Commune de Tchériba
Une vitrine pour mieux valoriser la poterie
Les potières de la commune de Tchériba, dans la province du Mouhoun, disposent désormais d’un centre de transformation et de commercialisation de leur savoir-faire. Ce centre de 20 magasins, d’une salle de réunion, d’un restaurant, de deux toilettes et d’une cour pavée leur offre un cadre de travail à même d’attirer davantage la clientèle.
La ville de Tchériba (45 km de Dédougou sur l’axe Dédougou-Koudougou) fait la particularité avec une grande variété d’objets d’art en terre cuite faits par des potières réunies en association. On y trouve des objets des décorations, des ustensiles de cuisine, des canaris, des tasses, des pots de fleurs, … Cette activité de poterie est menée par des femmes depuis des années et constitue une source de revenue et de lutte contre la pauvreté. Selon le rapporteur de l’Association des potières de Tchériba, Fatimata Dao, l’activité constitue un moyen efficace de lutte contre la pauvreté. « L’activité de poterie nous permet de nous prendre en charge et de subvenir aux besoins de la famille.
Grâce à notre activité, nous arrivons à prendre en charge les questions d’éducation et de santé des membres de nos familles », a souligné Mme Dao. De par le passé, a-t-elle expliqué, les potières étaient éparpillées en ville et leur activité n’était donc pas bien organisée. « Nous avons approché les autorités communales afin de nous aider à bien organiser notre activité à travers la création d’un centre », a-t-elle estimé. Face à ce cri de cœur, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a financé la construction du centre, en collaboration avec le Grand-Duché de Luxembourg.
D’un coût global d’une vingtaine de millions de F CFA, le centre offre plus de commodités aux potières de la Commune de Tchériba à travers ses 20 magasins, sa salle de réunion, son restaurant, ses toilettes et sa cour pavée. « Nous avons accueilli avec joie, l’opérationnalisation de ce centre en ce sens qu’il nous offre un cadre propre, un moyen pour nous de valoriser nos objets pour attirer la clientèle », s’est réjoui Mme Dao. De même, Hézita Dao, une potière de Tchériba, se dit satisfaite de la réalisation du centre parce que chaque membre dispose d’un magasin pour exposer ses objets. Cependant, l’association des potières, bénéficiaires du centre, tout en adressant leur reconnaissance aux donateurs, souhaite que d’autres actions soient entreprises afin de rendre plus opérationnel le centre.
Il s’agit de l’électrification du centre, de l’alimentation en eau potable, la construction d’un hangar et le pavage de la devanture jusqu’à la route pour faciliter les expositions. Pour apporter leur contribution à l’entretien des locaux, un comité de gestion a été mis en place et chaque membre devrait verser une contribution de 2500F/mois. Ce fonds selon Mme Fatimata Dao, permettrait de subvenir à certaines dépenses courantes du centre. Aussi, Mme Dao a saisi l’occasion pour sensibiliser toutes les potières de la ville de Tchériba à intégrer le centre afin de le valoriser.
Stanislas BADO
AIB/Mouhoun
