Rue des étoiles : Des stèles sur Kwamé Nkrumah pour immortaliser de valeureux citoyens burkinabè, Resp
Ouagadougou, 22 avril 2024 (AIB)-Le président de l’Academie des Sotigui, Kevin Moné, a invité lundi, les partenaires et les bonnes volontés à accompagner le projet ‘’Rue des Etoiles’’ qui vise à redonner vie à l’avenue Kwamé Nkrumah, par l’érection de stèles des filles et fils du Burkina Faso qui se sont brillement distingués dans leurs domaines de compétences, parfois dans l’anonymat. Interview.
Agence d’information du Burkina (AIB) : Comment est née l’idée du projet Rue des étoiles ?
Kevin Moné (KM) : L’histoire de notre pays, à l’origine la Haute-Volta devenue le Burkina Faso, est très exaltante grâce à l’action des hommes et des femmes qui ont assuré son héritage et sa continuité. Toujours dans cette dynamique de reconnaissance et de valorisation des personnes auprès desquelles nous pouvons et nous devons nous en inspirer en raison de leur combativité, de leur intégrité, de l’immensité de leur talent et de leur prouesse, l’Académie des SOTIGUI a conçu un projet dénommé LA RUE DES ÉTOILES.
Nous sommes ravis de vous présenter une initiative révolutionnaire qui transformera l’Avenue Kwamé Nkrumah en un lieu emblématique, une avenue qui a été jadis marquée par des attaques terroristes. De même, de nombreux Burkinabè sont restés et demeurent dans l’anonymat malgré la grandeur voire l’unicité de leur prouesse, de leur énorme contribution au développement du Burkina Faso, de l’Afrique et du monde entier quel que soit le secteur. L’Avenue du Dr Kwamé Nkrumah abritera la Rue des Étoiles.
Elle offre l’opportunité de mettre en lumière ces talents, de reconnaître leur travail acharné et de les célébrer à travers l’érection de stèles sur cette avenue.
AIB : Quels sont les objectifs visés par la Rue des Étoiles ?
KM : Les objectifs visés par la Rue des Étoiles sont :
– la réanimation de la célèbre avenue Kwamé N’KRUMAH, plongée dans une torpeur comatique depuis les attaques terroristes qu’elle a enregistrées ;
– l’impact touristique et économique ;
– l’embellissement de l’avenue ;
– le bénéfice historique du projet qui va rappeler et immortaliser des figures emblématiques ayant marqué notre pays ou le continent africain ;
– la promotion du devoir de mémoire par l’hommage rendu à celles et ceux qui le méritent par leurs hauts faits, leur excellence dans un domaine d’activité, leur exemplarité dans la vie de la communauté.
AIB : Pour cette édition, combien d’étoiles avez-vous retenues et sur quels critères ?
KM : Il est important de noter qu’un comité scientifique, sous l’égide du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a été mis en place. C’est à ce comité qu’est revenue la lourde tâche de désigner la première cuvée de la Rue des Étoiles 2024, qui s’élève à 140 personnalités. Le comité scientifique est présidé par le Dr Dramane KONATE, conseiller technique du Ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Les critères spécifiques sont établis de la façon suivante :
– s’être illustré à travers des compétences avérées, des techniques exceptionnelles ou une créativité inédite dans un domaine d’excellence ;
– avoir accompli un haut fait dans le domaine militaire et de combat qui fait la fierté du pays ;
– avoir développé une volonté et une aptitude exceptionnelles à transmettre le savoir et le savoir-faire au profit des générations ;
– avoir posé un acte salutaire ou accompli une noble mission au bénéfice de la communauté burkinabè, africaine et de la diaspora.
AIB : Quelles sont les différentes parties prenantes au projet ?
KM : La Rue des Étoiles sur l’avenue KWAME N’KRUMAH est placée sous le patronage de Monsieur Jean Emmanuel OUEDRAOGO, Ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Nous bénéficions également du soutien de Monsieur Mikaïlou SIDIBE, ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat, et de Monsieur Maurice KONATE, Président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.
AIB : Est-ce que vous collaborez avec d’autres partenaires pour concrétiser ce projet qui vise à promouvoir l’excellence ?
KM : Nous bénéficions surtout pour l’instant, de l’accompagnement de partenaires institutionnels et techniques. C’est le cas pour le ministère en charge de la culture qui soutient fermement ce projet dont la teneur culturelle est indiscutable. Il en va de même pour le ministère en charge de l’urbanisme et celui en charge de l’administration territoriale. La Délégation spéciale de la Commune de Ouagadougou se tient également à nos côtés, prête à nous accompagner dans la mesure de ses capacités. Mais il manque pour l’instant des partenaires financiers, qui prennent fait et cause pour le projet et s’engagent à lui apporter des ressources pour sa réalisation. C’est pourquoi nous en appelons à l’élan patriotique de tout partenaire national pouvant apporter sa pierre à la réalisation de ce magnifique projet dont l’intérêt n’est plus à démontrer. Nous invitons par conséquent toutes les bonnes volontés à s’impliquer en qualité de mécènes ou de sponsors, afin que, puisant dans nos ressources endogènes, nous donnions corps à ce projet qui est un trésor.
AIB : Comment comptez-vous susciter l’adhésion des populations à ce projet et comment maintenir la flamme ?
KM : L’essentiel de notre action pour susciter l’adhésion des populations à ce projet, d’une part, et pour maintenir la flamme, d’autre part, reposera sur la communication. La communication permanente à laquelle l’Académie des Sotigui s’emploie déjà, à travers tous les médias disponibles. Mais la communication de proximité que mèneront tous les parents, amis et proches de tous ceux qui ont été retenus pour figurer sur les stèles de la Rue des Étoiles. D’autres actions pourront aussi être entreprises en collaboration avec certains acteurs pertinents sur le terrain, pour inciter et organiser des visites guidées sur la Rue des Étoiles. Les partenaires principaux d’une telle entreprise sont la direction générale du tourisme et l’association des guides touristiques du Burkina ; les établissements scolaires et universitaires ; les associations culturelles ; etc.
Agence d’information du Burkina
KAR/ata