Saint-Sylvestre 2022
Bobo-Dioulasso dans la mesure
A l’instar des populations des plusieurs autres localités du Burkina Faso, les Bobolais ont célébré dans la nuit du 31 décembre, la Saint-Sylvestre, marquant la fin de 2022 et le début 2023. Dans la capitale économique, l’évènement a été marqué par des réjouissances quelque peu mesurées.
31 décembre, dernier jour de l’année 2022. Il est 22 h 30 minutes, au cœur de la Cité de Sya. Partout, aux abords des feux tricolores, des policiers et des Volontaires adjoints de sécurité (VADS) régulent la circulation. Sur les différentes artères, les patrouilles de la police et de la gendarmerie sont visibles. Jusqu’à 23 heures, l’affluence n’était pas des grands jours dans les débits de boisson. Malgré l’atmosphère morose dans les rues de Bobo-Dioulasso, certains Bobolais ont quand-même pris d’assaut les maquis, boites de nuit et autres espaces de détente. Au maquis « L’entente terminus », la piste de danse est bondée de monde. Au son de la musique burkinabè, ils esquissent des pas de danse. Pour Mahamadou Nikiema dit Mololo, la crise sécuritaire ne doit pas être un frein pour fêter l’arrivée de la nouvelle.
Pour bien entrer dans la nouvelle année, a-t-il ajouté, il est nécessaire de se défouler afin de laisser derrière soit le stress de l’année qui s’achève. Son vœu le plus cher pour cette année est le retour de la sécurité et de la sérénité au Burkina Faso. Peu avant minuit, notre équipe de reportage fait une escale à la place des martyrs, lieu habituel de célébration des festivités du réveillon. Mais depuis plusieurs années et compte tenu de la situation sécurité, cette place n’accueille plus de manifestations. Cependant, des jeunes l’ont occupé, en attendant minuit.
Juste après le passage de l’horloge à 2023, des vrombissements et klaxons de moto ont envahi la place. Difficile de se frayer un chemin. C’est le moment des cris de joie suivis d’accolades pour se souhaiter une bonne et heureuse année. Face aux risques d’accident, les Forces de défense et de sécurité ont dû disperser les jeunes.
Notre visite au Centre hospitalier universitaire Sourou (CHUSS) a constitué la dernière étape de la soirée. A 0 heure 20 minutes, c’est tout heureux que l’équipe de garde des agents de santé a accueilli le premier bébé de l’année 2023, à la maternité du CHUSS. De sexe féminin et né par césarien, il pèse 2,1 kilogrammes. Le président de la délégation spéciale communale de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga, accompagné de son équipe, s’y est rendu le bras chargé de présents pour l’équipe médicale et la maman du nouveau-bébé venue de la ville de Orodara. Du reste, il a encouragé l’équipe médicale et félicité la famille du bébé.
Boudayinga J-M THIENON
