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Burkina : six assaillants abattus par la gendarmerie à Fada N’Gourma (Est)

Burkina-Insécurité-Attaque-Est

Fada N’Gourma, 03 déc. 2018 (AIB) – Une mission de la brigade territoriale de gendarmerie de Fada N’Gourma a abattu lundi à Fada N’Gourma, six individus armés qui avaient tendu une embuscade dans la forêt de Bougui (10 km à l’Est de Fada N’Gourma), a rapporté un journaliste de l’AIB.

Vehicule de la Gendarmerie

Ce lundi 3 décembre 2018, aux environs de 5 heures du matin, une mission de la brigade territoriale de gendarmerie de Fada N’Gourma est tombée dans une embuscade dans la forêt de Bougui, à dix kilomètres de Fada N’Gourma.

Sur leurs gardes, les gendarmes ont réussi, « avec promptitude », à éliminer six assaillants. Les impacts des balles sur le véhicule de tête de la mission et les douilles témoignent de l’intensité des tirs.

On compte un blessé léger dans les rangs des gendarmes. Celui-ci, selon une source sécuritaire, s’est foulé le pied en sautant du véhicule.

Vendrdi dernier, un véhicule d’escorte de la gendarmerie de Fada N’Gourma avait sauté sur un engin explosif, tuant 5 personnes dont 4 gendarmes et un civil.

Agence d’Information du Burkina
as/js

LE MONDE EN BREF DU LUNDI 3 DECEMBRE 2018

KATOWICE(Pologne) – Les 200 pays réunis en Pologne pour tenter de mettre en orbite l’accord de Paris doivent « faire beaucoup plus » pour limiter les impacts sans précédent du dérèglement climatique, a plaidé l’ONU dimanche malgré des vents contraires peu propices à une réponse ambitieuse.

PARIS– Le gouvernement français cherchait dimanche comment surmonter la crise provoquée par les émeutes qui ont secoué Paris samedi au cours des manifestations des « gilets jaunes », un dossier devenu explosif, tant la fronde des « gilets jaunes », ces Français modestes, semble incontrôlable, et tant les images de violences en plein centre de la capitale ont frappé les esprits.

HOUSTON(Etats-Unis) – Un avion présidentiel. 37 heures de chapelle ardente au Capitole. Des obsèques nationales. Les Etats-Unis commencent plusieurs jours de cérémonies en hommage à George Herbert Walker Bush, qui présida le pays pendant la fin de la Guerre froide.

TBILISSI– Plusieurs dizaines de milliers de Géorgiens se sont réunis dimanche dans les rues de la capitale Tbilissi pour protester contre l’élection présidentielle remportée mercredi par la candidate du pouvoir, scrutin qu’ils estiment truqué.

JERUSALEM– La police israélienne a recommandé dimanche l’inculpation du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une troisième affaire de corruption qui pourrait provoquer la chute du chef du gouvernement, à la tête d’une majorité fragilisée ces dernières semaines.

SEVILLE(Espagne) – Un petit parti d’extrême droite, Vox, a fait son entrée dimanche dans un parlement régional, une première en Espagne, en remportant 12 sièges aux élections en Andalousie et mis fin à la domination de la gauche dans la région la plus peuplée du pays, une gifle pour le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez.

KATOWICE(Pologne) – La Banque mondiale a annoncé lundi la mobilisation d’environ 200 milliards de dollars de financements de 2021 à 2025 pour aider les pays en développement face au changement climatique, soit un « doublement » par rapport à la période précédente.

TIJUANA(Mexique) – Les migrants partis du Honduras mi-octobre pour aller aux États-Unis se dispersent désormais à Tijuana (nord-ouest du Mexique), quelque 2.500 d’entre eux seulement étant encore localisés sur les plus de 6.000 arrivés à la frontière américaine, selon un décompte officiel annoncé dimanche à l’AFP.

RYAD– Un avion de l’ONU va se poser lundi dans la capitale du Yémen tenue par les rebelles Houthis, Sanaa, pour emmener une cinquantaine d’entre eux blessés vers Oman, a indiqué dimanche la coalition emmenée par l’Arabie saoudite.

PANAMA– Le président Xi Jinping est arrivé dimanche soir au Panama pour signer une vingtaine de contrats, lors de la première visite officielle d’un dirigeant chinois dans le pays du canal entre Pacifique et Atlantique.

La VALETTE– Malte a accepté de recevoir provisoirement onze migrants africains secourus fin novembre par un bateau de pêche espagnol, selon l’association d’aide aux migrants Proactive Open Arms.

FRANCFORT(Allemagne) – La France et l’Allemagne vont chercher lundi à ressusciter l’idée de taxe sur les transactions financières en proposant que les États membres réduisent ainsi leur contribution au budget de l’Union européenne, a affirmé le journal allemand Süddeutsche Zeitung.

WASHINGTON– Le célèbre auteur et astrophysicien américain Neil deGrasse Tyson a rejeté dimanche des accusations d’agression sexuelle de trois femmes, qui évoquent des faits remontant à plusieurs dizaines d’années.

BAIKONOUR(Kazakhstan) – Près de deux mois après l’échec du dernier vol habité à destination de la Station spatiale internationale (ISS), un cosmonaute russe et deux astronautes américain et canadien décollent lundi du cosmodrome de Baïkonour.

 

JOHANNESBURG(Afrique du Sud) – La superstar de la chanson américaine Beyoncé était la tête d’affiche dimanche d’un concert à Johannesburg où d’autres vedettes comme Ed Sheeran, Jay-Z, Pharrell Williams et Usher ont également rendu hommage à Nelson Mandela.

 

LOS ANGELES– Le film d’animation de Disney « Ralph 2.0 » a conservé la tête du box-office nord-américain pour son second weekend d’exploitation, selon les chiffres provisoires publiés dimanche par la société spécialisée Exhibitor Relations.

 

GENEVE– La vente aux enchères d’une collection privée de plus de 1.300 bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti a atteint dimanche un total de 11,6 millions de francs suisses (10,2 millions d’euros), a-t-on appris auprès de la maison de ventes Baghera Wines.

 

JERUSALEM– Un anneau découvert près de Jérusalem pourrait porter le nom de Ponce Pilate, le préfet romain qui, selon les Evangiles, a condamné Jésus à crucifixion, ont affirmé des chercheurs israéliens.

 

TURIN(Italie) – Des milliers de personnes déguisées en Père Noël se sont réunies dimanche à Turin, lors d’un rassemblement pour recueillir des fonds pour un hôpital pour enfants, beaucoup arrivant en scooter ou en vélo plutôt qu’en traîneau.

 

ALBI(France) – Pull pour cinq personnes à deux manches, peau de renarde sur pull tricoté il y a plus de 30 ans, le championnat du monde du « pull moche » a couronné ce week-end l’excentricité à Albi (sud-ouest), pour sa deuxième édition.

(afp)

Burkina Faso-Presse-Revue : Justice, développement et sport, au menu des journaux burkinabè

Ouagadougou, 3 déc. 2018 (AIB)-Les quotidiens burkinabè de ce lundi traitent de l’actualité liée aux questions de développement et sportives, sans oublier la justice avec le procès du putsch manqué de septembre 2015.

Abordant le procès du coup d’Etat manqué, Aujourd’hui au Faso titre : «85 millions à des éléments du RSP: Mystère sur le motif de cette libéralité».

Ce journal privé relate que pour son quatrième passage à la barre, le général de brigade Gilbert Diendéré était toujours confronté, vendredi dernier, aux questions et observations du ministère public.

