Yagha : une personnes tuée, deux autres blessées et un imam enlevé

 Dori, (AIB)-Une personnes a été tuée, deux autres blessées et un imam enlevé le samedi 28 novembre 2020, parce que les populations de Mansila (Yagha, Sahel) ont refusé de se conformer au style vestimentaire imposé par des hommes armés, sous peine de sanctions.

Cela fait quelques jours déjà que des Hommes armés non identifiés (HANI) ont instauré une loi selon laquelle, une femme qui ne sort pas en noire et un homme qui ne porte pas un pantalon court, sont purement et simplement sanctionnés par dix coups de fouets.

Cela se passe à Mansila, une localité située à une quarantaine de km, au Sud de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, région du Sahel.

Selon des sources locales, le jeudi 26 novembre dernier, ces hommes armés ont encerclé tout le village et ont appliqué leur loi, faisant beaucoup de blessés.

Le samedi 28 novembre 2020, ils ont encore surpris les gens dont une victime de la bastonnade du 26 novembre et ont commencé à les frapper.

Celle-ci a fui et s’est retrouvée dans la concession de son père. Malgré tout, les HANI se sont introduits dans la cour pour lui infliger des coups de fouet.

Mécontente, la population s’est levée comme un seul homme, munie de machettes et de gourdins et a riposté.

Au nombre de 4 personnes, les hommes armés se voyant inférieurs, ont pris la clé des champs.

Une heure après, plus tard, ils sont revenus de leur base située à moins de 10 km de Mansila avec du renfort et se sont mis à tirer sur la population.

La même population voulant de nouveau riposter sans armes, a été obligée de se replier vers les concessions voisines.

Malheureusement, les tirs des assaillants ont fait une victime et blessé deux personnes.

En retournant à leur base, les HANI ont kidnappé l’imam de la grande mosquée de Mansila.

Les deux blessés ont été admis au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Sebba dans la soirée du samedi 28 novembre.

Le lendemain dimanche 29 novembre, ils ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Dori pour des soins plus avancés.

Aux dernières nouvelles, l’imam en captivité a pu entrer en contact avec sa famille le dimanche 29 novembre pour leur dire qu’il va bien.

Agence d’information du Burkina

 

 

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