Encadré
Les propos des festivaliers à la cérémonie d’ouverture
Amidou Barro, festivalier : « La SNC 2024, il fallait la tenir »
Il y a quelques années on ne pouvait pas imaginer vivre de telles émotions. Aujourd’hui fier et content du SNC qui nous fait vivre ces moments de joie. J’ai été très émerveillé par les différentes prestations de la cérémonie d’ouverture de cette 21e édition de la biennale de la culture. Donc la SNC 2024, il fallait la tenir. C’est l’occasion pour moi de dire un grand merci aux premières autorités d’avoir permis la tenue de cette SNC. On avait commencé à perdre de l’espoir dans ce contexte difficile.
Adou Imien, promoteur culturel responsable de la troupe jeunesse citoyenne de Dédougou : « La SNC de cette année est de taille »
Cette année, je suis vraiment très fier que l’Etat ait pris à bras le corps la question de la culture, parce qu’aucun peuple ne peut se développer sans la culture avec la tenue de la 21e Semaine nationale de la culture (SNC). Nous avons très souvent l’art d’abandonner notre culture au profit d’autres cultures. Ce qui est encore conservé c’est le patrimoine matériel sinon qu’au niveau du patrimoine immatériel nous avons presque tout perdu. Les gens ont presque abandonné leur langue maternelle au profit des langues étrangères. La pratique de l’éducation culturelle, on constate que toute la jeunesse est déjà dans le décor par rapport à l’éducation traditionnelle. Donc en observant la détermination et la volonté des autorités de la Transition pour donner la place qui revient à la culture, je ne peux que les remercier. C’est que le président Thomas Sankara avait souhaité pour la valorisation et la promotion et la sauvegarde de notre culture. J’invite de ce fait les acteurs culturels de l’intérieur comme de l’extérieur à réfléchir à sa tradition, sa dignité et ses pratiques ancestrales.
Oumar Demé, danseur chorégraphe, musicien et formateur de troupe : « C’est par la SNC que moi j’ai réussi à vendre mon talent dans plusieurs pays du monde »
La SNC a eu beaucoup de turbulences dans les années passées pour des raisons de corona virus et de l’insécurité. Si fait que les artistes avaient du mal à s’en sortir. Avec cette résurrection de la biennale de la culture, l’espoir renait en ce sens que la SNC est un tremplin pour les artistes burkinabè. C’est par la SNC que moi j’ai réussi à vendre mon talent dans plusieurs pays du monde. Donc comprenez ma joie de voir la SNC renaitre de ses cendres surtout que j’ai été associé à l’organisation de la présente édition.
Sana Bob, artiste chanteur : « Le Burkina réussit à montrer de jour en jour qu’il est fidèle à cette résilience par la culture »
Le Burkina réussit à montrer de jour en jour qu’il est fidèle à cette résilience par la culture, par les acteurs culturels, et par l’épanouissement des activités culturelles sur toute l’étendue du territoire. Vu la situation que nous traversons, toutes les activités culturelles sont les bienvenues pour permettre aux peuples de bien se sentir, de se rapprocher et de renforcer des liens pour faire face à l’ennemie.
Salaka Sanou, membre du jury officiel de la 21e SNC : « La cérémonie d’ouverture a été d’une grande réussite, un grand succès ».
La cérémonie d’ouverture a été d’une grande réussite, un grand succès. Le spectacle qui était de qualité a captivé le public présent. Au-delà du plaisir à regarder le spectacle, il faut voir aussi le contenu du message qui est un appel à la résilience, à puiser dans nos ressources endogènes, toute chose qui permet d’envisager l’avenir. Pour moi c’est un succès, et cela augure du succès de cette édition. Chaque édition de la SNC doit montrer que nous évoluons. Parce que la SNC, c’est une manière de présenter les multiples facettes de notre culture, or nous n’avons pas fini de découvrir les multiples facettes de notre culture. Donc il faut qu’à chaque édition, il y ait du nouveau pour le peuple burkinabè qui découvre les aspects de sa culture qu’il ne connaissait pas.
Propos recuillis par Kamélé FAYAMA
Adaman DRABO
Mamadou YERE