«Soutenant avoir bénéficié de l’accompagnement de la hiérarchie militaire, il (Gilbert Diendéré) a fait savoir que, lorsqu’un homme n’est pas d’accord il dit non. Il reconnait avoir remis la somme de 85 millions de francs CFA à une dizaine d’éléments de l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) qui d’après lui, ont exprimé le besoin, afin de rejoindre leur lieu d’affectation», écrit Aujourd’hui au Faso.

De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso fait observer que «si les trois premiers jours, il y avait de l’affluence à la salle des Banquets de Ouaga 2000, au 4ejour de l’interrogatoire du général Diendéré, la salle renouait avec ses fidèles «convives» : les acteurs du procès et les journalistes.

Sous un autre registre, le quotidien privé Le Pays, revient sur le rapport de l’Autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), évoqué lors d’une conférence de presse, jeudi dernier à Ouagadougou

Le journal titre : «Audit de la gestion 2017 du gouvernement : les dépenses irrégulières de l’Etat s’élèvent à plus de 5 milliards de F CFA».

A ce sujet, L’Observateur Paalga affiche : «Rapport 2017 de l’ASCE-LC : Les magouilles prennent l’ascenseur dans l’Administration».

En sport, L’Observateur Paalga renseigne que le couperet de la Confédération africaine de football (CAF) est tombé sur la tête des Camerounais, soulignant que «le pays de papy +Paupol+ n’organisera pas la 32eédition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019)».

A son tour, Aujourd’hui au Faso s’exclame : «Organisation de la CAN 2019 : Biya et le Cameroun piégés dans un hors-jeu !».

 

Agence d’information du Burkina

Flash infos de 18h du 30 novembre 2018

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=I9EtJ5EjZcE?ecver=2]

Maroc-Formation -Agence – Fact-checking : Une réponse à la crise de l’information et de la démocratie

Rabat, 30 nov. 2018 (AIB)- Le consultant-formateur congolais, Abashi Shamamba, a indiqué  mardi que la méthode du «Fact-checking» qui vérifie les faits, constitue une réponse à la crise de l’information et de la démocratie.

Selon le consultant-formateur congolais, Abashi Shamamba, le fact-checking  consiste à faire les faits  avant de les diffuser.

Pour lui,  cette démarche permet de répondre  à la crise de l’information et de la démocratie dans un pays.

Le formateur a précisé que les correspondants régionaux doivent s’approprier de ce nouveau genre journalistique pour mener à bien leur mission.

Shamamba qui était mercredi dernier à Rabat, en face des journalistes a précisé qu’il appartient aux professionnels de l’information de valider l’exactitude des chiffres ou des affirmations dans un texte ou un discours.

A l’en croire, la vérification des affirmations demande des moyens importants et des recherches à travers des données multiples et hétérogènes.

«Le grand public est très demandeur la vérification  de la grande information  qu’il reçoit chaque jour», a- t-il laissé  entendre.

Dans ses échanges, Abashi Shamamba, a  précisé qu’avec l’explosion des réseaux sociaux, le fact-checking  reste un outil incontournable pour un contrôle de qualité de l’information.

Il a, en outre, poursuivi que la démarche du fact-checking fait distinguer des faits des opinions et que l’homme de l’agence doit la maitriser pour mieux informer son public.

Le formateur-consultant a enfin exhorté les correspondants régionaux à  s’approprier cette innovation pour faire la différence dans leurs localités respectives.

Agence d’information du Burkina

no/ak

La télévision CGTN montre «la Chine réelle» au monde francophone

Pékin, 30 nov.2018 (AIB)-La télévision internationale chinoise CGTN, a été lancée en 2016, afin de montrer au monde francophone, «la Chine réelle» et les images d’un pays qui se développe, a affirmé vendredi son directeur adjoint Yu Yiang.

Le slogan «See difference» de la China global television network (CGTN), illustre une volonté, de montrer «la Chine réelle» et de contrebalancer les préjugés souvent véhiculés par certains médias sur l’Empire du milieu.

Il vise également à présenter les images d’un pays qui se développe, poursuit le directeur adjoint de la chaine internationale chinoise de langue française, Yu Yiang.

Yiang s’adressait vendredi à une trentaine de journalistes burkinabè, en stage à à l’Institut de recherches et de formations de l’Administration d’Etat de la radio et de la télévision.

Pour atteindre cet objectif, la CGTN a aussi noué des partenariats d’échanges de programmes et de partage d’expérience avec plusieurs médias dont TV5, Tunisiantv, France 24, Polynésie Première, a ajouté Yu Yiang.

Il a précisé que la chaine dispose également de collaborateurs dans bon nombre de pays, avec deux bureaux internationaux à Washington (Etats-Unis) et à Nairobi (Kenya).

La CGTN, lancée le 31 décembre 2016 est un maillon de la télévision publique CCTV (60ans) qui dispose de 40 chaines à travers la vaste Chine, en fonction des langues, des régions et des thèmes.

Outre la CGTN, il existe aussi des chaines internationales chinoises en anglais, espagnol, arabe et russe.

A l’ère du numérique, ces médias ont aussi investi les médias sociaux pour mieux faire entendre la voix de la Chine populaire dans le monde.

Agence d’information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA (Pékin).

 

Burkina-Sécurité-Attaque-Terrorisme: 5 morts dans une attaque terroriste à l’Est du Burkina (officiel)

Ouagadougou, 1er déc. 2018 (AIB) – Cinq personnes dont 4 gendarmes et un civil ont péri dans l’attaque terroriste d’un véhicule  d’escorte de la Gendarmerie nationale vendredi sur le tronçon Ougarou-Boungou à l’Est du Burkina Faso, a-t-on appris du ministère burkinabè de la défense.

Un communiqué du ministère de la défense annonce que « le véhicule de tête a explosé au passage sur un engin explosif improvisé et le reste du convoi a essuyé des tirs nourris d’armes automatiques ».

Le communiqué poursuit que « le bilan fait malheureusement état de cinq personnes tuées dont quatre gendarmes et un conducteur civil ».

C’est « dans l’après-midi du 30 novembre aux environs de 15 heures une équipe de la Gendarmerie nationale, de retour d’une mission d’escorte, a été la cible d’une attaque terroriste sur le tronçon Ougarou-Boungou dans la région de l’Est » a expliqué le communiqué émanant du ministère de la défense.

En Août dernier une attaque du même genre avait été perpétrée contre la même société minière tuant le même nombre de personnes.

AS/Ak

Burkina Faso-Presse-Revue : Justice, syndicalisme et bonne gouvernance, au menu des médias en ligne burkinabè

Ouagadougou, 1erdéc. 2018 (AIB) – La presse en ligne burkinabè présente ce samedi, un menu diversifié où l’on retrouve des sujets ayant trait à la lutte syndicale, à la bonne gouvernance, ainsi qu’à la justice.

«Suspension des audiences correctionnelles au Burkina : Des avocats tirent la sonnette d’alarme», arbore Burkina24.com, publiant une déclaration du Syndicat des avocats du Faso (SYNAF) qui se prononce sur la suspension des audiences correctionnelles dans les palais de justice au Burkina.

Pour sa part, Lefaso.net revient sur le procès du putsch manqué de septembre 2015, renseignant que l’interrogatoire du principal cerveau présumé, s’est poursuivi le 30 novembre 2018.

«Le général Gilbert Diendéré est resté campé sur sa position : il a reçu l’onction de la haute hiérarchie militaire pour conforter le Conseil national pour la démocratie (CND). Si les chefs militaires lui avaient dit NON dès le départ, l’aventure n’aurait pas prospéré », rapporte le confrère.

