Projet de lotissement dans la commune de Bama
Un collectif « Bama Kuledo » dénonce un processus « non-inclusif »
Le collectif « Bama Kuledo » a organisé une conférence de presse dans la matinée du dimanche 26 septembre 2021, à Bama. L’objectif de ladite conférence étant de dénoncer le processus de lotissement en cours dans la commune rurale de Bama.
Le processus de lotissement en cours dans la commune rurale de Bama, à une trentaine de kilomètres au Nord de Bobo-Dioulasso, ne fait pas l’unanimité. C’est la principale information qui est ressortie de la conférence de presse tenue dans ladite commune dans la matinée du dimanche 26 septembre 2021, par le collectif « Bama Kuledo ». Un collectif nouvellement créé par des natifs de la commune, dans le contexte de ce processus de lotissement. Les conférenciers ont, d’entrée, dénoncé le manque d’inclusion dans ledit processus. Les propriétaires terriens, ont-ils déclaré, ont été mis devant le fait accomplis. Lassina Sanou, un des membres du collectif, a rappelé que la population a été réprimée sur instruction de l’autorité communale suite à des marches « pacifiques » contre le lotissement en question.
D’abord, a-t-il précisé, le 6 juillet 2020, puis récemment le 14 septembre dernier, quand les habitants des villages de Bananhorodougou et de Sourkoudougou ont vu « sans leur consentement », un début d’implantation de bornes dans leurs champs. Les conférenciers ont dit regretter que malgré les multiples interpellations, le maire de la commune de Bama persiste sur son projet de lotissement. D’où leur crainte que ce lotissement « à polémique » ne porte atteinte à la cohésion sociale dans la commune. « Cette façon de faire remet inéluctablement en cause la paix et la cohésion sociale dans notre commune », ont-ils prévenu dans leur déclaration à la presse. Le collectif a souhaité, par conséquent, que le maire et le conseil municipal, suspendent le processus en attendant d’engager une sincère concertation avec les populations et toutes les parties prenantes.
Par la même occasion, Lassina Sanou et ses camarades ont demandé au maire et le conseil de clarifier d’abord la situation « pendante » du passif des 350 parcelles non attribuées lors du dernier lotissement, et celle des sociétés immobilières opérant dans la commune. Ils n’excluent pas de passer à une vitesse supérieure si toutes fois leurs propositions ne sont pas prises en compte par l’autorité communale. Etes-vous contre tout processus de lotissement dans la commune ? Etes-vous prêts d’envisager un dialogue avec le maire pour un dénouement de la situation ? A la première question des journalistes, le collectif répliquera qu’il n’est pas contre le lotissement. Plutôt, a-t-il expliqué, il conteste la manière de procéder du maire et son conseil. A la deuxième question, les conférenciers ajouteront que le maire et son conseil n’ont, jusque-là, pas privilégié le dialogue et la concertation. En rappel 300 ha de terre ont été prévus sur trois sites pour un lotissement dans cette commune rurale.
Alpha Sékou BARRY
