Réformes politiques, administratives et institutionnelles

Le Sud-ouest propose la suppression des départements

Une délégation l’Assemblée législative de transition (ALT) a échangé avec les forces vives de la région du Sud-Ouest, les 10 et 11 juillet 2023 à Gaoua, sur les réformes politiques, administratives et institutionnelles au Burkina Faso.

 

Après les concertations provinciales, la région du Sud-ouest a organisé sa rencontre régionale sur les réformes politiques, administratives et institutionnelles, les lundi 10 et mardi 11 juillet 2023 à Gaoua. Durant ces deux jours, les autorités administratives, coutumières, religieuses, militaires, les représentants des partis politiques, la société civile, avec à leur tête le gouverneur de la région, Boureima Savadogo, ont examiné et apprécié les différentes réformes envisagées par le gouvernement de la Transition.

A l’issue des échanges, les participants ont proposé le redécoupage du territoire (passer de 45 à 60 provinces ou 90 et les régions de 13 à 20 ou à 30), la suppression « pure et simple » des départements et la création d’un mécanisme de motivations des agents publics affectés dans les services déconcentrés de l’Etat selon l’éloignement. A cela s’ajoutent le renforcement de l’indépendance de la justice, la relecture du code des collectivités territoriales et l’adoption d’un nouveau code des personnes et de la famille prenant en compte la légalisation des mariages coutumiers et religieux.

Avant le début des travaux, le gouverneur Boureima Savadogo a appelé les forces vives à faire des propositions « sans complaisance » en tenant compte de la prospective et du contexte actuel du Burkina Faso. Toute chose qui permettra de prendre en compte ces suggestions et propositions dans lesdites réformes. M. Savadogo a souhaité « des réformes audacieuses pour oser inventer l’avenir ».

La cheffe de mission de l’ALT, Ini Inkouraba Damien, au nom du Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), a expliqué le bien-fondé des concertations régionales qui, a-t-elle soutenu, sont une étape essentielle dans le processus de refondation de l’Etat.

Selon elle, il était important de venir consulter la « base » et leur présenter les reformes du gouvernement afin que les filles et fils du pays puissent se les approprier. Cette rencontre est participative et inclusive car il a déjà eu des échanges au niveau provincial, a-t-elle soutenu. « Le Burkina Faso est en marche. Et cette marche ne peut se faire sans les filles et fils du pays », a renchéri Mme Damien.

Elle a enfin dit sa satisfaction de la contribution et de l’adhésion totale des participants aux réformes.

Boudayinga J-M THIENON

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