Le même site d’information parle de bonne gouvernance dans l’article intitulé: «Gestion 2017 du gouvernement: Une +dégradation des indicateurs+ dans la gestion financière et comptable».

Selon Lefaso.net, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a rendu public, hier vendredi, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, son rapport d’audit des ministères et institutions, gestion 2017.

Quant à Zoodomail.com il évoque le protocole d’accord signé le 27 janvier 2017, entre le gouvernement burkinabè et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation(CNSE), citant le ministre en charge de l’éducation nationale Stanislas Ouaro qui a déclaré, hier vendredi au cours d’un point de presse qu’il y a eu une «avancée significative des revendications de la CNSE».

Le même média en ligne titre: «Luttes syndicales: En attendant, le 13 décembre 2018 à la Place de la Nation », publiant une déclaration de la Coalition nationale de la lutte contre la vie chère (CCVC).

La structure syndicale, dans son écrit, «donne rendez-vous le 13 décembre 2018 à la Place de la Nation, pour un nouvel épisode de la lutte contre l’impunité, à travers la commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune».

Le document est également publié sur le site de Fasozine.com, sous le titre : «Marche contre la vie chère: la CCVC donne rendez-vous pour le 13 décembre».

Agence d’information du Burkina

Burkina-Cameroun-CAF-CAN: La CAF retire l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun

Ouagadougou, 30 nov. 2018 (AIB) – La Confédération africaine de football (CAF) a retiré vendredi à Accra, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football au Cameroun pour non-respect du cahier des charges, a-t-on appris de l’instance dirigeante du football africain.

Réuni à Accra au Ghana à la faveur de la Coupe d’Afrique des nations féminines, le comité exécutif de la CAF a annoncé par communiqué que l’organisation de la CAN 2019 a été retirée au Cameroun.

La faîtière du football africain dit avoir « constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées, constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts, entendu les conclusions des membres de la mission sécurité lors de sa toute dernière visite ».

Après tous ces manquements parmi tant d’autres, la CAF estime qu’un événement de la dimension d’une CAN « exige une organisation irréprochable ».

L’instance dirigeante du football continental considérant qu’un report n’est pas envisageable « en raison des impératifs de contrats engeant la CAF dans le maintien de ses dates », ouvrira un appel urgent à de nouvelles candidatures de pays.

Les modalités de cet appel seront mises en place avant le 31 décembre 2018 et feront l’objet d’une communication ultérieure.

La CAF dit avoir agi dans « la transparence l’équité et la légitimité de ses textes ». La CAN 2019 se tiendra du 13 juin au 13 juillet avec la participation de 24 nations.
AS/ 

Burkina-Elections-Sorties: La CENI veut rencontrer les Burkinabè de l’étranger en décembre prochain

Ouagadougou, 28 nov 2018 (AIB) – Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a annoncé mercredi au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le déploiement de commissaires à partir du 1erdécembre pour rencontrer les Burkinabè de l’étranger par rapport à l’organisation des élections de 2020, a constaté une journaliste de l’AIB.

«A partir du 1er décembre, pendant deux semaines, les commissaires vont se déployer sur quatorze axes sur l’ensemble de nos trente-six ambassades et douze consulats généraux pour donner l’information contenue dans le code électoral par rapport à l’organisation du vote des Burkinabè de l’étranger», a déclaré le président de la CENI, Newton Ahmed Barry devant les journalistes.

M. Barry a sollicité l’appui des partis politiques et les organisations de la société civile pour réaliser cette activité.

Selon lui, c’est le début du déploiement de processus qui va conduire aux élections de 2020 et pour préparer efficacement la participation des Burkinabè de l’extérieur à ces élections.

Le président Barry explique que pour que les Burkinabè de l’étranger puissent participer pleinement à ces élections, il y a un certain nombre de préalables importants que la CENI et eux remplissent chacun à son niveau.

Pour le président de la CENI, ce sont des informations qui vont organiser leur participation au vote de 2020. Comment ils vont faire pour s’inscrire sur le fichier électoral, comment est-ce que les circonscriptions vont être constituées et quels sont les documents dont ils auront besoin pour participer aux élections.

«En ce qui concerne ces informations, c’est le processus qui va aboutir à la constitution pour la première fois du fichier électoral des Burkinabè de l’étranger», a indiqué M. Barry

Il poursuit que « à l’étranger, pour qu’une juridiction diplomatique puisse être éligible et participer aux élections de 2020, il faut qu’il y ait un quantum de 500 immatriculé. On va donner l’information et ensuite évaluer à partir de juillet 2019, pour arrêter le nombre d’ambassades et de consulats généraux qui vont être éligible à participer aux élections de 2020».
FK-AS/

Burkina-France-Culturels-Restitution-Biens : «Le rapatriement des biens culturels nationaux n’est pas nouveau » selon le ministère burkinabè de la culture

Ouagadougou, le 29 nov. 2018 (AIB)-Le Secrétaire général (SG) du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Paul Koudougou, a déclaré jeudi à Ouagadougou que la question du rapatriement des biens culturels nationaux dans les institutions patrimoniales françaises n’est pas nouvelle pour son pays, a constaté une journaliste de l’AIB.

«La question du rapatriement des biens culturels nationaux n’est pas une nouvelle pour notre pays. Notre politique nationale en matière de gestion du patrimoine culturel assigne à la Direction générale du Patrimoine culturel (DGPC), d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de rapatriement des biens culturels meubles du Burkina Faso», a déclaré le SG du ministère burkinabè de la culture, des arts et du tourisme Jean Paul Koudougou.

Le SG s’exprimait au cours d’une conférence de presse où il a échangé avec les hommes de médias sur l’engagement que le président Macron a pris à Ouagadougou en novembre dernier, relativement à la restitution de biens culturels.

Selon lui, « le Burkina travaillait déjà à voir comment il peut faire rapatrier certains biens. En 2008, il y a eu un retour de près de 33 œuvres et documents sonores inédits collectés par des chercheurs français depuis les années 30 ».

Pour le Dr. Ki Jean Célestin, enseignant chercheur à l’université Ouaga I-Pr. Joseph Ki Zerbo, « il faut déjà saluer cette volonté politique où la France est favorable à la restitution des biens culturels africains ».

«Cette affaire ne relève pas de la seule volonté du ministère de la Culture. C’est un problème très complexe qui a beaucoup de ramifications et qu’il fallait mettre à contribution les différents ministères. Il faut qu’ils soient informés, sensibilisés, qu’ils donnent leur accord parce qu’au moment venu, on va demander leurs contributions », a expliqué Dr. Ki Jean Célestin.

Le 28 novembre 2017 à l’Université Ouaga I-Pr Joseph Ki Zerbo, le président français, Emmanuel Macron déclarait ceci : « je veux que d’ici cinq (05) ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine en Afrique ».

Depuis cette annonce, le débat sur le retour des biens culturels est devenu plus que jamais d’actualité.

FO-AS/

Burkina- syndicalisme- protestation : Protestation contre la hausse du prix des hydrocarbures : Une marche d’avertissement pour le gouvernement burkinabè

Ouagadougou, 29 Nov. 2018- (AIB)-  La Coalition Nationale de Lutte Contre la Vie Chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé ce matin, à Ouagadougou, une marche contre la hausse du prix des hydrocarbures.

La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés, appuyée par certaines organisations de la société civile ont battu le pavé ce matin pour dire non à la hausse du prix des hydrocarbures. A cet effet, elle a transmis une « plate-forme minimale » (PFM) au ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, a constaté un journaliste de l’AIB.

« La lettre sera transmise au chef du gouvernement en mains propres dès aujourd’hui », a promis Harouna Kaboré.

