Industrie agroalimentaire

Le prototype d’un séchoir de mangue alimenté en bioénergie présenté à des équipementiers burkinabè

Le projet Biostar a présenté un prototype de séchoir de mangue alimenté en bioénergie à des équipementiers burkinabè, le mercredi 12 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso. L’objectif est de permettre à ces équipementiers de pouvoir le concevoir et le fabriquer au Burkina Faso.

 

Dans le but d’améliorer l’approvisionnement énergétique des Petites et moyennes entreprises (PME) de transformation agroalimentaire, un prototype innovant de séchoir de mangues alimenté en bioénergie a été fabriqué par des chercheurs en France. Le premier prototype de ce séchoir a été présenté à des équipementiers burkinabè, le mercredi 12 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso, afin de voir les modalités de sa conception et sa large fabrication au Burkina Faso. Conçu dans le cadre d’une collaboration entre des chercheurs, des acteurs de la transformation de la mangue et des fabricants d’équipements agroalimentaires et de bioénergies, la nouvelle technologie est alimentée en chaleur par une chaudière à combustion de coques d’anacarde. Financé par l’Union Européenne et l’Agence française de développement (AFD), le prototype a été fabriqué dans les laboratoires du Cirad en France et installé sur le site de l’entreprise AgroBurkina à Bobo-Dioulasso. Selon le coordinateur du projet Biostar, Joël Blin, cet atelier a été organisé pour montrer et partager avec les équipementiers du Burkina Faso les avancées technologiques qui ont été mises en place dans le cadre du projet. Pour lui, le projet consistait à développer un équipement permettant de sécher les mangues en utilisant les coques d’anacardes comme combustible car l’énergie coûte « très chère à la filière ». « L’idée c’est de voir comment on peut utiliser les résidus d’une autre filière de transformation, qui est la filière anacarde, pour produire de la chaleur afin de rendre la filière mangue autonome. Donc on utilise de la coque d’anacarde en lieu et place du gaz », a-t-il souligné.

Réduire le coût énergétique des PME

Le coordinateur du projet Biostar a poursuivi que le pilote peut être fabriqué localement au Burkina Faso et convient pour les usages de séchage de mangues. « La coque d’anacarde coûte moins chère et est considérée comme une source d’énergie renouvelable en raison de sa qualité de résidu d’activité agroalimentaire », a soutenu Joël Blin. De plus, a-t-il insisté, comme les séchoirs sont alimentés en chaleur par de l’eau chaude et non directement par la fumée du gaz butane, le risque d’incendie, « malheureusement récurrent dans les unités de séchage de mangue », est moins important et la qualité des mangues séchées est améliorée.

Le chargé de programmes chaîne de valeur et filières agricoles de la Délégation de l’Union européenne, Abdoulaye Traoré, a indiqué que le projet consiste à transformer les résidus de certains produits en énergie pour aider les PME agroalimentaires à mieux gérer la question énergétique. « C’est faire en sorte qu’on réduise le coût énergétique pour ces PME du secteur », a-t-il ajouté. Il s’agit, foi de M. Traoré, d’un projet d’environ 7 milliards F CFA auquel l’Union européenne a contribué pour à peu près 6 milliards F. Pour le Correspondant pays du projet Biostar, Igor Ouédraogo, l’objectif du projet est de promouvoir un développement durable des PME de transformation agroalimentaire dans les zones rurales. A l’écouter, l’approche a été participative car le prototype installé à AgroBurkina a fait l’objet d’une collaboration entre plusieurs instituts. Il s’agit notamment du Cirad, de l’Institut 2iE, de Nitidae, de l’Université Thomas Sankara et de l’IRSAT.

Noufou NEBIE

Awa SIDIBE

Stagiaire

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