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 Un journaliste exhorte les Burkinabè à se réconcilier au risque de périr

Ouagadougou, 3 déc. 2020 (AIB)-Le journaliste Lookmann Sawadogo, dans son premier livre intitulé «Se réconcilier ou périr : Chronique d’une nation en sursis», exhorte les Burkinabè à se réconcilier au risque de sombrer comme les Afghans ou les Irakiens.

«Ce livre a été écrit pour permettre aux Burkinabè, au grand public, aux acteurs de comprendre que dans notre pays, il se pose un problème de réconciliation nationale», a laissé entendre, Lookmann Sawadogo, auteur du livre «Se réconcilier ou périr : Chronique d’une nation en sursis».

M. Sawadogo qui s’exprimait jeudi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, a précisé que la réconciliation nationale constitue un élément important pour éviter que le Burkina Faso ne devienne comme l’Afghanistan ou l’Irak.

A l’écouter, si les Burkinabè ne se réconcilient pas, un jour les gens du Nord pourraient s’opposer à ceux du Centre ou du Sud.

«C’est pour éviter tout cela qu’on dit que nous devons nous réconcilier parce-que dans la réconciliation, il y a une appartenance nationale qui sera reconstructive, un terreau sur lequel nous allons bâtir notre capacité à résister», a-t-il soutenu.

Le thème de la réconciliation nationale est récurrent au Burkina Faso depuis la chute, en 2014, du régime du président Blaise Compaoré, et depuis que le pays fait face à des attaques terroristes, à des déplacements de populations et à des conflits intercommunautaires.

Les candidats à la présidentielle du 22 novembre 2020, étaient divisés entre ceux qui estiment qu’il faut faire table rase sur le passé et ceux qui mettent en amont la justice avant toute réconciliation.

Pour Lookmann Sawadogo, il faut redéfinir la réconciliation nationale, se réapproprier son contenu et non se figer sur les relations inter politiques.

M. Sawadogo a souligné qu’il existe «une réalité périlleuse» notamment la perte de l’unité de la Nation, si les Burkinabè ne s’accordent pas sur la notion de la réconciliation nationale.

L’auteur a cité les exactions des groupes armés qui débouchent souvent sur des replis identitaires et à des conflits communautaires, malgré la présence des groupes d’autodéfense comme les Kolgwéogo, les Dozos et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Le journaliste-écrivain a noté que l’Etat est absent dans certaines zones du Burkina à cause des « forces du mal » et que la réconciliation demeure une nécessité pour la restauration de l’intégrité territoriale.

A entendre, le sémiologue Dramane Konaté, le tout premier livre de Lookmann Sawadogo montre la voie de la réconciliation nationale aux Burkinabè.

L’œuvre de 191 pages, comporte huit parties et traite entre autres, des causes et des variantes de la crise, du dialogue politique, des obstacles et des acteurs de la réconciliation nationale.

M. Konaté a fait aussi cas des «champions» de la réconciliation qui sont les acteurs potentiels du processus, tels que le président nouvellement réélu Roch Marc Christian Kaboré, l’ex-président Blaise Compaoré, les autorités coutumières et religieuses.

Notons que la dédicace du livre «Se réconcilier ou périr : Chronique d’une nation en sursis», est prévue le samedi 19 décembre 2020.

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

 

 

 

 

 

 

 

 

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