Cette marche fait suite, selon Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC, « à la politique aventuriste » du gouvernement qui tente de justifier l’injustifiable. Et d’ajouter que cette marche est un avertissement pour le gouvernement de se ressaisir et de considérer les points de la plate-forme minimale.

Au regard du niveau de vie déjà précaire de la population, la CCVC estime que cette mesure est inacceptable de la part des travailleurs et des travailleuses du pays. « La très grande majorité de nos populations des villes et campagnes ploient déjà sous le poids de la vie chère », a expliqué Chrysogone Zougmoré.

Pour sa part, le secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié, a rappelé le caractère national de cette marche de protestation de 24h avant de se réjouir de sa réussite et salué les couches socio-professionnelles qui l’on appuyée.

Sur les sept points contenus dans la plate-forme minimale, on note entre autre leretour au prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale du 8 nov. 2018 , la relecture de la structure des prix des hydrocarbures, conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures de juillet 2009 et l’audit indépendant de la Société Nationale des Hydrocarbures du Burkina (SONABHY) et de la Société Burkinabè d’Électricité (SONABEL).

Cette marche, note-t-on, fait suite à une augmentation de 75 F cfa sur le prix du super et du gasoil à l’issue d’un conseil des ministres tenu le 08 novembre 2018 à Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè avait soutenu qu’« en 2016, il avait baissé les prix de 50 FCFA sur le litre. Et cette baisse s’ajoute à celle de 2015. Selon l’État Burkinabè, durant cette période, les prix au niveau international ont connu une hausse, le gouvernement espérait que cette hausse allait se ralentir pour qu’on ne soit pas obligé de faire cette péréquation ».

 

MS/

      

Maroc-Agence-Visite : L’Agence marocaine de la coopération  internationale est un lieu de brassage de plusieurs étudiants 

Rabat, 28 nov. 2018 (AIB)- Le  Directeur général (DG) de l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a indiqué lundi, que sa structure qui a reçu treize mille étudiants dont onze africains en 2018, constitue un lieu de brassage culturel.

«Cette année nous avons reçu treize mille étudiants dont onze africains au Maroc», a  affirmé le DG de l’AMCI, Mohamed Methqal.

Selon lui, sa structure qui accueille les étudiants de l’Afrique francophone  et anglophone, lusophone, etc. demeure un centre de brassage culturel  sur le continent.

Methqal s’exprimait lundi à Rabat, à l’occasion d’une visite des correspondants régionaux en formation au Maroc.

Il a expliqué que de 1986 à 1990, l’AMCI a formé plus de 25000 lauréats issus de 47 pays du continent africain  dans les filières universitaires, techniques et de formation professionnelle.

De son avis, la mission principale de sa structure consiste à développer des relations avec les  pays partenaires du Maroc autour de la dimension scientifique, culturelle, économique et commerciale.

«Des métiers essentiels ont pu être développés par l’Agence, que sont entre autres, la coopération, le projet de développement humain durable, les actions humanitaires à l’international», a-t-il confié.

Mohamed Methqal a souligné que c’est sous l’avènement de sa Majesté le roi Mohamed VI que l’agence a connu son essor et son développement.

Il a également précisé que l’Agence offre plusieurs services  de formation au profit des étudiants et que l’Afrique francophone en est la grande bénéficiaire.

«Sur les 11.000 étudiants africains, 85% sont bénéficiaires des bourses du royaume du Maroc», a-t-il signifié.

D’après le DG de l’AMCI, ce mécanisme va permettre aux étudiants de continuer leurs études au Maroc.

Il a signalé que son département depuis sa création  en 1986, reste toujours le lieu de diversité le plus cosmopolite avec une soixantaine de nationalités.

Methqual a enfin signalé qu’un programme d’apprentissage de la langue française a été initié au profit des étudiants anglophones et lusophones.

Agence d’information du Burkina

no/ak

Burkina Faso-Presse-Revue: Procès du putsch et organisation des futures élections, au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 29 nov. (AIB) –Les quotidiens burkinabè commentent, ce jeudi, la rencontre tenue, la veille, par le premier responsable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC) dans les perspectives des élections de 2020, sans oublier la comparution du général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du putsch manqué de septembre 2015.

«Procès putsch manqué: Cette déclaration du 14 septembre dont Diendéré évite de parler», arbore L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso.

Selon ce journal, après deux jours consacrés à sa déclaration liminaire, le général de brigade Gilbert Diendéré était toujours à la barre, hier 28 novembre 2018 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, pour répondre aux questions du ministère public ; lequel a tenu à établir le fait que le général, au moment des faits, n’était plus dans la chaîne de commandement de l’ex-RSP mais a «curieusement» occupé le devant de la scène en donnant des ordres.

A en croire L’Observateur Paalga, il est ressorti qu’un document dénommé Comité patriotique national pour la démocratie (CPND), rédigé dès le 14 septembre 2015, a été extrait de l’ordinateur du cerveau présumé du putsch.

«Cependant, Golf (surnom du général Diendéré, Ndlr) n’a pas souhaité s’étaler là-dessus, en décriant les conditions dans lesquelles ledit document avait été extrait», poursuit le journal.

De son côté, le quotidien à capitaux publics Sidwaya relate les propos de l’accusé qui déclare que l’initiative du coup d’Etat n’est pas de lui.

Pendant ce temps, le journal privé Le Quotidien cite Gilbert Diendéré, affirmant : «Il y avait une liste avec les noms des partis politiques qui voulaient qu’il y ait plus de morts, surtout des enfants pour ensuite mettre cela sur le dos du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, Ndlr)».

En politique, le même quotidien revient sur la rencontre organisée, hier jeudi, par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry, avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC).

Le journal titre: «Des équipes de la CENI bientôt dans des ambassades et consulats».

Le Pays, autre quotidien privé, pour sa part affiche : «Présidentielle 2020 : Quand des partis politiques et des OSC boycottent une rencontre de la CENI».

Agence d’information du Burkina

 

Dépigmentation à l’injectable: Incursion dans un trafic de corticoïdes

La dépigmentation à l’injectable est de plus en plus pratiquée au Burkina Faso par les femmes. Elles utilisent de multiples produits pour avoir un teint clair « clean » et « soft». Malheureusement la plupart sont des corticoïdes retards, des anti-inflammatoires non stéroïdiens« très puissants »,  utilisés pour le traitement de certaines pathologies en allergologie, en dermatologie, en rhumatologie et bien d’autres spécialités médico chirurgicales. En dépit de leur usage très règlementé en médecine, ces molécules ont  été détournées pour le décapage de la peau au mépris des risques de graves maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle et les troubles neurologiques. Voyage  dans un vaste  trafic des corticoïdes qui fait le malheur des femmes.

Kenacort Retard, Triam-Denk, diprostène  ou la triamcinolone,   et la Bétaméthasone  encore appelée Célestène et que savons-nous encore!  Tous ces produits sont des corticoïdes utilisés pour éclaircir la peau par injection.  Ils ont littéralement envahi le marché burkinabè au bonheur des dames qui ont mal à leur peau noire.

Mamie (nom d’emprunt), commerçante au grand marché de Ouagadougou, est une adepte du  Kenacort retard. Elle se fait régulièrement injecter la molécule par un agent de santé à Gounghin, un quartier de la capitale. A vue d’œil,elle présente  un teint peu enviable. Des rougeurs sur tout le corps,des veines verdâtres se laissent voir. Cette mère a dû faire une pause dans l’utilisation du produit à cause de l’allaitement de son nourrisson. Le produit que Mamie utilise, loin d’être un produit  de beauté, est usité en dermatologie, rhumatologie, ORL, médecine interne et dans d’autres  spécialités pour traiter des maladies inflammatoires et immunologiques, selon les explications du dermatologue, en service au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalagado- Ouédraogo, Dr Nomtondo Amina  Ouédraogo. « Par exemple, le Kenacort est utilisé en dermatologie pour faire des infiltrations sur les patients qui ont des chéloïdes, car il a un effet prolifératif » ,précise son collègue, Dr Gilbert Patrice Tapsoba.

