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Burkina : Le CNP/NZ appelle à ne pas opposer la lutte contre le terrorisme à la liberté d’expression et de presse

Ouagadougou, 3 mai 2023 (AIB) – Le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), Inoussa Ouédraogo, a appelé mercredi à Ouagadougou, les autorités à ne pas opposer la lutte contre le terrorisme à la liberté d’expression et de presse, à la faveur de la célébration de la journée internationale de la liberté de presse, a-t-on constaté sur place.

En rappelant les limites de l’approche qui consiste à opposer la lutte contre le terrorisme à la liberté d’expression et de presse, il a demandé à travailler pour obtenir la confiance des populations pour une victoire sur le terrorisme.

« A la faveur de rencontres que nous avons eues avec nos autorités à travers diverses déclarations, nous avons attiré leur attention sur les limites de l’approche qui consiste à opposer la lutte contre le terrorisme à la liberté d’expression et de presse », a indiqué le président du comité de pilotage du centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), Inoussa Ouédraogo.

Pour M. Ouédraogo, dans un contexte de crise comme celui que connait le Burkina Faso, les journalistes ont encore un rôle plus important à jouer en informant juste, vrai et utile.

Selon lui,  les journalistes doivent en ces moments critiques de l’histoire du pays, pousser à son niveau le plus élevé le professionnalisme, y compris l’exigence de vérité, d’honnêteté et de pluralité qui constituent des valeurs cardinales de cette profession.

« Pour peu que l’opinion nationale et les autorités veuillent reconnaitre le rôle joué par la presse burkinabè dans le cheminement de notre nation et particulièrement dans des moments critiques de son histoire, il est évident que c’est un acteur qui ne s’est jamais débiné mais au contraire, elle peut se dire fière de ce qu’elle a pu apporter comme contribution », a souligné M. Ouédraogo

Pour lui, dans un pays comme le Burkina Faso, la presse a souvent évité tout simplement que les fondements qui font de « nous une nation, un peuple, ne soient érodés et conduisent à l’effondrement de l’édifice ».

« Comme toujours, la presse a usé de sa mission d’alerte dès les premiers moments de cette crise sécuritaire. Malheureusement, elle n’a pas été entendue », a-t-il insisté.

Selon lui, la presse burkinabè a été à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme et toujours « demandé à nos autorités de fuir le saupoudrage, de travailler dans la transparence, de se contenter de la vérité » et de « travailler à obtenir la confiance des populations, d’éviter les exécutions sommaires et extra-judiciaires, et d’équiper fortement et qualitativement nos FDS ».

Selon lui, certains burkinabè pour « des desseins que nous ignorons pour l’instant », accusent les médias de mettre leurs plumes, leurs caméras et leurs micros au service des terroristes.

Pour le président du Comité de pilotage du CNP/NZ, « ceux qui tiennent ce genre de discours ont un problème avec la vérité ».

« Ces fatwas sur la presse burkinabè s’inscrivent dans un plan machiavélique de diabolisation du travail des journalistes, dont le seul malheur est de refuser le bâillonnement, l’instrumentalisation, la dictée de la pensée unique et la déification de l’autorité », a-t-il déploré.

« En tout état de cause, s’en prendre aux journalistes pour espérer gagner la guerre contre le terrorisme, c’est se bercer d’illusion », a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
MAO/dnk/as

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