Protection de l’enfant

Le réseau transfrontalier Burkina-Cote d’Ivoire en conclave

Les acteurs du réseau transfrontalier de protection de l’enfant entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont tenu leur deuxième rencontre du mercredi 8 au jeudi 9 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso.

Après six (06) mois de fonctionnement, les membres du réseau transfrontalier de protection de l’enfant entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire se sont réunis en conclave du 8 au 9 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Cette deuxième rencontre, organisée avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), a pour objectif d’apprécier le fonctionnement du réseau dans l’optique de corriger les éventuelles imperfections et de déterminer les actions susceptibles d’améliorer son efficacité et sa durabilité.

Présidente de cet atelier, inscrit dans le cadre du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits dans les régions des Cascades et du Sud-Ouest », la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, a souligné la nécessité de coopérer pour faire face à la complexité de la situation sécuritaire et humanitaire.

Laquelle situation, a-t-elle dit, accentue les vulnérabilités des populations et expose les enfants à des risques accrus. Maiama Konaté a, de ce fait, salué la création du réseau transfrontalier des acteurs de protection de l’enfant en avril 2023 comme une étape significative dans cette lutte.

Selon le chargé de mission du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, représentant le ministre, Somê Sagnon, les chiffres des rapports nationaux du Burkina Faso sur la traite des personnes indiquent que 2 707 et 2 967 enfants étaient respectivement en situation de mobilité à risque en 2020 et 2021. A l’écouter, dans la crise sécuritaire et humanitaire que le Burkina Faso vit, la protection de l’enfant constitue l’un des défis majeurs au cœur de la réponse.

Une solidarité transfrontalière

« La rencontre d’aujourd’hui est d’une importance capitale dans la mesure où elle permettra de fluidifier la collaboration et de renforcer la synergie d’actions entre les acteurs de protection des deux pays pour plus d’efficacité de la réponse aux questions de protection transfrontalières », a-t-il souligné. Quant au Préfet de la région de Tchologo en Côte d’Ivoire, coordonnateur du réseau et chef de la délégation ivoirienne, Jean Pierre Sory, il a souligné l’importance de la solidarité transfrontalière dans la protection des enfants face aux mouvements des populations liés à la crise sécuritaire.

Le coordonnateur a exprimé sa gratitude envers le soutien du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits », financé par le Fonds de la Consolidation de la Paix (PBF).

Pour le chef de service de la promotion des initiatives de renforcement du système de protection de l’enfant à la direction générale de la famille et de l’enfant du Burkina Faso, Constant Zoungrana, cette deuxième rencontre va également aborde les problèmes de protection qui ont un lien avec la mobilité non protégée des enfants et surtout de part et d’autre des deux frontières à partir des régions du Sud-ouest et des Cascades du Burkina Faso.

Aux dires de de la directrice de l’action sociale du ministère de l’emploi et de la Protection Sociale de la Côte d’Ivoire, Kossa Vivianne Kanga, ce sont des enfants qui sont en situation de vulnérabilité, soit du Burkina ou de la Côte-d’Ivoire, et qui cherchent à avoir une meilleure vie, une sécurité de l’autre côté.

Noufou NEBIE

Aurore Vanessa ONADJA

(Stagiaire)

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