Au cours de nos investigations, nous avons pu obtenir 8 boites de Kenacort, dont 5 sans ordonnance toutes avec des reçus de paiement et de caisse et trois par le biais de Facebook.

Comme tout produit pharmaceutique, les corticoïdes ont des effets secondaires parmi lesquels l’hypo pigmentation ou éclaircissement de la peau. Conséquence, ils  ont  vite été détournés  de leur  but thérapeutique pour devenir, de nos jours, un « super éclaircissant » très prisé.  « Les  utilisatrices de ces éclaircissants éprouvent une certaine réticence à admettre une pratique qu’elles savent réprouvée par le corps médical», relate Dr Boukary Diallo, dermatologue au CHU Souro-Sanou  de Bobo-Dioulasso. Toutefois, poursuit-il, c’est lorsqu’il y a une complication assez sérieuse qu’elles finissent par avouer. Selon les confidences  de son collègue, Dr Issoufou Konaté, une dame de la classe aisée a indiqué se faire injecter au Kenacort dans un cabinet de soins à Bobo-Dioulasso, dans le but d’éclaircir sa peau. Après l’injection, elle a eu des ennuis dermatologiques qui ont eu un effet dévastateur sur sa peau.

Renoncer à l’ébène pour la peine

Dr Amina Ouédraogo est, pour sa part, formelle : « l’usage inapproprié des corticoïdes est source de beaucoup de dangers ». Entre autres effets secondaires cutanés,elle énumère les larges vergetures, l’atrophie cutanée (peau mince et fine), la fragilité cutanée, l’acné, les infections bactériennes et mycosiques. Sans oublier les complications métaboliques comme le diabète et l’hypertension artérielle. A cela, la dermatologue ajoute les effets endocriniens dus aux troubles métaboliques que sont la prise de poids, l’obésité, les œdèmes, le déclenchement ou l’aggravation d’un diabète, les accidents cardio-vasculaires et l’hypertension artérielle. Parmi les effets secondaires, figurent également la dépression, l’insomnie, la nervosité, les crampes, la tuberculose, l’ulcère, les hémorragies et les perforations  gastriques et intestinales, le glaucome et la cataracte.

(Cr. Ph: R. Zoéringre) Dr Patrice Tapsoba a confié qu’à forte dose, les corticoïdes diminuent les capacités du système immunitaire de l’organisme humain.

Au regard de leurs conséquences, insiste Dr Tapsoba, la prescription des corticoïdes retards nécessite un maximum de précautions. « Il faut faire des analyses pour s’assurer que le patient n’est pas diabétique, qu’il ne souffre pas d’ulcères ou n’est pas parasité. Utilisés sur un patient parasité, les corticoïdes entrainent des complications aigues qui peuvent causer son décès », précise-t-il. Malgré ces dangers, les corticoïdes continuent de « servir la cause » de la dépigmentation. De nombreuses femmes rencontrées à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso n’ont pas voulu se prononcer sur le sujet. Même constat chez les Travailleuses du sexe (TS), un secteur où la pratique est plus répandue. Mais quand l’évidence est là, ces femmes qui ont pris le « baptême de la dépigmentation » nient tout en bloc. Des serveuses de bars et des belles de nuit  dans la ville de Sya ont visiblement décapé leur peau, mais nient sans gêne qu’elles ne le font pas. Seules quelques-unes reconnaissent recourir aux corticoïdes pour se dépigmenter. C’est le cas de V.G., une Ivoirienne qui réside à Houndé. Elle a eu à utiliser plusieurs fois le Kenacort Retard. Dans son pays, elle obtenait le « sésame » grâce à une de ses  cousines caissière dans une pharmacie.Elle allait également se  faire injecter dans la clinique de son oncle. Au  Burkina Faso, elle soutient avoir obtenu de Kenacort 80mg dans un cabinet de soins, à Ouagadougou. Par l’intermédiaire d’une de ses copines qui en disposait abondamment, V. G. a fait aussi usage du Triam-Denk. Grâce aux multiples injections, V.G. est parvenue à avoir « un teint clair » dont elle se dit  fière. « Ça me plait  car au résultat, j’ai eu un joli teint très propre », s’exclame-t-elle avant d’ajouter qu’il faut cependant continuer les injections pour demeurer attirante. Consciente des effets négatifs des produits décapants, V. G. dit en faire usage avec modération.

La complicité de certains agents de santé

En clair, ce sont plusieurs sources qui approvisionnent les abonnées aux corticoïdes. La dermatologue Amina Ouédraogo évoque, par ailleurs la complicité d’agents de santé « peu scrupuleux ». Son collègue, Dr Tapsoba abonde aussi dans le même sens : «Normalement, ce sont des produits qui ne peuvent pas  être délivrés sans ordonnance médicale. Il est possible que des professionnels de la santé soient complices de cette pratique malsaine». Des propos confirmés par une fille de joie, âgée de 22 ans, rencontrée, le 7 juillet dernier à Koumbia, localité située à une soixantaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Le 22 juin 2018, à sa demande, un infirmier en service au CSPS de Koumbia lui a injecté le Kenacort contre 7 000 F CFA. « Ça n’a pas travaillé sur moi», dit-elle avec regret dans un français approximatif. Le premier responsable dudit CSPS, Oumarou Ouédraogo, a reçu cette révélation comme une douche froide. « Cela me surprend sérieusement parce qu’avant toute administration des corticoïdes, je suis toujours informé par le personnel », argue-t-il. M. Ouédraogo se dit étonné d’autant plus que dans le dépôt pharmaceutique, il ne dispose que de  médicaments génériques, contrairement aux corticoïdes qui sont des spécialités. Cependant, il reconnaît que certains patients tentent de tromper les agents de santé pour se le faire administrer. « En août 2017, huit femmes sont venues chez nous avec du Kenacort pour des injections, trois autres au mois de février 2018 pour solliciter une prescription de Kenacort», révèle le major du CSPS du secteur n°24, de Bobo-Dioulasso, Hamidou Traoré.

Même sans ordonnance !

Au-delà des prescripteurs et des « injecteurs », le dermatologue, Patrice Tapsoba, dénonce un laxisme dans les pharmacies qui facilite l’obtention des corticoïdes. Pour faire le constat, nous nous sommes rendues dans deux pharmacies à Bobo-Dioulasso pour acquérir du Kénacort Retard. Sans surprise, nous avons été servies, sans ordonnance médicale.  Dans la première officine au secteur n°25, deux boîtes de Kenacort Retard 40mg ont été obtenues à 8 200 F CFA, le 4 juillet 2018. Dans la seconde, au quartier Colma, une boîte de 40 mg nous a été vendue à 2 600 FCFA, le 6 juillet.  Même facilité pour obtenir la boîte  à 3 500 F CFA, la dose de 40mg le samedi 7 juillet, à Houndé. Dans ces trois officines, c’est la dose et le nombre de boîtes qui importent. Toutefois, le produit nous a été refusé sans ordonnance dans certaines pharmacies à Bobo-Dioulasso. « Même en présence du pharmacien, on ne peut pas vous servir, parce que ce sont les consignes que nous avons reçues », nous ont répondu toutes les gérantes  face à notre insistance de rencontrer leurs patrons.

