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Accès à l’électricité :  »les Ivoiriens sont gâtés »,  Edi Boraud

Lomé, 18 juillet 2019 (AIB)-En matière d’accès à l’énergie classique, «les Ivoiriens sont un peu (comme) des enfants gâtés», à telle enseigne qu’il «très difficile» pour les promoteurs d’énergies renouvelables de développer leurs activités, a affirmé jeudi, Edi Boraud, un des acteurs clé du domaine en Côte d’Ivoire.

«La Côte d’Ivoire présente tout un autre visage que les autres (pays de la sous région, ndlr). Sans me verser dans l’autosatisfaction, je pourrais dire que les Ivoiriens, c’est un peu les enfants gâtés de l’électricité, de sorte qu’il est très difficile pour nous de développer nos activités», a déclaré Edi Boraud.

«Malgré que le prix du kwh coûte 68FCFA (tarif domestique), les gens se plaignent. Lorsque vous vous engagez à leur dire que nous avons l’électricité la moins chère, on vous traite d’être acheté  par l’Etat», a ajouté le président-fondateur de l’Association ivoirienne des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (AIENR).

Il s’exprimait jeudi à Lomé, en marge du lancement par  le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE), de la phase opérationnelle du projet ROGEP, visant à faciliter l’accès aux énergies renouvelables dans 19 pays d’Afrique occidentale et centrale.

«Compte tenu du fait que l’Etat avait beaucoup investi (depuis l’indépendance en 1960),  de nombreux villages ivoiriens sont électrifiés, de sorte que le solaire est considéré comme une solution de préélectrification en Côte d’Ivoire. C’est vraiment un obstacle pour nous», a expliqué Edi Boraud.

Et de poursuivre : «Quand vous arrivez chez un client, vous lui faites un devis d’installation (d’énergie solaire), il ne vous prend plus au téléphone. C’est une réalité».

«Vous souffrez de votre aisance électrique, quelle peut bien être la solution?», lui a lancé avec sourire  le modérateur du panel, Dr Bruno Korgo, Directeur général des énergies renouvelables du Burkina Faso.

Selon Edi Boraud, l’engagement du gouvernement ivoirien lors du sommet mondial de l’environnement à Paris (COP 21) d’augmenter d’ici à 2030, la part contributive des énergies renouvelables à 42% (y compris grande hydraulique)  et à 16% (hors hydraulique),  est «une aubaine» pour les acteurs.

M. Boraud s’est aussi réjoui de l’adoption par la ROGEP de normes communes pour la fourniture des équipements, car selon lui, cela permettra à la Côte d’Ivoire de rattraper son retard.

Il a souhaité également un meilleur accès aux financements et une sensibilisation des populations sur l’importance des énergies renouvelables.

Edi Boraud a remercié le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables Abdoudramane Cissé pour la confiance placée dans le secteur privé pour le devéloppement des énergies propres en Côte d’Ivoire.

Il a salué la création du cadre permanent de concertation entre le ministère en charge de l’Energie et le secteur privé, à l’instar d’autres pays.

Notons que pour le panel, M. Boraud avait à ses côtés, Aïchatou Ali Mahamane de OOLU Solar/Niger ; Cissé Aïcha Touré de la Banque nationale du développement agricole (BNDA au Mali) ; Leah Fatmatta de l’Association sierra-léonaise des énergies renouvelables et Abdoulaye Bâ de l’association des professionnels des énergies renouvelables de l’espace CEDEAO.

Agence d’information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA, Lomé (Togo).

Photo: ECREEE

 

 

 

 

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