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Sénégal: la justice examine la candidature de Sonko à la présidentielle
DAKAR, 12 déc 2023 (AFP) – La justice a commencé mardi à réexaminer la réintégration ou non sur les listes électorales de l’opposant sénégalais emprisonné Ousmane Sonko, dont dépend sa candidature à la présidentielle de février 2024.
La Cour suprême au Sénégal a cassé le 17 novembre un jugement rendu en octobre, qui avait remis M. Sonko dans la course en annulant sa radiation des listes électorales prononcée à la suite d’une condamnation à deux ans de prison en juin dans une affaire de mœurs.
La Cour a décidé que l’affaire devait être rejugée en première instance.
Une audience s’est ouverte mardi au palais de justice de Dakar, a constaté un journaliste de l’AFP
La sécurité a été renforcée autour du bâtiment, où les autorités ont notamment interdit la circulation des motos.
« Il y a un individu qui s’appelle Macky Sall (le président sénégalais, ndlr) qui veut coûte que coûte l’empêcher (Ousmane Sonko) de participer aux élections présidentielles », a déclaré à l’ouverture de la séance l’un des avocats de M. Sonko, Me Ousseynou Fall.
« Depuis deux ans, moult procédures, moult mensonges ont été inventés contre Ousmane Sonko. On est à deux mois de l’élection. Macky Sall veut coûte que coûte judiciariser le droit de Ousmane Sonko de jouir d’un droit fondamental », a-t-il ajouté.
La radiation de M. Sonko le rend inéligible pour la présidentielle de 2024 si elle est confirmée. Elle donne lieu à une bagarre judiciaire entre ses avocats et l’Etat, engagé depuis plus de deux ans dans un bras de fer avec l’opposant, marqué par plusieurs épisodes de troubles meurtriers.
- Sonko dénonce cette affaire et d’autres dont il fait l’objet comme des machinations visant à l’écarter de la présidentielle. Le pouvoir se défend de son côté de toute instrumentalisation de la justice.
- Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat. Il conteste également ces mises en cause.
Avec AFP