En février 2018, dans un salon de coiffure de la capitale, nous découvrons une habituée du circuit d’approvisionnement du Kenacort Retard. Par le biais d’une de ses camarades et son copain médecin, elle n’éprouve aucune difficulté pour obtenir du Kenacort Retard. « Si tu en as besoin, je vois mon ami médecin qui va te délivrer une ordonnance », nous propose-t-elle. Avec sa camarade qui vend le produit, rendez-vous a été pris dans un maquis, non loin du palais de la culture Jean-Pierre-Guingané. Décidée à nous fournir la « marchandise », elle regrette de n’avoir pas pris ce que lui proposait une de ses cousines la veille. De manière malencontreuse, la patronne du salon de coiffure a dévoilé à notre fournisseuse, notre profession de journaliste. En un clic, elle a changé d’avis et pris ses jambes à son cou, refusant désormais de décrocher nos appels.

Après cet « échec », nous avons réussi à nous procurer le Kenacort Retard 80mg à 4 900 F CFA avec un délégué médical.  Dans la soirée du 29 mars, celui-ci nous a livré, en plus du produit une ordonnance à notre nom.

Ce sont là, un ensemble de faits qui confortent la conviction de Dr Tapsoba lorsqu’il pointe du doigt une pratique illégale de la médecine. « Les agents de santé ne sont pas les seuls responsables, car il y a des individus qui ne sont pas du corps, mais qui savent faire des injections », avance le dermatologue qui n’occulte pas non plus un trafic qui échapperait au circuit pharmaceutique.

Des offres sur  Facebook

Sur les réseaux sociaux, le Kenacort et le Triam-Denk et le Pemadexe sont vendues comme des produits de beauté.

Alors que nous étions en quête de corticoïdes en début avril, monsieur H, un vendeur de produits cosmétiques au grand marché de Ouagadougou nous indique un autre qui a fait du Kenacort Retard son « business ». Contacté, le « businessman » dit ne plus en vendre. «Nous sommes à nos débuts et nous voudrions juste commencer par une ou deux doses », lui avons-nous dit. Impossible, souligne-t-il, parce que le fournisseur doit faire venir la marchandise d’un pays voisin dont le montant est estimé à 200 000 francs CFA.

Au grand marché de Bobo-Dioulasso, les corticoïdes se vendent comme de simples articles à la portée de tous. Malheureusement, à notre arrivée, le 6 juillet 2018, le vendeur dit en manquer pour l’instant. « Je commande dans les pharmacies mais cela prend du temps et souvent à cause des ruptures», relate  notre vendeur O.O.

La promotion des corticoïdes se fait également sur les réseaux sociaux. Sur des pages Facebook ; nous y avons déniché un spécialiste de la vente dans la journée du 7 mai 2018. C’est une page avec le profil « T.E. B.P» qui présente à la fois, trois produits pharmaceutiques, tous des corticoïdes injectables : le Kenacort Retard 80Mg, le Triam-Denk 40Mg et le PEMADEX, Dexamethasone. Avec des images et des contacts téléphoniques d’un pays voisin, ces injectables sont présentés comme des produits de beauté qui améliorent, conservent et embellissent la peau. Ils nettoient et éliminent les bactéries à l’intérieur du corps et peuvent être utilisés sur toutes les peaux. « Alors consultez votre spécialiste pour un teint idéal.  Les soins et le suivi du traitement de votre peau seront compris dans le coût », explique le promoteur sur sa page facebook.

Les contacts en main, nous tentons l’aventure. D’abord des échanges in box, et des coups de fils du 21 au 24 mai, et  nous voilà avec le vendeur virtuel. « C’est lequel des produits vous voulez ? », demande notre interlocuteur. Après une séance de questions-réponses, il aboutit à la conclusion qu’il nous faut deux kits de Kenacort Retard 80mg à 45 000 francs CFA l’unité. « Nous sommes des agents de santé et nous faisons un travail professionnel. Nous avons l’habitude de livrer nos produits dans beaucoup de pays sans problème. Si ce n’est pas avec nous, vous ne pouvez pas obtenir ce produit en pharmacie sans ordonnance médicale », assure-t-il.  Après plusieurs appels, le montant a été revu à la baisse, à 20 000 F  CFA les deux doses. Mais pour « rupture de stock », le fournisseur nous propose de transférer d’abord l’argent qui va servir à lancer une nouvelle commande. Par prudence, la somme n’a pas été transférée. Une autre page Facebook  retrouvé le 7 juin, propose des produits similaires, avec des coordonnées du Burkina Faso. Jointe par téléphone, une femme confirme la vente du « Kenacort Retard » à raison de 5000 F CFA la dose de 80mg. Recontactée le samedi 23 juin, notre interlocutrice annonce que le produit arrive le lendemain de la Côte d’Ivoire. Après plusieurs coups de fil, sans suite, nous finissons par nous rendre sur son site, le 3 juillet, à plus de 500 km de la  capitale pour nous procurer finalement les trois doses à 20 000 FCFA.

La sensibilisation, une nécessité

Encore une autre page Facebook proposant des injectables éclaircissants nous oriente vers un cabinet de soins infirmiers à Ouagadougou. Dans la soirée du lundi 26 mai 2018, nous nous rendons au lieu indiqué. Dans l’établissement sanitaire, un agent de santé nous sermonne devant les clients.

« Qu’est-ce que tu veux ? Du Kenacort ? Es-tu malade ? Non. Nous n’en vendons pas ici. Il faut aller en pharmacie ». Dans les faits et selon notre source de la page Facebook, nous devrions prendre le ticket de consultation et expliquer au médecin lui-même, propriétaire du cabinet que nous voulions du Kenacort. Ce dernier allait nous donner le produit et faire l’injection, le tout à 5 500 F CFA.

L’ampleur du phénomène est telle que des actions urgentes s’imposent. Et le problème doit être porté au haut niveau avec les Ordres des dermatologues, des pharmaciens et autres praticiens de la santé.  Dr Diallo souhaite l’inscription de la dépigmentation au prochain congrès des dermatologues   prévu pour se tenir en 2019. La grande difficulté à maîtriser les circuits d’importation et de distribution illégales, ainsi que la vente sur internet, révèle la nécessité de mettre en place une campagne nationale d’information. Une opportunité pour attirer l’attention des utilisateurs sur les risques encourus.

En attendant toutes ces actions, les pharmaciens ont déjà engagé la lutte. Le président de l’Ordre des pharmaciens de l’Ouest, Dr Issa Tarpaga, qualifie la délivrance des corticoïdes sans ordonnance de faute professionnelle, passible de sanctions par sa structure, allant de l’avertissent à l’exclusion du corps en passant par la suspension. Le Burkina Faso peut aussi compter sur la « Convention médicrime », un traité auquel il a adhéré le 16 février 2017. Un dispositif juridique et pénal dissuasif qui permet de surveiller toute la chaîne depuis le fabricant jusqu’à l’utilisateur, en passant par l’importateur et le distributeur.

 

Mariam OUEDRAOGO

mesmira14@gmail.com


31 mn   pour échapper à une injection  du Kenacort

Le mardi 10 juillet 2018, nous nous sommes résolues à nous rendre au quartier Nonsin de Ouagadougou, où l’une des utilisatrices de Kenacort Retard, a l’habitude de faire ses injections. Mais avant, une halte dans une boutique aux alentours du grand marché Rood Woko nous a permis, par l’intermédiaire d’un vendeur de produits cosmétiques, de convaincre un autre de nous livrer le Kenacort Retard 80mg et l’injection à 7000 FCFA.

