Système sanitaire au sud-Ouest
Beaucoup d’indicateurs au rouge
Présent à Gaoua dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du donneur de sang, le samedi 19 juin 2021, le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo a mis à profit son séjour pour échanger avec les acteurs de la santé dans la région.
La région du sud-ouest du Burkina Faso fait face à de nombreux défis sur le plan sanitaire. Face au ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, le samedi 19 juin 2021 à Gaoua, les acteurs de la santé et les autorités de la région ont exposé au chef du département les difficultés rencontrées dans leur travail. Selon le gouverneur du sud-ouest, Emmanuel Zongo, beaucoup d’indicateurs sont au rouge dans la région, de la nutrition à l’hygiène en passant par les maladies virales et le paludisme. Cette situation est due à la position géographique de la région et de la présence de 60% des sites d’orpaillage du pays qui sont des lieux de désordre où on retrouve plusieurs maux. C’est pourquoi il a salué ce cadre d’échange initié par le ministre qui va permettre de faire un plaidoyer pour de la prise de mesures idoines. « Pour améliorer ces indicateurs, le côté médical seul ne suffit pas. Il faut une action concertée dans tous les domaines », a suggéré Emmanuel Zongo.
Le ministre Ouédraogo a, d’entrée, précisé qu’il a placé son mandat sous le signe de la cohésion et de la solidarité agissante. A cet effet, a-t-il poursuivi, des tournées ont été initiées dans les différentes régions afin d’échanger avec les acteurs du système sanitaire. « Il est vrai que les indicateurs sont au rouge, mais avec l’engagement des acteurs nous pourrons les améliorer. Pour ma part, j’ai reçu des instructions du président du Faso de changer le visage des hôpitaux de notre pays. Ainsi, je vous informe que les discussions avec le partenaire sur la construction du nouveau centre hospitalier de Gaoua sont bouclées », a laissé entendre Charlemagne Ouédraogo. Les préoccupations des agents ont concerné notamment les difficultés d’obtention de certains actes administratifs (avancement, reclassement, reversement, …), l’arrêt de certains chantiers, les problèmes de logistique, le retard dans le paiement des factures de la gratuité de soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, … A toutes les questions, le ministre et ses collaborateurs ont donné des réponses. Sur difficultés des hôpitaux, il a souligné que le plan d’urgence a été validé et va prendre en compte plusieurs préoccupations (plateau technique, la gouvernance, la pharmacie hospitalière, l’eau l’hygiène et l’assainissement) mais aussi les travaux en arrêt. Cependant, il a dénoncé la malhonnêteté de certaines entreprises attributaires de marchés qui a entrainé le blocage de travaux. « Concernant le remboursement des factures de la gratuité, nous avons un nouveau DAF qui est en train de tout revisiter et je vous demande de lui donner le temps pour cela. Par ailleurs, j’attire votre attention sur la tolérance zéro sur les agents de santé qui volent les médicaments », a notifié le ministre.
Joseph HARO
