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Suivi de la campagne agricole 2022-2023

De bons résultats attendus dans les Hauts-Bassins

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Innocent Kiba, a visité, le mercredi 1er septembre 2022, le bas-fond rizicole de Diarradougou, dans la commune de Bama. Cette visite rendre dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2022-2023 dans la région des Hauts-Bassins.

 

Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques veut mieux accompagner les agriculteurs burkinabè pour espérer un meilleur rendement de la campagne agricole 2022-2023. Pour ce faire, le premier responsable du département, Innocent Kiba, a entamé une tournée de suivi de ladite campagne dans la région des Hauts-Bassins, le mercredi 1er septembre 2022. L’objectif de cette visite est non seulement de s’imprégner des réalités de production mais aussi d’évaluer les mécanismes mis en œuvre par le ministère chargé de l’agriculture pour accompagner les producteurs. Il s’agit entre autres des mécanismes de distribution des intrants agricoles, l’appui conseil et des orientations données pour cette campagne agricole.

Pour la première étape de cette tournée, c’est le bas-fond rizicole du village de Diarradougou, dans la commune rurale de Bama (province du Houet) qui a accueilli la délégation ministérielle. Exploité par la coopérative « Benkouroudia » composé de 58 membres dont 57 femmes, le bas-fond a une superficie emblavée de 45 hectares (ha) dont 37 aménagés. Avec un rendement moyen de 5 à 6 tonnes à l’hectare, les producteurs de ce bas-fond attendent environ 150 tonnes de riz. Selon le ministre en charge de l’agriculture, Innocent Kiba, il s’agit, lors de cette visite, d’échanger avec les producteurs afin de recueillir leurs impressions sur l’accompagnement reçu par les services techniques de son département.

A l’en croire, le constat de l’évolution de la campagne dans ce bas-fond rizicole est satisfaisant. « Nous avons constaté des plantes qui sont en pleine végétation et au regard de la motivation des acteurs, on peut s’attendre à un très bon résultat », a-t-il mentionné. Cependant, ce bas-fond, cultivé en riz TS2 fait l’objet d’attaques de bucherons. Mais la situation sera maitrisée par les agents sur le terrain, foi du ministre.

Intégrer l’élevage

 

A entendre Innocent Kiba, pour pouvoir contribuer efficacement à la sécurité alimentaire, il faut mettre l’accent sur ces zones où il y a une maitrise des systèmes de production et des techniques et technologies. S’occupant des ressources animales et halieutiques, le ministre s’est rendu, en marge du suivi de la campagne agricole, dans la ferme d’élevage « Bandé » de Ali Bandé, dans le village de Soheleni (commune de Bama), pour toucher du doigt les réalités d’élevage dans la zone. Sur une superficie d’environ de 1 ha, M. Bandé y entretient 38 vaches dont 17 vaches laitières.

Le troupeau est composé également de 2 taureaux, 6 veaux, 12 velles, 2 génisses, 18 brebis et 7 béliers. Entamée en 2016, la production laitière de cette ferme, a confié M. Bandé, est estimée à 240 litres par jour. Pour le ministre en charge des ressources animales et halieutiques, les questions de sécurité alimentaire ne peuvent pas être résolues uniquement par les productions céréalières car l’élevage aussi à une contribution importante à apporter.

« L’embouche et la production de lait contribue d’une manière à une autre à la sécurité alimentaire », a souligné Innocent Kiba. C’est pour cela, a-t-il indiqué, qu’il faut véritablement intégrer les deux secteurs et identifié les goulots d’étranglements afin de trouver des solutions qui vont permettre d’améliorer les performances aussi bien sur la production végétale que celle animale. Selon le responsable de la ferme, la principale difficulté est la flambée des prix des céréales qui a porté un coup à son rendement surtout pendant la saison pluvieuse. « Si le gouvernement pouvait nous appuyer sur ce côté, cela allait beaucoup nous aider », a-t-il souhaité. Toutefois, il remercie les autorités pour leurs accompagnements dans la réalisation de son forage.

Noufou NEBIE

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