Le marché est conclu avec un infirmier à la station Pétrofa de Cissin, nous rallions le centre de santé, non pas pour des soins, mais uniquement pour se faire délivrer une ordonnance de Triam-Denk 40mg.  Une fois l’objet dévoilé, l’infirmière A. K, toute surprise, nous assomme de questions et refuse de nous livrer l’ordonnance. Mieux, elle a tenté de nous dissuader de nous aventurer dans la dépigmentation.

Nous avons exprimé notre besoin à B. O, un de ses collègues venu la remplacer. Celui-ci a marqué son accord. L’ordonnance de deux boîtes  de  Triam-Denk 40 mg, en main, nous tentons de  rejoindre  notre agent de santé  pour l’injection à la station Petrofa de Cissin. Sur les lieux, aux  environs de 21h, nous trouvons une jeune dame,   nommée J. C,en lieu et place d’un homme comme  annoncé.  Elle nous demande d’aller à notre domicile pour l’administration du produit. Des astuces ont été trouvées pour éviter l’injection. Quid des risques sanitaires ? Elle se veut rassurante. « Si tu étais hypertendue, j’allais te donner des produits avant de faire l’injection», souligne la dame. Face à notre inquiétude, elle décide de présenter sa carte professionnelle de la santé, mais après des fouilles, c’est un cahier rempli d’ordonnances, de certificats et de bulletins d’examen médicaux qui a été sorti. Elle prétexte l’avoir oubliée à la maison.

« Est-ce que si je n’étais pas de la santé, je pouvais avoir tous ces documents ? », nous lance J.C

 

Seulement là-bas, il faut débourser 25 000 F CFA au lieu de 7000 FC FA. Chose qui ne l’arrange pas parce que, les sous vont directement dans les caisses des cliniques. S’estimant toujours pas convaincante,  elle sort une autre preuve. Dans sa tablette, elle nous  montre deux  photos d’une de ses clientes, avant et après les injections du Kenacort.  Sur ces images, la différence est nette, celle d’après Kenacort est très « blanche » et bien ronde. La dame en question a un nourrisson, elle est à sa 8e injection. Ces différentes piqûres lui ont été administrées par J.C pendant sa grossesse et même après son accouchement. Dans sa volonté de nous persuader, elle avoue avoir elle-même arrêté les injections sous la pression de sa belle-famille. Après toutes ces tentatives, nous sommes restés de marbre. Elle finit par lâcher : «Je n’ai jamais rencontré quelqu’une de peureuse comme toi». Mais avant de s’en aller  elle nous présente une boîte de Kenacort  Retard 80mg, qu’elle refuse de nous donner même contre les 7000 FCFA.

M.O

Le monde en bref du lundi 26 novembre

BRUXELLES – L’Union européenne et le Royaume-Uni ont scellé dimanche un divorce historique, après un mariage houleux de plus de 40 ans, mettant en garde les députés britanniques qu’il n’était plus question de modifier cet accord négocié dans la douleur.

LONDRES – Elle touche presque au but mais un obstacle formidable se dresse encore devant elle : la Première ministre britannique Theresa May doit convaincre avant Noël son pays et le Parlement qu’elle a trouvé avec l’UE le « meilleur accord possible » pour le Brexit.

KIEV – L’Ukraine a fait un pas important vers la déclaration d’une loi martiale après la capture manu militari par la Russie de trois navires de la marine ukrainienne qui a fait des blessés dans le détroit de Kertch marquant l’accès à la mer d’Azov, qui a provoqué une escalade sans précédent dans cette zone sensible.

TIJUANA(Mexique) – Désespérés, des centaines de migrants venant d’Amérique centrale ont tenté dimanche de franchir illégalement la frontière américaine à Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, poussant les Etats-Unis à fermer brièvement leur frontière au sud de la ville californienne de San Diego.

PARIS – Après l’acte II des « gilets jaunes » émaillé de violences, Emmanuel Macron est attendu mardi pour des annonces d’accompagnement de la transition écologique, face à un mouvement inédit contre les taxes qui faiblit dans la rue mais reste soutenu par une majorité de Français.

DAMAS – Le pouvoir syrien a accusé des groupes « terroristes » d’avoir mené une attaque chimique dans la ville d’Alep, un drame qui a provoqué une centaine de cas de suffocation et entraîné des raids de représailles dimanche de l’allié russe.

TEHERAN – Un puissant séisme de magnitude 6,4 a frappé dimanche la province de Kermanshah dans l’ouest de l’Iran, a annoncé l’Institut de géophysique iranien, et 260 personnes ont été blessées, selon les autorités locales.

LOS ANGELES (Etats-Unis) – Après plus de deux semaines de lutte, les pompiers américains ont réussi à maîtriser « à 100% » le « Camp fire », l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie qui a tué au moins 87 personnes.

PARIS – A l’approche d’une réunion de l’alliance, le constructeur Renault a lancé, selon le gouvernement français, un audit pour vérifier les rémunérations de son PDG Carlos Ghosn, toujours en détention au Japon et qui nie catégoriquement toute malversation au sein du groupe Nissan.

MUTIMA(Ouganda) – Une trentaine de personnes sont mortes et plus de 60 autres se sont sans doute noyées en Ouganda dans le naufrage d’un bateau où était organisée une fête sur le lac Victoria, a annoncé dimanche la police.

MAPUTO – Douze villageois, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans une localité isolée de l’extrême nord du Mozambique, lors du dernier épisode de terreur attribué à des islamistes présumés selon la police, une attaque qui a provoqué la fuite de milliers de personnes vers la Tanzanie voisine.

TAIPEI – Les défenseurs de la cause gay à Taïwan s’inquiétaient dimanche du devenir du mariage pour tous, au lendemain de scrutins en guise de gifle infligée à la présidente progressiste Tsai Ing-wen.

VIENNE – Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille, ce qui fait du domicile « l’endroit le plus dangereux pour une femme », selon une étude de l’ONU publiée dimanche.

WASHINGTON – Le leader mondial des technologies médicales, l’américain Medtronic, est potentiellement lié à 9.300 décès et 292.000 blessures entre 2008 et 2017 aux Etats-Unis, selon des rapports sur les incidents liés aux implants médicaux analysés dans le cadre d’une enquête journalistique internationale publiée dimanche.

MOSCOU – L’agence spatiale russe Roskosmos, à la réputation entachée par plusieurs échecs dont la défaillance d’une fusée Soyouz en octobre, a été épinglée dimanche par la cour des comptes russe pour des irrégularités financières de grande ampleur et plusieurs milliards « volés ».

PARIS – Des enchères consacrées à la bande dessinée à Paris ont enregistré dimanche des ventes pour près de 1,3 million d’euros, mais la pièce phare, une planche originale de « L’Étoile mystérieuse » d’Hergé, n’a pas trouvé acquéreur, a indiqué la maison Artcurial.

SRINAGAR(Inde) – Huit personnes ont été tuées dimanche dans le Cachemire indien dans des affrontements entre forces indiennes et militants séparatistes présumés, portant à 22 le nombre de personnes tuées dans des violences en une semaine dans la région, selon la police.

ISTANBUL – La police turque a fait usage de gaz lacrymogène dimanche pour empêcher une marche non autorisée à Istanbul à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ont constaté des correspondants de l’AFP. Après plusieurs sommations, des policiers en tenue anti-émeute ont repoussé à l’aide de gaz lacrymogène et de boucliers environ un millier de personnes, en majorité des femmes, qui s’étaient rassemblées pour défiler sur l’avenue Istiklal, l’une des artères les plus fréquentées d’Istanbul.

