gênent pas pour siphonner l’eau en amont ou en aval à partir des motopompes et des tuyaux encastrés dans les corps de digue et talus ».

« Ce qui fragilise l’ouvrage. Ils s’installent de façon anarchique en amont de ces ouvrages et au fur et à mesure que le niveau de l’eau baisse, ils avancent dans les bandes de servitude, voire la cuvette du barrage. Ce qui a pour conséquence l’ensablement des retenues d’eau », a-t-il regretté.

Pour pallier, à ces difficultés, le département de l’eau, selon son premier responsable, « a mis en place la police de l’eau dans les 13 régions du Burkina Faso dont la mission principale est de faire appliquer la réglementation en matière d’eau ».

Mieux, au-delà des sensibilisations, le ministre Nacro prévient que les mauvaises pratiques autour des retenues d’eau feront de plus en plus l’objet de répression.

A ce sujet, il a rappelé le procès très récent au Tribunal de Grande Instance de Tenkodogo d’un usager de l’eau qui s’est rendu coupable de mauvaises pratiques au niveau d’un barrage.

Le ministre Ousmane Nacro a rassuré que « les barrages en situation de dégradation seront réhabilités ».

« Nous allons patienter le temps que le niveau de l’eau baisse pour que nous puissions mener des études sans précipitation, lesquelles études nous permettront d’avoir l’élément qui nous donneront le coût et la nature des travaux à réaliser », a-t-il soutenu.

La sortie du ministre Ousmane Nacro intervient quelques jours après que des barrages aient cédé dans certaines localités du pays comme celui de Zeguedeghin, dans la province du Namentenga.

 Agence d’information du Burkina

 SS/Wis

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