Prise en charge des risques professionnels

La CARFO forme des médecins à Bobo-Dioulasso

La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a formé le mardi 5 juillet 2022 à Bobo-Dioulasso, près de 100 médecins sur la prise en charge sanitaire des risques professionnels des agents publics de l’Etat. La session avait pour but de les informer du contenu du régime de prévention et de réparation des risques professionnels gérés par la CARFO.

 

La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a réuni, le 5 juillet 2022 à Bobo-Dioulasso, près de 100 médecins civils et militaires pour les former, en une journée, sur les risques professionnels des agents publics de l’Etat. Il s’est agi de les tenir informer des dispositions de la loi régissant la prise en charge des accidents de travail et maladies professionnelles. Les participants ont aussi échangé sur le contenu des documents médicaux tels que les certificats initiaux et de consolidation, les rapports médicaux ou les rapports circonstanciés.

A l’ouverture de la session, le directeur régional de la CARFO, Nazaire Ouattara, a souligné que la formation sur l’existence et le contenu du régime de prévention et de réparation des risques professionnels répond à la volonté de l’institution d’offrir un service de qualité à sa clientèle à travers sa vision, « faire de la CARFO à l’horizon 2028, une institution de sécurité sociale performante, moderne, viable et accessible aux assurés ». Ce régime, a rappelé le directeur régional, est entré en vigueur en 2008, date à partir de laquelle la CARFO s’est engagée dans la prévention et la réparation des risques professionnels au profit des fonctionnaires, des militaires, des magistrats, des agents des collectivités territoriales et des agents des Etablissements publics de l’Etat (EPE) qui ne sont pas régis par le code du travail. « Le domaine de la réparation des risques professionnels est celui qui nous réunit en ce sens que les personnels de santé sont au cœur de cette activité. Vous plancherez donc sur la majeure partie des attentes de la CARFO en termes de contenus de certains documents médicaux tels que les certificats, les rapports et les expertises », a dit M. Ouattara aux participants.

 

Des insuffisances dans les rapports médicaux

 

Pour le chef de service des risques professionnels à la CARFO, François d’Assises Ouattara, la formation s’est avérée nécessaire parce que les rapports et certificats médicaux initiaux et de consolidation sont souvent élaborés avec des limites par rapport aux attentes de la CARFO. Ce qui, à ses dires, ne favorise pas une prise en charge conséquente des victimes d’accidents de travail. « A l’issue des échanges, les contenus des documents rédigés à l’intention des patients par les médecins, devront permettre à la CARFO, une meilleure prise en charge des victimes d‘accidents de travail et des maladies professionnelles », a laissé entendre le chef de service des risques professionnels à la CARFO.

Selon les données statistiques du comité de santé de la CARFO, 90% des certificats médicaux de consolidation sont établis sans évaluation de l’incapacité permanente chez les victimes d’accidents de travail ou de maladie professionnelle. A cela s’ajoutent les difficultés dans l’élaboration des certificats médicaux initiaux et rapports médicaux. C’est pour donc venir à bout de ces insuffisances ayant des conséquences négatives sur les victimes, que la CARFO a programmé deux sessions de formation avec les médecins de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sur la production des actes médicaux conformément aux dispositions de la loi. Ces formations se sont tenues avec l’accompagnement des médecins-conseils de la CARFO, un expert en santé du travail et un médecin militaire.

Adaman DRABO

Hazama Kadi COULIBALY

(Stagiaire)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!