GENEVE(Suisse) – Les Suisses ont choisi de dire non dimanche au référendum d’initiative populaire baptisé « vaches à cornes », qui visait à accorder des subventions aux éleveurs décidant de préserver les cornes de leur bétail.

(afp)

Iron Biby, de souffre-douleur à homme fort du Burkina

Dans la rue, les enfants n’hésitent pas à venir tâter les bras d’Iron Biby. Patient, ce colosse burkinabè d’1,90 mètre pour 180 kg et… 63 cm de tour de bras, star internationale des sports de force, laisse faire avec bienveillance.

Jeune, Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou était la risée des enfants dans la cour d’école en raison de son poids.

Aujourd’hui, le gabarit de cet homme de 26 ans est un atout qu’il a travaillé et veut mettre au service de son pays, parmi les plus pauvres du monde, pour y ouvrir des centres sportifs çà et là.

« J’ai toujours été de forte corpulence comparé à mes amis et à mes frères. Ici c’est rare, donc les gens se moquaient de moi. Je n’avais pas confiance en moi », se souvient Biby.

Son père Lacina Sanou confirme, tout en soulignant la gentillesse de son fils: « Il était plus grand et plus fort qu’eux (…) mais très gentil, très doux. Souvent, les enfants en profitaient pour se moquer » de lui, confie-t-il à l’AFP.

« J’essayais tous les sports mais on me décourageait à chaque fois », raconte Iron Biby, qui pesait 4,750 kg à la naissance.

Parce qu’il rêvait de devenir « un grand athlète », il a « persévéré ».

– Il découvre la muscu à 17 ans –

A 17 ans, il découvre la musculation alors qu’il vient de s’installer au Canada pour y rejoindre son grand frère et terminer ses années de lycée. C’était en 2009.

« J’avais le complexe » d’être très corpulent, « je voulais transformer mon corps, alors j’ai commencé à m’entrainer doucement », raconte-t-il.

En 2013, sa force impressionne des gens du milieu, surpris qu’un amateur soulève de telles charges. On l’invite à participer au championnat provincial de dynamophilie, le nom canadien de la Force athlétique. Différente de l’haltérophilie, cette discipline consiste à soulever des charges très lourdes de toutes les formes et parfois à les déplacer.

Il honore l’invitation avec une victoire puis gravit rapidement les échelons pour figurer parmi les 10 meilleurs athlètes de force dans le monde. Iron Biby cumule les titres, il est notamment champion du monde 2018 de « Log lift » (qui consiste à lever des troncs de bois) ou d’Axle press (soulever des charges de fer avec la force des épaules).

« Je suis reconnu comme l’un des plus forts quand il s’agit de la force des épaules, c’est dur pour quelqu’un de m’arrêter dans cette épreuve ! », s’exclame Iron Biby à l’entraînement à Bobo-Dioulasso, sa ville natale, entre des poids en béton armé et des affiches publicitaires à son nom.

– Huit poulets par jour –

Sa plus grande fierté ? Avoir inscrit en septembre son nom et celui du Burkina dans le livre Guinness des records, une première.

« L’épreuve consistait à soulever un maximum de fois pendant une minute une personne d’environ 60 kg. L’ancien record était de 45 répétitions. J’ai pu +l’éclater+ avec 69 répétitions », jubile l’athlète de force.

Pour maintenir sa forme, Biby fait au moins quatre repas par jour avec des protéines et peut manger « jusqu’à huit poulets » quotidiennement.

Côté vêtements, rien ne lui va. Un couturier spécial lui fait du sur-mesure avec – petite coquetterie – son logo, qui représente son nom avec des ailes.

Iron Biby s’entraîne en moyenne quatre à cinq heures par jour. Le Burkina ne disposant pas d’installations adéquates, il importe du matériel ou le fait fabriquer. Dans sa cour à Bobo-Dioulasso, il a fait réaliser une piste de goudron de 46 mètres, pour s’exercer à la traction de camions…

Aujourd’hui, lorsqu’il rentre de compétitions internationales à Bobo-Dioulasso, la 2e ville du Burkina Faso, Biby est accueilli en héros, des fans et curieux de tous âges se pressent pour lui réclamer un selfie ou toucher ses bras.

Il fait même des émules comme Abdoul Razak, un jeune de 12 ans surnommé « Jumeau » car il a la même corpulence qu’Iron Biby au même âge.

– Revenir au pays, toujours –

Très attaché à son pays, Biby a décidé d’y retourner après ses études au Canada alors qu’il aurait pu rester en Amérique.

Son père explique avoir toujours recommandé à ses enfants « de chaque fois revenir au pays », une fois qu’ils ont réalisé « des exploits sur le plan international ». « Car le pays a besoin d’eux pour son développement ». Et ainsi, « les enfants (du Burkina) peuvent prendre exemple sur eux. »

Iron Biby a plusieurs projets au Burkina. Ses revenus issus des compétitions et sponsors sont suffisamment conséquents pour lui permettre de les réaliser.

Il veut ouvrir partout des centres sportifs. « Pour tous les athlètes, pas juste dans mon domaine », dit-il.

Il compte aussi lancer « des compléments alimentaires, parce qu’il y a une carence de protéines ici ».

Et créer « une fédération pour les +strongmen+ (hommes forts) et aider ainsi mes autres frères à représenter le Burkina Faso sur le plan international. »

En attendant, il s’entraine pour son prochain objectif: battre un nouveau record du monde en « Log lift ».

(afp)

Salon de l’élevage du Burkina : Trois cents exposants attendus la semaine prochaine à Ouagadougou

Ouagadougou, 20 nov. 2018, (AIB)-Le ministre en charge des Ressources animales Sommanogo Koutou a annoncé mardi, que près de trois cents exposants sont attendus au premier Salon de l’élevage du Burkina Faso(SABEL) qui se tient du 27 novembre au 1er décembre 2018 sur le site du SIAO à Ouagadougou.

Le Salon de l’élevage du Burkina Faso(SABEL) connaitra deux types d’exposants à savoir les présélectionnés qui viendront des treize régions du Burkina Faso et ceux dits libres qui vont faire découvrir leurs spécificités en lien avec le secteur de l’élevage, a indiqué Sommanogo Koutou, mardi lors d’un point de presse.

«A ce stade, 182 exposants ont été retenus, soient 126 pour les animaux et 56 pour les transformateurs et innovateurs», a ajouté M. Koutou, par ailleurs président du comité national d’organisation (CNO) de l’évènement.

Le ministre en charge des Ressources animales a dit que lesautres exposants peuvent toujours s’inscrire au secrétariat du SABEL.

«Pendant cinq jours, les personnalités issues du monde politique et de la société civile vont donner leurs positions et leur visions sur notre secteur qui constitue le moteur de développement de notre économie nationale», a-t-il expliqué.

En rappel, l’élevage fournit les produits les plus exportés après l’or et le coton. Le secteur occupe 80% de la population et 90% des ménages au Burkina Faso.

Selon Sommanogo Koutou, le salon de l’élevage qui va coûter 472 millions de FCFA, a pour thème: «Place des productions animales et halieutiques dans le développement des bases productives et de compétitivité de l’économie nationale».

L’évènement va s’articuler autour de plusieurs activités qui sont entre autres, des expositions, des communications et des dégustations de mets.

D’après Sommanogo Koutou, le CNO est composé de 10 commissions qui travaillent d’arrache-pied pour le succès du tout premier salon entièrement consacré à l’élevage.

M. Koutou, a également expliqué dans sa déclaration liminaire, que l’accompagnement des plus hautes autorités au SABEL traduit toute la place qu’elles accordent au secteur de l’élevage et à ses acteurs.

Agence d’Information du Burkina

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