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Eau et assainissement

Le ministre Nacro dresse le bilan de ses premières actions

Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a organisé une conférence de presse, dans l’après-midi du jeudi 21 octobre 2021, à Bobo-Dioulasso. Ces échanges avec les médias ont permis au chef du département, Ousmane Nacro, de dresser le bilan de ses actions et réalisations entre le 1er janvier et le 30 septembre de l’année en cours.

 

Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement s’est prêté à un exercice de redevabilité à Bobo-Dioulasso, du 21 au 23 octobre 2021. Ces journées ont débuté par une conférence de presse animée par le chef du départment, Ousmane Nacro et les techniciens de son ministère, afin d’informer et d’échanger avec les hommes de médias sur le bilan des actions majeures du ministère, de janvier à septembre 2021, et de leur annoncer les perspectives des années à venir.

Ousmane Nacro a d’emblée indiqué que le gouvernement, avec le soutien de ses partenaires, s’est donné pour défi de « garantir l’accès de tous les Burkinabè, et de façon durable, à l’eau potable et à l’assainissement ». Pour ce faire, a-t-il dit, cinq programmes ont été élaborés et mis en œuvre par son ministère. La période de janvier à septembre 2021, a précisé le ministre, a été marquée par un contexte sanitaire et sécuritaire difficile. Ce qui n’a pas été, à l’entendre, sans conséquences pour les actions de son département.  Ces deux crises ainsi que le retard dans l’exécution du budget 2021, a relevé M. Nacro, ont engendré une réduction budgétaire du département et retardé le démarrage de certaines actions d’investissement. Malgré ce contexte difficile, foi de Ousmane Nacro, des résultats majeurs ont été engrangés dans tous les domaines.

 

Les Haut-Bassins, toujours à la traine

 

Du bilan, il ressort qu’à la date 30 septembre 2021 et pour les actions de l’année en cours, la sous-section d’approvisionnement en eau potable connait un taux d’exécution de 32,59% et celle de l’assainissement, 37,81%. Dans le domaine de la mobilisation des ressources en eau, deux nouveaux barrages ont été construits, deux réhabilités et deux autres en état de dégradation avancée ont été sécurisés.

En outre, aux dires des conférenciers, une étude de quatre sites de barrage a été entièrement achevée. Toujours dans le même domaine, plus de 100% de la prévision de la taxe de prélèvement de l’eau brute a été recouvré, soit 4,567 millions F CFA recouvrés sur 2,648 millions F CFA prévus. Les conférenciers ont évoqué la situation de la région des Hauts-Bassins en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. La région, ont-ils relevé, est toujours à la traine.

Elle enregistre 58,6% comme taux d’accès à l’eau potable contre une moyenne nationale de 69,5% et 25,5% de taux d’accès à l’assainissement. Des chiffres qui lui (la région) valent le 11e rang sur les 13 régions en matière d’accès à l’eau potable. Comme perspectives, Ousmane Nacro et ses collaborateurs ont laissé entendre que le ministère poursuivra les actions déjà engagées et mieux, dans le cadre du « PNDES II », des réformes stratégiques et des investissements structurants sont en vue. « Nous comptons huit réformes stratégiques et 54 investissements structurants à travers l’ensemble des programmes du ministère », ont annoncé les conférenciers du jour.

Pourquoi l’eau coûte-t-elle plus chère en milieu rural qu’en milieu urbain et quelles mesures pour y remédier ? Qu’est-ce qui est fait pour protéger les eaux de surface et souterraines de la pollution surtout industrielle dans la ville de Bobo-Dioulasso ? Telles sont entre autres questions adressées par la presse ministre Nacro et à ses collaborateurs. A la première question, le Secrétaire général du ministère, Alassoun Sori, a reconnu cette disparité et a indiqué que tout est mis en œuvre pour l’atténuer. Pour la protection des eaux contre la pollution, le Directeur général de l’Agence de l’eau du Mouhoun, Bouraima Kouanda, a signifié qu’un dispositif de suivi a été mis en place. Ce dispositif, a-t-il ajouté, a déjà fait des prélèvements dans les industries. L’agence, à ses dires, jouera le rôle de police devant les éventuelles industries pollueuses.

Alpha Sékou BARRY

Samiratou TRAORE (Stagiaire)

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