Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso
Mariage d’intérêt entre le monde des affaires et universitaires
La chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a organisé la journée de partenariat économique et scientifique le samedi 30 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso. L’objectif de cette initiative de la CCI-BF est de créer un espace de partenariat entre le monde des affaires et celui de la recherche et de la formation.
Mettre l’intelligence universitaire au service de la pratique des affaires d’une part, et créer un environnement propice d’apprentissage pour les diplômés, c’est l’intérêt de cette journée de partenariat entre le monde économique et celui des universités célébrée ce samedi 30 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso. « L’élément le plus important de cette journée est d’écouter les étudiants, recueillir leurs préoccupations, et d’organiser leurs capacitations en terme d’accueil de stage dans le milieu professionnel », a expliqué le directeur général de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Issaka Kargougou.
C’est une rencontre d’échange, a poursuivi M. Kargougou dans ses explications, qui va permettre aux étudiants de mieux découvrir les réalités du monde du travail. Ainsi, les étudiants au cours de cette journée ont eu droit à des communications sur l’entrepreneuriat, des échanges et des partages d’expérience. Initiée par la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), cette journée, selon le représentant du président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, Juste Cyriaque Nacanabo, vise à renforcer les relations entre le milieu de l’économie et le monde de la recherche. Cette collaboration, aux dires de M. Nacanabo, est une aubaine pour les deux milieux (affaires et universitaire).
D’où son invite aux étudiants et diplômés d’université à saisir la main tendue de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso pour prouver leurs capacités et contribuer à renforcer ce partenariat qui vient de naître. « La qualité de travail que vous fournirez, sera une condition importante pour instaurer la confiance nécessaire à la poursuite de la collaboration », a lancé Juste Cyriaque Nacanabo à l’endroit des premiers bénéficiaires de ce partenariat que sont les étudiants des universités et instituts de formation. Un défi que les universitaires entendent relever pour pérenniser ce partenariat. La preuve, ils (les étudiants) ont répondu présent à l’appel d’offre aux jeunes diplômés en informatique de la CCI-BF pour faire face à un besoin récurent de disposer d’une application logicielle pour gérer l’organisation des rendez-vous d’affaires.
Pour satisfaire ce besoin, la chambre de commerce, selon les confidences de son directeur général, n’a pas eu besoin d’aller chercher une expertise internationale car, dit-il, l’appel d’offre a permis d’avoir la compétence au sein des universités et instituts de formation sur place. Excepté un seul candidat, les autres étudiants qui ont pris part à ce concours sont issus des universités du Burkina. Et c’est le duo Souleymane Koné et Seri Fousseni de l’école supérieure de l’informatique qui a remporté le premier prix d’une valeur de 2 000 000 FCFA de ce concours pour le développement d’une plateforme de gestion de rendez-vous B to B.
La paire Hamadou Dao (de l’université de Dakar) et Drissa Kouanda s’est adjugé le deuxième prix de 300 000 FCFA, et le troisième prix de 200 000 FCFA est revenu aux lauréats Lamoussa Ouattara et Simon W. Yougbaré. « Sur les trois prix attribués à l’issu de ce concours, seul un étudiant (université de Dakar au Sénégal) n’est pas de l’école supérieure d’informatique du Burkina. Preuve que nos universités regorgent des compétences », soutient Yunussa Millogo, vice-président de l’université Nazi Boni de Bobo, par ailleurs chargé de la professionnalisation et des relations Universités-entreprises. Ainsi, M. Millogo demande au secteur privé de faire confiance au monde universitaire qui s’engage à travailler pour la durabilité de collaboration qui permettra d’absorber « les produits de qualité » des universités.
Kamélé FAYAMA
